Lieu historique national du Canada des Établissements-Religieux-de-Gravelbourg
Gravelbourg, Saskatchewan
Vue en angle
© Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada
Adresse :
Avenue 1ieme et rue Main, Gravelbourg, Saskatchewan
Loi habilitante :
Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation :
1995-07-06
Dates :
-
1917 à 1918
(Construction)
-
1927 à 1927
(Significative)
-
1918 à 1919
(Significative)
-
1930 à 1930
(Significative)
Événement, Personne, Organisation :
-
Père Louis-Pierre Gravel
(Personne)
-
Père Magnan
(Personne)
-
Monseigneur Charles Maillard
(Personne)
-
Église catholique romaine
(Organisation)
-
Religieuses de Jésus et Marie
(Organisation)
-
J.-E. Fortin
(Architecte)
Autre nom(s):
-
Établissements religieux de Gravelbourg
(Nom de la désignation)
-
Complexe religieux de Gravelbourg
(Autre nom)
-
La Cathédrale
(Autre nom)
-
Église Sainte-Philomène
(Autre nom)
-
Cathédrale catholique romaine Notre-Dame-de-l’Assomption
(Autre nom)
-
Co-Cathédrale de Notre-Dame-de-l’Assomption
(Autre nom)
-
cathédrale de Gravelbourg, résidence de l'évêché et le couvent,
(Nom des ressources historiques participantes)
Numéro du rapport de recherche :
1995-07
Plaques
Plaque existante: Avenue 1ieme et rue Main, Gravelbourg, Saskatchewan
Ces imposants édifices témoignent avec éloquence des efforts de colonisation canadienne-française déployés par l'Église catholique dans l'Ouest à la fin du XIXe siècle et au début du XXe. La cathédrale, l'évêché et l'ancien couvent sont étroitement associés à l'abbé Louis-Pierre Gravel, un des plus importants missionaires colonisateurs. L'architecte Joseph-Ernest Fortin conçut cet ensemble impressionnant pour son échelle et le raffinement de son architecture.
Description du lieu patrimonial
Le lieu historique national du Canada des Établissements-Religieux-de-Gravelbourg se trouve à Gravelbourg, une petite ville située dans les vastes étendues des prairies du sud de la Saskatchewan. Ce complexe religieux comprend une cathédrale, la résidence de l’évêque et le couvent. Ces éléments, les principaux du premier établissement, ont été conçus et construits par les Canadiens-français d’allégeance catholique romaine au début du XXe siècle. Dominant l’extrémité sud de la rue Principale, la cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption est visible à des kilomètres à la ronde. Le vaste couvent Jésus-Marie, qui compte quatre étages et une façade monumentale, comprend un collège, deux écoles et la bibliothèque régionale dans son ancienne chapelle. La résidence de l’évêque est un bâtiment de brique de trois étages, attrayant et imposant. En termes stylistiques, ce bâtiment est de type néo-classique. Ce groupe d’immeubles ecclésiastiques témoigne des efforts de colonisation de l’Ouest canadien par les Canadiens-français et l’Église catholique romaine. La reconnaissance officielle fait référence à chacun des trois édifices sur leur empreinte individuelle.
Valeur patrimoniale
Les établissements religieux de Gravelbourg ont été désignés lieu historique national du Canada en 1995 pour les raisons suivantes : ils symbolisent les efforts de colonisation des Canadiens-français et de l’Église catholique romaine dans l’Ouest canadien à la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle; ils sont étroitement associés aux efforts du Père Louis-Joseph Pierre Gravel; le complexe des établissements, œuvre de Joseph-Ernest Fortin, établi en Saskatchewan, était considéré comme d’une qualité architecturale supérieure à la fois en termes de style et de sophistication stylistique aux autres bâtiments érigés dans les colonies franco-catholiques dans les Prairies.
Gravelbourg fut un important centre pour l’Église catholique romaine et pour la culture canadienne-française depuis sa fondation en 1907 par le Père Louis-Pierre Gravel. Cette agglomération a été instituée ville en 1917 et diocèse en 1930. L’élévation de l’église au titre de cathédrale soulignait la position de la ville en tant que principale collectivité de langue française de la Saskatchewan. Conçu par l’architecte Joseph-Ernest Fortin, l’établissement religieux était le cœur de la collectivité originale. La cathédrale (1918-1919), est une composition dignifiée qui combine des éléments des styles roman et Renaissance italienne et se reconnaît à ses tours jumelles couronnées de coupoles. Monseigneur Charles Maillard en a peint l’intérieur élaboré entre 1921 et 1931. Le couvent, structure imposante, a été construit pour les religieuses de Jésus-Marie en tant que couvent et pensionnat pour filles en 1917. En 1927, deux grandes ailes sont venues allonger la structure à 300 pieds et augmenter sa capacité d’accueil à 400 élèves. Cet ancien couvent est maintenant un centre multi-éducatif qui contient deux écoles, une bibliothèque ainsi qu’un collège d’éducation supérieure. La résidence de l’évêque (1918), une des plus imposantes demeures de cette collectivité, reflète la présence de l’église par sa proximité avec la cathédrale et son style Renouveau classique.
Sources : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès-verbal, juin 1995; Énoncé d’intégrité commémorative.
Éléments caractéristiques
Les principaux éléments qui contribuent au caractère patrimonial de ce site comprennent :
L’ensemble des trois bâtiments : la manifestation physique des efforts de l’Église catholique romaine de diriger l’établissement des Canadiens-français et d’en assurer le succès en implantant des institutions familières et un sens de permanence; leur interconnectivité, et leur représentation de la présence cohésive et unifiée de l’Église catholique romaine à Gravelbourg, tel que le démontre leur emplacement original à proximité les uns des autres et l’utilisation constante de brique Claybank de couleur chamois pour la construction extérieure; l’impression d’autorité, de sophistication et de stabilité, telle que représentée par leur échelle imposante, leur taille, leur masse, leur symétrie et leur style, ainsi que l’utilisation de matériaux de haute qualité comme la brique Claybank, la pierre Tyndall, le sapin et chêne; les distinctions intérieures entre les espaces publics et privés.
La co-cathédrale : son emplacement à l’extrémité de la rue Principale, en tant que point focal de l’ensemble de l’agglomération; sa vue dégagée à partir de la gare, offrant un premier coup d’œil dominant aux colons arrivant à Gravelbourg; sa forme, sa disposition et son apparence originales et ses matériaux intérieurs comme extérieurs; son style architectural, qui combine le Romanesque et la Renaissance italienne; son programme iconographique intérieur, illustrant les enseignements de l’Église catholique romaine par des décorations et des motifs religieux et l’utilisation intensive des langues française et latine.
L’ancienne résidence de l’évêque : son emplacement adjacent à la co-cathédrale, indiquant sa fonction originale et son utilisation pendant les décennies suivantes, ainsi que la position proéminente du clergé au sein de la collectivité; le degré élevé d’intégrité de l’extérieur de la partie originale de la résidence; l’intégrité de la disposition intérieure originale des pièces avant du rez-de-chaussée; et son architecture néo-classique et sa sophistication stylistique, tel que le démontrent la symétrie, l’élégance, les matériaux de haute qualité et les proportions mathématiques.
L’ancien couvent : sa forme, sa disposition et son apparence originales ainsi que ses matériaux intérieurs comme extérieurs; son utilisation continue en tant qu’école depuis sa construction; le reflet physique de ses fonctions historiques à la fois comme école et comme couvent par des caractéristiques telles que le clocher, le toit en mansarde à lucarnes, l’imposante chapelle, l’auditorium, la lingerie du quatrième étage, les portes de bois massives séparant le parloir du deuxième étage, le monte-plat, les grandes portes de réfrigérateur, les salles des malles du sous-sol et les salles de piano du quatrième; le reflet physique de son lien étroit avec l’église, comme en témoignent les motifs religieux et le grand vitrail circulaire qui surplombe l’entrée principale.