Ancienne gare ferroviaire du Canadien Pacifique
Gare ferroviaire patrimoniale du Canada
Regina, Saskatchewan
Vue générale de la place
(© Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, B. Potyondi, 1991.)
Adresse :
1880, promenade Saskatchewan, Regina, Saskatchewan
Loi habilitante :
Loi sur la protection des gares ferroviaires patrimoniales (L.R.C. (1985), ch. 52 (4e suppl.))
Date de désignation :
1991-11-22
Dates :
-
1911 à 1913
(Construction)
-
1931 à 1932
(Altération)
Événement, Personne, Organisation :
-
Canadian Pacific Railway
(Organisation)
-
Canadian Pacific Railway Engineering Department
(Architecte)
Autre nom(s):
-
Union Station
(Autre nom)
Numéro du rapport de recherche :
RS-060
Description du lieu patrimonial
L’ancienne gare ferroviaire Canadien Pacifique à Regina a été construite par le Canadien Pacifique entre 1911 et 1913, puis largement rénovée en 1931 et 1932. Ce remarquable bâtiment de trois étages de style Beaux-Arts tardif présente une haute entrée centrale à voûte arrondie. Aujourd’hui, il fait partie d’un important complexe de casino situé au 1880, promenade Saskatchewan, au centre-ville de Regina.
Valeur patrimoniale
L’ancienne gare ferroviaire Canadien Pacifique de Regina a été désignée gare ferroviaire patrimoniale en raison de ses qualités architecturales et de son importance dans la communauté, mais aussi pour son importance historique et contextuelle.
L’ancienne gare ferroviaire Canadien Pacifique à Regina a été construite entre 1911 et 1913 selon les plans des services techniques du Canadien Pacifique à Winnipeg. En 1931 et 1932, elle a subi d’importantes rénovations sous la direction du bureau montréalais du Canadien Pacifique. Il s’agit d’un bâtiment monumental et élégant dont la construction a été décidée en raison de l’arrivée imminente du Canadian Northern qui promettait une augmentation importante du trafic ferroviaire à Regina. La gare témoigne de la tendance à la coopération entre les compagnies de chemin de fer qui prévalait au début du 20e siècle.
Cette gare à l’architecture austère de style Beaux-Arts tardif présente les éléments fondamentaux de ce style, par exemple, les dimensions monumentales, la symétrie et l’arrangement décoratif d’inspiration classique. L’intérieur de la gare et le passage piétonnier souterrain témoignent des rénovations et des ajouts de 1931 et1932.
La gare Union est le pôle d’attraction d’un complexe de structures ferroviaires fonctionnelles. Des éléments de son ancien jardin sont encore visibles de nos jours.
La valeur patrimoniale de l’ancienne gare ferroviaire Canadien Pacifique à Regina réside dans son architecture monumentale, la symétrie et les détails caractéristiques du style Beaux-Arts tardif, dans la sophistication fonctionnelle de son plan de gare commune à plusieurs compagnies, dans l’élégance et les détails des espaces principaux, et dans la place que la gare occupe dans le tissu urbain de Regina. Le style du bâtiment a été défini entre 1911 et 1913 et les modifications ultérieures, qui ont culminé avec les rénovations et ajouts effectués en 1931 et 1932, ont respecté le style Beaux-Arts initial.
Source :
· Énoncé de valeur patrimoniale, Gare ferroviaire (Union) du Canadien Pacifique à Regina, novembre 1991. Rapport d’évaluation patrimoniale RSR-60, 1991.
Éléments caractéristiques
Parmi les éléments caractéristiques de L’ancienne gare ferroviaire Canadien Pacifique à Regina, il faut noter : la présence et le profil de la gare en tant que structure monumentale de style Beaux-Arts tardif, la masse extérieure symétrique composée d’un bloc dominant de trois étages flanqué de deux longues ailes d’un seul étage, son plan au sol, avec les ailes plus petites de part et d’autre de la structure centrale, donnant à l’ensemble une forme rectangulaire, la composition en trois parties et les proportions du bloc central avec sa fenestration régulière et austère, la prédominance d’un arc monumental sur les élévations avant et arrière, les éléments d’inspiration classique, notamment les auvents surdimensionnés des fenêtres et les clés de voûte, les pilastres des bas-reliefs et le parapet à gradins au-dessus des trois ouvertures centrales en saillie, l’intégration discrète des fonctions ferroviaires à l’aménagement : les auvents extérieurs à consoles en acier, la marquise centrale décorative sur le côté quai, la salle des pas perdus au sous-sol et les deux puits d’escaliers en brique et grès qui mènent aux quais, la richesse des textures des matériaux extérieurs : revêtement en pierre lisse (grès gris de la façade nord côté quai et pierre pâle de Tyndall côté ville), corniche décorative en métal, l’élégance des finis et détails des matériaux d’origine dans les espaces publics intérieurs : pierre de Tyndall polie, rampes, grilles et cloisonnettes en métal polychrome, motifs en terrazzo, plafond en voûte en plâtre et terre cuite, et matériaux originaux dans le restaurant et tous les appareils électriques d’origine, les matériaux plus modestes des aires administratives et de service, en particulier tous les finis et accessoires fixes datant de la période 1931-1932 ou d’avant, la définition et les détails datant de 1931 et 1932 visibles dans les espaces intérieurs, notamment la salle des pas perdus monumentale, les entrées, le comptoir de vente des billets et la salle d’attente dans l’aile est adjacente, ainsi que les deux puits d’escalier qui mènent aux quais dans la salle des pas perdus souterraine, l’organisation fonctionnelle des activités ferroviaires à l’intérieur du bâtiment : les installations du bloc central pour les voyageurs au rez-de-chaussée et les bureaux au niveau supérieur, les salles des bagages et les salles d’attente placées symétriquement de chaque côté du bloc central, dans les deux ailes d’un seul étage, l’intégrité des parcours de circulation à l’intérieur, la simplicité des proportions et des éléments des ailes de la gare, la structure de l’auvent extérieur avec les consoles en acier et les corbeaux en pierre, le fini à poteaux et à poutres de l’intérieur des aires de service, tous les éléments qui témoignent de l’utilisation de la gare par le Canadien Pacifique et par le Canadian Northern (devenu Canadien National), par exemple, les vestiges de la division des installations de la messagerie et du courrier.