Gare ferroviaire du VIA Rail

Gare ferroviaire patrimoniale du Canada

Montmagny, Québec
Vue en angle de la Gare ferroviaire VIA, montrant les façades de l’arrière et du côté, 1994. (© Agence Parcs Canada / Parks Canada Agency, Paul Trépanier, 1994.)
Élévation arrière
(© Agence Parcs Canada / Parks Canada Agency, Paul Trépanier, 1994.)
Adresse : 4, rue de la Station, Montmagny, Québec

Loi habilitante : Loi sur la protection des gares ferroviaires patrimoniales (L.R.C. (1985), ch. 52 (4e suppl.))
Date de désignation : 1195-05-16
Dates :
  • 1881 à 1881 (Construction)
  • 1904 à 1904 (Addition)

Événement, Personne, Organisation :
  • Intercolonial Railway  (Organisation)
  • Canadian National Railways  (Organisation)
Autre nom(s):
  • Canadian National Railway Station  (Autre nom)
  • Intercolonial Railway Station  (Autre nom)
Numéro du rapport de recherche : RS-235

Description du lieu patrimonial

La gare de VIA Rail (anciennement le chemin de fer Intercolonial) de Montmagny au Québec est un bâtiment d’un étage et demi en brique couronné d’un haut toit en croupe pourvu de détails régionaux intéressants. Elle est située au 4 de la rue de la Station, près de la rivière dans le secteur sud-est de la zone commerciale historique de Montmagny.

Valeur patrimoniale

La gare de VIA Rail à Montmagny a été désignée gare ferroviaire patrimoniale en raison de sa contribution socio-économique dans l’histoire régionale et de ses qualités architecturales et environnementales.

Cette gare a été construite par le chemin de fer Intercolonial (ICR) en 1881 pour remplacer l’ancienne gare du Grand Tronc (GTR) et sa structure a été agrandie en 1904. Elle est devenue une gare du Canadien National (CN) lorsque l'ICR a été acheté par le CN en 1919 et elle a ensuite été rénovée en 1986 aux couleurs de VIA Rail.

Montmagny occupait une place stratégique en tant de centre de service et d’échange du réseau ferroviaire de la rive sud du fleuve Saint-Laurent. Le chemin de fer, quant à lui, a favorisé le développement industriel de Montmagny en activant l’entrée de main-d’œuvre et de capital technique au sein de la communauté : la fonderie Bélanger bien connue est un exemple de cette influence. Un secteur industriel s’est développé autour de la gare et, de nos jours, il est encore possible d'en apercevoir les vestiges.

La gare de Montmagny est un excellent exemple du type de gare rurale développée par l'ICR dans le but de façonner son image sur des lignes exploitées antérieurement par d’autres compagnies. Au cours de l’année 1881, l'ICR a construit six nouvelles gares sur la ligne entre Rivière-du-Loup et Lévis qu’il avait achetée du GTR en 1873. Toutes ces gares étaient conçues de la même façon : des structures élégantes de dimension considérable pourvues de toits en mansarde s'inspirant d'un mélange de tradition domestique et ferroviaire. La gare de Montmagny est la seule à avoir conservé l’intégrité de la plupart de ses principales caractéristiques.

La valeur patrimoniale de la gare de Montmagny se retrouve dans la forme double de sa structure, de même que dans la composition, les matériaux de construction et les caractéristiques architecturales régionales de chaque section. Elle se retrouve également dans l’existence de la gare en tant que partie intégrante du tissu urbain de Montmagny.

Source :
Énoncé de la valeur patrimoniale, gare ferroviaire de VIA Rail, Montmagny (Québec), mars 1995. Rapport d’évaluation patrimoniale RSR-235, 1993.

Éléments caractéristiques

Parmi les éléments caractéristiques de la gare ferroviaire de VIA Rail de Montmagny, notons :
le plan rectangulaire de la gare; son volume constitué d'une forme cubique d’un étage et demi couronnée d’un toit en croupe entrecoupé de lucarnes ainsi que d'une rallonge d’un étage dotée d’un toit en appentis peu élevé; les proportions imposantes et les formes domestiques de la section d'un étage et demi; la définition régulière des deux sections de la structure; l’équilibre inhérent à la définition verticale de la section d’un étage et demi; la présence d’un grand quai situé le long de la voie ferrée reliant les deux sections de la structure; la disposition régulière de ses lucarnes, ses ouvertures et ses consoles; la présence d’une baie de télégraphiste en saillie; les détails simples et classiques caractéristiques de l’architecture ferroviaire / publique naissante : des ouvertures voûtées au rez-de-chaussée, des débords de toit très évasés, des consoles volumineuses et une grande fenêtre circulaire au sommet du pignon; les détails domestiques ruraux caractéristiques de la région, tels que les bordures évasées du toit qui abrite la section d’un étage et demi, de même que ses lucarnes simplement décorées et disposées de façon régulière; les textures variées de ses matériaux d’origine : les murs en brique recouverts de parement en bois sur la section d’un étage et demi, l’usage de bois au niveau de la sablière, les débords de toit évasés, le pignon, les matériaux de la toiture du pignon et le parement des murs de celui-ci, de même que les portes et les fenêtres en bois; tous les gros-ouvrages et les éléments de finition à l’intérieur de la gare; la transparence de la disposition spatiale et fonctionnelle d’origine de la gare, plus particulièrement le bureau du chef de gare qui subsiste; la conservation des chemins d'accès et des plans de circulation de longue date; l’intégrité globale des formes, du plan, des matériaux et des détails du bâtiment.