Lieu historique national du Canada de la Prison-du-Comté-de-Huron
Goderich, Ontario
plaque de la CLMHC
© Parks Canada / Parcs Canada, 2004
Adresse :
181, rue Victoria nord, Goderich, Ontario
Loi habilitante :
Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation :
1973-11-15
Dates :
-
1839 à 1841
(Construction)
-
1842 à 1972
(Significative)
Événement, Personne, Organisation :
-
Jeremy Bentham
(Personne)
-
Thomas Young
(Architecte)
Autre nom(s):
-
Prison du comté de Huron
(Nom de la désignation)
Plaques
Plaque existante: à l'extérieur du bâtiment 181, rue Victoria nord, Goderich, Ontario
Oeuvre de l'architecte Thomas Young, de Toronto, cette prison fut construite entre 1839 et 1841 selon le système panoptique de Jeremy Bentham, souvent adopté en Grande-Bretagne et en Amérique au milieu du XIXe siècle. En plus du bloc octogonal du centre, permettant la surveillance constante des prisonniers, elle comprend deux ailes radiaires et des cours intérieures fermées de murs. Elle abrite aussi, au troisième étage, une salle d'audience, ce qui a valu à Huron de devenir un nouveau district judiciaire, détaché de London, dont Goderich fut le chef-lieu.
Description du lieu patrimonial
Le lieu historique national du Canada de la Prison-du-Comté-de-Huron est un complexe carcéral fermé datant de la première moitié du XIXe siècle, qui comprend un bâtiment de détention octogonal de trois étages avec des ailes, un logement pour le gardien et cinq cours fermées. Situé au 181, rue Victoria nord à Goderich (Ontario), il abrite à présent un musée sur les prisons. La reconnaissance officielle fait référence aux édifices et à la propriété sur laquelle ils sont situés.
Valeur patrimoniale
La prison du comté de Huron a été désignée lieu historique national du Canada en 1973 parce que : cet édifice remarquablement préservé suit les plans de Jeremy Bentham en matière de construction de prison panoptique.
La valeur patrimoniale du lieu historique national du Canada de la Prison-du-Comté-de-Huron tient aux aspects de ce complexe qui illustrent la conception panoptique d’une prison. La prison du comté de Huron a été construite entre 1839 et 1841, à l’époque où la ville de Goderich est devenue le chef-lieu du district Huron. À l’origine, une salle d’audience était aménagée au troisième étage. Conçus par Thomas Young, les plans correspondent à ceux des prisons britanniques créées par Jeremy Bentham, soit le plan panoptique. Ce plan comprend un bloc octogonal central d’où partent des ailes rayonnantes entre lesquelles se trouvent des cours cunéiformes. L’ensemble, qui est entouré de murs épais en maçonnerie, a servi de prison au chef-lieu Huron jusqu’en 1972.
Sources : Procès-verbaux de la Commission des lieux et monuments historiques du Canada; novembre 1973 et juin 1975.
Éléments caractéristiques
Les principaux éléments qui contribuent à la valeur patrimoniale de ce lieu sont : le tracé polygonal de ses murs extérieurs qui contient le tracé octogonal central du bloc de la prison, d’où partent des ailes rectangulaires, et le tracé carré du logement du gardien; le profil de l’ensemble qui comprend des murs hauts de deux étages, un bloc central octogonal de trois étages surmonté d’un toit octogonal surbaissé, surmonté d’une lanterne, et le logement du gardien de deux étages surmonté d’un toit tronqué à quatre versants; les surfaces uniformes des murs extérieurs qui ne sont percés que par des entrées principales; la construction en moellons réguliers; la symétrie de l’aménagement et de la disposition des fenêtres à guillotine à vitres multiples, les éléments simples, d’inspiration classique, y compris une entrée en brique voûtée, une entrée principale voûtée, encadrée de pilastres et d’un fronton; ses éléments de quincaillerie originaux, comme les barres de sécurité, les escaliers, et les serrures; les traces du double rôle original du bloc principal, abritant à la fois une prison et une salle d’audience, avec l’aménagement du bloc central qui subsiste comme un grand cylindre de maçonnerie avec des cellules rangées autour des murs extérieurs, d’où rayonnent des cloisons et des galeries intérieures ouvertes; les traces des autres utilisations de l’espace intérieur, y compris la chapelle; les traces de l’aménagement, de la décoration, des matériaux, des formes et des finitions du logement du gardien; l’intégrité des voies de circulation, d’accès et de sortie qui existent depuis longtemps, en particulier l’escalier en pierre circulaire au centre de la prison; les traces d’occupation de la prison dans les édifices et les cours; l’emplacement dans le centre historique de Goderich.