Lieu historique national du Canada du Fort-Henry

Kingston, Ontario
Vue générale de la fossé sec du Fort-Henry montrant ses proportions généreuses et ses matériaux de construction en pierre importants, 1994. © Parks Canada Agency/Agence Parcs Canada, J. Butterill, 1994.
Vue générale
© Parks Canada Agency/Agence Parcs Canada, J. Butterill, 1994.
Vue générale des fortifications du Fort-Henry montrant l’interrelation du glacis avec les éléments caractéristiques qui entourent le site (son profil et le besoin d’un mur de soutènement au nord et le long du rivage de la baie Deadman). © Parks Canada Agency/Agence Parcs Canada, n.d.Vue générale de la place d'armes du Fort-Henry montrant les vestiges des éléments de fortification originaux, y compris la conception, la forme et les matériaux des éléments construits et paysagers, 1995. © Parks Canada Agency/Agence Parcs Canada, J. Butterill, 1995.Vue générale de la fossé sec du Fort-Henry montrant ses proportions généreuses et ses matériaux de construction en pierre importants, 1994. © Parks Canada Agency/Agence Parcs Canada, J. Butterill, 1994.Endroit de la plaque pour LHN Fort-Henry © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 2011 (Monique Trépanier)
Adresse : Kingston, Ontario

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 1923-05-25
Dates :
  • 1832 à 1840 (Construction)
  • 1832 à 1870 (Significative)

Événement, Personne, Organisation :
  • Armée canadienne  (Organisation)
  • Armée britannique  (Organisation)
Autre nom(s):
  • Fort Henry  (Nom de la désignation)

Plaques


Plaque existante: sur le mur extérieur - à droite de l'entrée principale Kingston, Ontario

Durant la guerre de 1812, un premier fort fut construit ici, sur la pointe Henry, principalement pour défendre le chantier naval voisin. Quand le canal Rideau fut construite pour relier militairement Kingston à Montréal, l'importance stratégique du lieu augmenta. Le vieux fort fit place à l'ouvrage actuel plus moderne, qui fut complété en 1836, au coût de £70,000. Servant de garnison aux unités anglaises et à celles de l'armée canadienne jusqu'en 1890, le fort ne fut jamais attaqué, mais il a servi de prison aux rebelles des insurrections de 1837-1838.

Description du lieu patrimonial

Le lieu historique national du Canada du Fort-Henry, forteresse militaire britannique datant du XIXe siècle, est situé sur Point Henry, entre l’entrée du port de Kingston et un deuxième port naturel à l’embouchure de la rivière Cataraqui. Il se dresse sur une falaise naturelle à la confluence de l’extrémité orientale du lac Ontario et du début du fleuve Saint-Laurent. La désignation cartographique concerne le fort, sa redoute, sa batterie avancée, l’ancienne zone morte au nord et à l’est, et les ressources culturelles associées qui ont été trouvées sur ce site.

Valeur patrimoniale

Fort Henry a été désigné lieu historique national du Canada : en raison des fortifications construites à Point Henry à partir de 1832 pour défendre le canal Rideau et l’arsenal, parce que ce lieu était une fortification essentielle dans une série d’ouvrages militaires construits pour défendre Kingston et son port.

La construction de Fort Henry par l’Armée britannique a commencé en 1832, et, en 1840, l’ajout des tours dans les fossés et des casemates de l’intendance lui a conféré la configuration actuelle. Le fort a abrité des unités de l’Armée britannique jusqu’en 1870, et ensuite les Forces canadiennes. Fort Henry n’a jamais été le théâtre d’opérations militaires, mais des combattants capturés au cours des rébellions de 1837-1838 et des deux Premières Guerres mondiales y ont été emprisonnés. Il a été restauré au XXe siècle et il est ouvert au public pour des visites interprétatives. D’abord classé lieu historique national du Canada en 1923, il a aussi été classé en 1989 comme faisant partie du lieu historique national du Canada des Fortifications-de-Kingston.

La valeur patrimoniale du lieu tient surtout aux vestiges de la masse, à la forme et à la structure du fort, y compris sa batterie avancée, sa redoute et son glacis, ainsi que ses proportions et sa destination.

Sources : Procès-verbal de la Commission des lieux et monuments historiques du Canada de 1981; Énoncé d’intégrité commémorative, Fort-Henry, 1996; Énoncé d’intégrité commémorative, Fortifications-de-Kingston, 1999.

Éléments caractéristiques

Voici les principales caractéristiques qui contribuent à la valeur patrimoniale de ce site :
sa situation surélevée au confluent des principaux chenaux maritimes du XIXe siècle (lac Ontario et fleuve Saint-Laurent, lac Ontario et canal Rideau); sa position stratégique entre deux ports importants pour assurer la sécurité de la région de Kingston (le port de Kingston et le port naturel à l’embouchure de la rivière Cataraqui); son tracé symétrique qui donne une impression d’enceinte; ses proportions généreuses et ses matériaux de construction en pierre importants; les vestiges des éléments de fortification originaux, y compris la conception, la forme et les matériaux des éléments construits et paysagers; les éléments qui subsistent de sa conception élaborée, y compris les tours dans les fossés et les magasins de l’intendance; le travail de maçonnerie et l’assemblage témoignant de la qualité de la fabrication; l’aménagement, les installations et les finitions d’intérieur originaux qui subsistent, y compris les ferrures des portes, le revêtement du sol; les détails de l’infrastructure qui subsistent (par ex., les citernes, les drains, les caniveaux en maçonnerie); l’intégrité des bâtiments connexes qui ne sont pas rattachés à ses murs (y compris deux remises à canons, du matériel de casernement, le poste de garde de l’hôpital) par leurs formes, matériaux subsistants et leur conception, emplacement et orientation fonctionnelle en relation les uns avec les autres et propres aux fortifications ; les traces archéologiques d’autres installations dans l’enceinte du fort (par exemple, la cour de l’artillerie et des ingénieurs, l’ancien hôpital, le dépôt et le quartier des officiers qui datent de 1812, l’encaissement du quai sur la rive méridionale de la tour du bras ouest) par leurs tracés au sol, les vestiges de leurs matériaux évoqués, et leur emplacement stratégique et fonctionnel par rapport aux bâtiments et aux fortifications du fort, en particulier la relation physique et associative du poste de garde avec les anciens bâtiments de l’hôpital; la relation, sur les plans stratégique, fonctionnel, du matériel et de la conception du fort avec les autres parties des fortifications de Kingston (par ex., Fort Frederick et les tours Martello); les échappées de vue qui renforcent l’idée que les champs de tir sont reliés – à l’est par la baie Deadman jusqu’à Cartwright Point, à l’ouest à la baie Navy, à Fort Frederick et au site de l’ancien arsenal maritime par l’embouchure de la rivière Cataraqui jusqu’au port de Kingston et Shoal Tower, au sud de la batterie avancée jusqu’au chenal du nord et à l’entrée du port, au nord de la redoute jusqu’à la ligne de partage des eaux et Barriefield; le terrain ouvert et déboisé autour du site; l’interrelation du glacis avec les éléments caractéristiques qui entourent le site (son profil et le besoin d’un mur de soutènement au nord et le long du rivage de la baie Deadman); l’intégrité des rives limitrophes de la baie Deadman et de la baie Navy; les voies et chemins d’accès historiques (la voie d’accès à la porte ouest, la voie vers la baissière) par leurs emplacements et extensions; la vue dégagée en regardant vers le sud de la route d’entrée à l’enceinte et aux fortifications; les objets connexes datant de 1832 à 1870 (y compris l’artillerie, les affûts de canon, la plate-forme de pièce, les munitions, l’équipement de l’artillerie, les artéfacts archéologiques, les articles et le mobilier personnel, les manuels militaires, les livres, les journaux de bord, les plans, les aquarelles et les croquis).