Gare ferroviaire du White Pass and Yukon
Gare ferroviaire patrimoniale du Canada
Carcross, Territoire du Yukon
Vue du côté du chemin de fer
(© Courtesy of Yukon Archives, Devine Collection, 84/6.)
Adresse :
Rue Main, Lot 1004, Quad 105 D/2, Carcross, Territoire du Yukon
Loi habilitante :
Loi sur la protection des gares ferroviaires patrimoniales (L.R.C. (1985), ch. 52 (4e suppl.))
Date de désignation :
1991-11-22
Dates :
-
1910 à 1910
(Construction)
-
1926 à 1926
(Significative)
-
1928 à 1928
(Significative)
Événement, Personne, Organisation :
-
White Pass and Yukon Railway
(Organisation)
-
V.I. Hahn, White Pass and Yukon Railway
(Architecte)
Numéro du rapport de recherche :
RS-077
Description du lieu patrimonial
La Gare ferroviaire du White Pass and Yukon de Carcross, est une gare de bois à deux étages comportant au deuxième étage le logement du chef de gare. Elle a été construite en 1910, et on y a ajouté des extensions d'un étage à l'extrémité sud en 1926 et à l'extrémité est en 1928. La gare est située sur la route principale de la petite localité de Carcross. Elle se trouve sur la côte sablonneuse du défilé qui relie les lacs Bennett et Nares, au pied du mont Caribou. La reconnaissance officielle se limite au bâtiment de la gare à proprement dit.
Valeur patrimoniale
La Gare ferroviaire du White Pass and Yukon Railway (WP&YR) de Carcross illustre le lien symbiotique qui existe au Yukon entre le transport ferroviaire et le transport par voie navigable, ainsi que le rôle du WP&YR dans la création d'une infrastructure de transport. Le chemin de fer à soutenu le rôle de Carcross à titre de plaque tournante du transbordement des marchandises, et contribué au développement des industries minière et touristique. Les voyageurs venant de Skagway qui arrivaient à Carcross en chemin de fer prenaient un bateau à vapeur à une roue pour traverser les lacs. La ville s'est développée grâce à l'implantation du chemin de fer et du débarcadère attenant de bateaux à vapeur.
La gare de Carcross, par sa simplicité et son apparence utilitaire, constitue un exemple typique de l'architecture du Yukon et du nord de la Colombie-Britannique. L'emploi limité de bois de construction importé illustre le coût élevé de l'importation de ce type de matériaux. Les espaces intérieurs relativement grands consacrés au service des passagers et à la manutention des marchandises, y compris l'ajout d'une salle d'attente côté sud en 1926 et de toilettes à l'est en 1928, traduisent le rôle important qu'a joué Carcross, malgré sa petite taille, à titre de centre touristique et de transbordement de marchandises.
Aujourd'hui, la gare de Carcross est toujours un centre d'intérêt physique et économique de la localité. Elle a conservé ses liens avec les structures attenantes ayant rapport au chemin de fer, et notamment le pont pivotant, les quais de débarquement du vapeur, un entrepôt, l'hôtel et un magasin général. De la gare, on jouit d'un panorama époustouflant sur les lacs et les montagnes environnants.
Source : Énoncé de valeur patrimoniale, Gare ferroviaire du White Pass and Yukon, Carcross, Yukon, avril 1992; et Hélène Dobrowolsky et Rob Ingram, Midnight Arts, Rapport 077 de gare ferroviaire, Gare ferroviaire du White Pass and Yukon, Carcross, Yukon.
Éléments caractéristiques
Parmi les éléments caractéristiques de la Gare ferroviaire du White Pass and Yukon de Carcross, notons : son corps de bâtiment simple composé d'un bloc central de deux étages surmonté d'un toit à pignon, encadré sur les côtés nord, sud et est, par des ailes ayant aussi un toit à pignon; le poste de l'opérateur, faisant saillie, située à l'est de la voie ferrée; l'aile sud allongée, ajoutée en 1926 pour fournir de l'espace supplémentaire aux passagers du vapeur, ainsi que pour la manutention; l'aile est, ajoutée en 1928, qui contient des toilettes pour femmes; la décoration extérieure simple, y compris le parement à gorge horizontal en bois des murs, les boiseries simples autour des portes, fenêtres, et des socles de lambris, coins et frises, et les sous-face et fasce unies en bois; les cheminées de brique du bloc à deux étages, avec leur chaperon orné en encorbellement; les ouvertures hautes et étroites des fenêtres et des portes, les portes étant recouvertes d'une imposte, ce qui accentue l'aspect vertical de l'édifice; les fenêtres qui datent des années 1920 ou antérieures, y compris les fenêtres à guillotine simple et double, et les impostes recouvrant les portes; son ossature, son parement et ses détails en bois; la finition intérieure d'origine qui date des années 1920 ou antérieures, y compris les madriers de sapin bouvetés sur le plafond, les murs et le plancher du rez-de-chaussée.