Lieu historique national du Canada de la Bataille-de-la-Ristigouche
Pointe-à-la-Croix, Québec
Vue générale
© Parks Canada Agency / Agence parcs Canada, 2008
Adresse :
Pointe-à-la-Croix, Québec
Loi habilitante :
Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation :
1924-06-04
Dates :
-
1760 à 1760
(Construction)
-
1760 à 1760
(Significative)
Événement, Personne, Organisation :
-
La guerre de Sept Ans
(Événement)
-
Sieur François Chenard de la Giraudais
(Personne)
-
Le commodore honorable John Byron
(Personne)
-
Donat de la Garde
(Personne)
Autre nom(s):
-
Bataille de la Ristigouche
(Nom de la désignation)
Numéro du rapport de recherche :
2006 SDC-018
Numero RBIF :
56456 00
Plaques
Plaque originale: Pointe-à-la-Croix, Québec
Au printemps de 1760, une petite escadre française envoyée au secours de Québec sous le commandement du Sieur de la Giraudais, chercha refuge dans la rivière Restigouche. Avec l'aide des batteries de la côte, elle soutint bravement ici l'attaque d'une escadre anglaise fort supérieure en nombre, commandée par le commodore honorable John Byron, "Foul-weather Jack", du 28 juin au ll juillet et fut complètement anéantie.
Ce fut la dernière bataille navale de la guerre des Sept Ans dans les eaux de l'Amérique du Nord.
Plaque existante: Route 132, à la droit de la piste de la stationnement au centre d'interpretation du Parcs Canada, Pointe-à-la-Croix, Québec
En mai 1760, une flottille de secours française, renonçant à rallier Québec, se retira à la tête de la Baie des Chaleurs. Une escadre britannique les bloqua à compter du 22 juin. Appuyés d'Acadiens et de Micmacs, les Français installèrent des batteries sur les rives et obstruèrent le chenal. Ils voulaient ainsi empêcher l'adversaire de s'approcher de leurs navires, ancrés en retrait dans l'estuaire de la Ristigouche. Les Britanniques eurent raison des obstacles et, le 8 juillet 1760, les bâtiments français se sabordèrent après quelque sept heures de combat.
Description du lieu patrimonial
Le lieu historique national du Canada de la Bataille-de-la-Ristigouche est situé au coeur de la baie des Chaleurs, dans l’estuaire de la rivière Ristigouche, entre le Nouveau-Brunswick et le Québec. Le lieu comprend des vestiges in situ de deux navires français coulés par les Britanniques durant la bataille de la Ristigouche, entre le 22 juin et le 8 juillet 1760. Le Bienfaisant, un navire de ravitaillement de 350 tonneaux, est demeuré repose à toutes fins pratiques intouché tandis qu’une partie du Machault, une frégate armée de 550 tonneaux, est toujours immergée. Une zone de délestage, qui comprend surtout des objets en métal provenant des navires français, fait aussi partie de la désignation. La reconnaissance officielle vise les ressources culturelles in situ de trois zones de 200 mètres de rayon, qui englobent respectivement la zone de délestage, des vestiges du Bienfaisant et des vestiges du Machault (à l’exception de sa partie terrestre).
Valeur patrimoniale
La Bataille-de-la-Ristigouche a été désignée lieu historique national du Canada en 1924 parce
que : ce fut la dernière bataille navale de la guerre de Sept Ans dans les eaux de l'Amérique du Nord.
En 1760, une modeste flotte française formée du Machault, du Bienfaisant et du Marquis de Malauze, commandée par le sieur François Chenard de la Giraudais, revint de France avec des renforts, des vivres et des munitions. En atteignant le fleuve Saint-Laurent, la flotte découvrit que les renforts britanniques l’avaient précédée et décida alors de chercher refuge dans la baie des Chaleurs. Prévoyant l’arrivée des Français, le capitaine Byron et le navire britannique Fame quittèrent Louisbourg entourés d’une petite flotte et, le 22 juin, ils rencontrèrent les navires français dans la rivière Ristigouche, lesquels détenaient également à leur bord 300 Acadiens et 250 Micmacs. Pour contrer l’attaque des Britanniques, les Français aménagèrent une batterie à la Pointe-à-la-Batterie, sous le commandement de Donat de la Garde.
Dans la soirée et la nuit du 28 au 29 juin, deux frégates britanniques, le Repulse et le Scarborough, réussirent à se frayer un passage à travers les bateaux coulés. Le 2 juillet, ils contournèrent les défenses françaises et parvinrent à détruire la batterie française à la Pointe-à-la-Batterie. Le 8 juillet, trois navires britanniques, le Repulse, le Scarborough et une goélette contournèrent les deux chaînes de bateaux coulés par les Français. Face au Machault et aux deux batteries françaises de la pointe des Sauvages et de la pointe de la Mission, le Repulse fût contraint à s’échouer. Toutefois, dépourvus de renforts, les Français durent mettre le feu au Machault et au Bienfaisant, gravement endommagés, pour éviter leur capture. Quant au troisième navire français, le Marquis de Malauze, il fût incendié par les prisonniers britanniques à bord, après leur libération par leurs compatriotes. En 1939, l’épave du Marquis de Malauze fût retirée des eaux par le ministère des Transports. Depuis les années 1960, les épaves firent l’objet de nombreuses recherches archéologiques subaquatiques.
Sources : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, procès-verbal, juin 2006. Texte de la plaque, 1924. Brochure de l’Agence Parcs Canada, Lieu historique national du Canada de la Bataille-de-la-Ristigouche, Pointe-à-la-Croix, 1985. Judith Beattie et Bernard Pothier, La bataille de la Ristigouche, Patrimoine canadien, Parcs Canada.
Éléments caractéristiques
Les principaux éléments qui donnent au lieu sa valeur patrimoniale sont les suivants : l’emplacement des navires, au fond de la rivière Ristigouche, au Québec; tous les vestiges archéologiques sous-marins in situ ou qui n’ont pas encore été mis à jour, associés à la bataille de la Ristigouche, dans leur emplacement et dans leur état actuel tels que ceux du Bienfaisant, du Machault, et de la zone de délestage, y compris tous les fragments de vaisseaux, et les artéfacts culturels associés de nature navale, militaire et personnelle; les rapports spatiaux entre les trois sites; les points de vue entre les trois sites et sur le paysage riverain associé avec la bataille de la Ristigouche.