Lieu historique national du Canada de la Voie-Navigable-Trent–Severn

Bobcaygeon, Ontario
Vue de la plaque de la Commission des lieux et monuments historiques du Canada, 2008. © Parks Canada Agency/Agence Parcs Canada, 2008.
Vue générale
© Parks Canada Agency/Agence Parcs Canada, 2008.
Vue d'une écluse sur la Voie-Navigable-Trent-Severn, 2000. © Parks Canada Agency/Agence Parcs Canada, 2000.Photo aérienne de la Voie-Navigable-Trent-Severn, 1993. © Parks Canada Agency/Agence Parcs Canada, 1993.Vue de la plaque de la Commission des lieux et monuments historiques du Canada, 2008. © Parks Canada Agency/Agence Parcs Canada, 2008.Image de la plaque originale de la CLMHC érigée en 1938 © Parks Canada / Parcs Canada, 1938
Adresse : rue Main, Bobcaygeon, Ontario

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 1929-05-17
Dates :
  • 1830 à 1920 (Construction)
  • 1900 à 1907 (Significative)
  • 1882 à 1920 (Significative)
  • 1904 à 1904 (Significative)

Événement, Personne, Organisation :
  • Corry and Laverdure Construction (constructeur de l’écluse-ascenseur)  (Constructeur)
  • Dominion Bridge of Montreal (constructeur de l’écluse-ascenseur)  (Constructeur)
  • R.B. Rogers and Baird  (Ingénieur)
Autre nom(s):
  • Voie Navigable Trent – Severn  (Nom de la désignation)
  •   (Autre nom)
  • Le canal de Trent  (Nom de la plaque)
Numéro du rapport de recherche : 1988-A06
Numero RBIF : 09731 00

Plaques


Plaque existante: Écluse 32, Bobcaygeon rue Main, Bobcaygeon, Ontario

La Législature du Haut-Canada autorisa, en 1833, l'amélioration des voies navigables du district de Newcastle et, le premier ouvrage, une écluse de bois, fut érigé à Bobcaygeon. Trois ans plus tard des fonds furent débloqués pour ouvrir la rivière Trent et les lacs Kawartha à la navigation entre le lac Ontario et le lac Simcoe et, ultimement, la baie Georgienne. Ce réseau de voies navigables visait à ouvrir l'intérieur de la province à la colonisation et à promouvoir l'agriculture, le commerce et l'industrie forestière.

Plaque originale:  Rue Main, Bobcaygeon, Ontario

(en anglais seulement)

Description du lieu patrimonial

Le lieu historique national du Canada de la Voie-Navigable-Trent - Severn est une voie navigable naturelle et artificielle qui serpente sur environ 400 km dans le centre de l'Ontario, et relie la baie Georgienne à la baie de Quinte. L'Écluse-ascenseur hydraulique de Peterborough, en Ontario, et les ouvrages d'ingénierie d'origine de la partie de la voie navigable située entre les lacs Simcoe et Balsam revêtent une importance particulière.

Valeur patrimoniale

La voie navigable Trent - Severn a été désignée lieu historique national parce qu'elle fait partie du réseau national de canaux du Canada.

La valeur patrimoniale de la voie navigable Trent - Severn a trait à sa lisibilité et à son intégralité en tant que voie de transport construite par le gouvernement du Canada au début du XXe siècle (de 1882 à 1920). Elle a trait également aux divers éléments et utilisations qui y sont associés, notamment les ouvrages d'ingénierie, bâtiments, écluses, barrages, ponts, et paysages culturels liés aux aménagements hydroélectriques et récréatifs, ainsi qu’aux éléments naturels et aux utilisations variées qui leur sont associées.

Certaines ressources importantes situées le long du canal ont également fait l’objet d’une désignation. Par exemple, le lieu historique national du Canada de l'Écluse-Ascenseur-de-Peterborough doit sa reconnaissance au fait qu'elle est encore une merveille technique de renommée internationale, et parce qu’elle était la plus haute écluse-ascenseur hydraulique ainsi que l’ouvrage en béton armé anciennement réputé comme étant le plus grand au monde. Conçue par les ingénieurs R.B. Rogers & Baird, elle a été construite en 1904 par les firmes Corry and Laverdure Construction (préparation du site et ouvrages de béton) et Dominion Bridge of Montreal (ouvrages métalliques).

La partie de la voie située entre les lacs Simcoe et Balsam a également fait l'objet d'une reconnaissance pour ses nombreux ouvrages d'ingénierie préservés datant de la période initiale de construction de la voie navigable (1900 à 1907), et de ses postes d'éclusage dont la plupart sont tels qu’ils étaient au début du XXe siècle.

Source : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès-verbal, 1929; Énoncé d'intégrité commémorative.

Éléments caractéristiques

Parmi les éléments liés à la valeur patrimoniale de ce site, notons : l'itinéraire de la voie navigable; l'unité et l’intégralité de la voie navigable, ses ouvrages d'ingénierie et ses bâtiments connexes, et les paysages culturels spéciaux qu'elle a créés; l'intégrité et la lisibilité des ressources articulées attestant l’existence et l'exploitation de la voie navigable au fil du temps; la masse, la conception, la forme, la fonction, les matériaux et les caractéristiques de chaque ressource, notamment les éléments originaux des écluses nos 1 à 18, la conception, la forme et les matériaux de construction originaux des écluses nos 19 (pierre), 22 et 23 (béton), les 44 barrages ayant conservé un haut niveau d’intégrité, et la conception originale du barrage no 13 de Healy Falls, du barrage principal des rapides Swift, des 9 ponts attestant les différents aspects de la technologie de construction de ponts au début du XXe siècle, notamment le pont à deux travées de la pointe Young, les 6 postes d'éclusage d'origine ayant conservé un haut niveau d’intégrité, ainsi que les machines et appareils mécaniques liés à l'exploitation de ces ressources (particulièrement les mécanismes des écluses nos 19, 22 et 23, les pièces de la vanne immergée du barrage principal des rapides Swift, et la variété des mécanismes des écluses 1 à 18); la disposition de ces ressources et leur lien avec leur environnement à titre de points d’intérêt et de perspectives; la lisibilité des petits paysages culturels spéciaux de la voie navigable associés aux aménagements hydroélectriques (les liens fonctionnels et physiques entre la voie et les collectivités avoisinantes facilitent la distribution et l’utilisation de l’électricité), aux aménagements récréatifs (surtout dans le secteur de Kawartha tel que la pointe Young et Lovesick), et aux caractéristiques naturelles (tels que l’isolement géographique, un environnement pastoral, par exemple à Percy Reach, Meyers et Haigues Reach, une végétation complémentaire, et des espèces animales telles que le balbuzard pêcheur du marais Murray); Les manifestations d’une présence autochtone, tels les tertres funéraires à Percy Reach et les dépouilles à Healy Falls; les vestiges d’éléments connexes à diverses activités industrielles effectuées sur le canal au fil des ans, comme l’exploitation de carrières de calcaire, et l'exploitation forestière et agricole; l'Écluse-ascenseur de Peterborough, à cause de sa masse, de sa conception, de ses matériaux d'origine (notamment ses bacs en béton et en acier), de l'intégrité de ses espaces fonctionnels et éléments architecturaux (comme ses corniches, margelles, poste de contrôle, sas et rambardes d'origine) et du fait qu’elle est encore en service; la continuité des paysages ouverts semblables à des parcs de la rive ouest du chenal situé sous l'Écluse-ascenseur de Peterborough, datant de 1910, reconnus pour leurs éléments conceptuels (sentiers, terrasses, versants) et les vues sans obstacle qu’ils offrent; la partie entre les lacs Simcoe et Balsam et ses ressources, y compris les postes d'éclusage, les écluses ainsi que les mécanismes de fonctionnement de leurs portes et vannes, les barrages, les tranchées, les digues, les déblais, les jetées, les vannes de garde, les ponceaux, les ponts, les vestiges des culées de pont, ainsi que la machinerie et les paysages culturels associés à ces ressources; tous les édifices et ouvrages historiques qui s’y trouvent pour leur volumétrie actuelle, leur conception, leurs matériaux, leurs formes, leur emplacement, la conception distinctive et les détails technologiques de chaque ressource, et son utilisation en terme de circulation directe par opération manuelle; les éléments connexes aux travaux de construction du canal (y compris les vestiges); la lisibilité des paysages culturels et les liens entre ces diverses ressources, notamment aux écluses nos 22 et 23.