Lieu historique national du Canada de la Cale-Sèche-de-Kingston

Kingston, Ontario
Vue générale de la Cale sèche de Kingston, qui montre la longue cale sèche rectangulaire aux parois de 9,1 mètres, 2008. © Agence Parcs Canada / Parks Canada Agency, David Henderson, 2008.
Vue générale
© Agence Parcs Canada / Parks Canada Agency, David Henderson, 2008.
Vue de la Cale sèche de Kingston, qui montre l’aire ouverte entourant la cale sèche et la cabine de pompage autrefois utilisée comme espace de travail, 2008. © Agence Parcs Canada / Parks Canada Agency, David Henderson, 2008.Vue générale de la Cale sèche de Kingston, qui montre la longue cale sèche rectangulaire aux parois de 9,1 mètres, 2008. © Agence Parcs Canada / Parks Canada Agency, David Henderson, 2008.Vue arrière de la Cale sèche de Kingston, qui montre l’emplacement face au fleuve Saint-Laurent, sur la berge de Kingston, 2008. © Agence Parcs Canada / Parks Canada Agency, David Henderson, 2008.
Adresse : 55, rue Ontario, Kingston, Ontario

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 1978-06-19
Dates :
  • 1890 à 1892 (Construction)
  • 1890 à 1967 (Significative)

Événement, Personne, Organisation :
  • Connolly and Co.  (Constructeur)
Autre nom(s):
  • Cale sèche de Kingston  (Nom de la désignation)
  • Musée maritime des Grands Lacs  (Autre nom)

Plaques


Plaque existante:  55, rue Ontario, Kingston, Ontario

Pendant 150 ans, à l' époque où Kingston était l'un des plus grands centres maritimes des Grands Lacs, Mississauga Point fut le site d'imporants chantiers navals. C'est ce qui amena le gouvernement fédéral à y construire une cale sèche en 1890. Relevant d'abord du ministère des Travaux publics, celle-ci servit à la réparation des navires. En 1910, elle fut agrandie et louée à la Kingston Shipbuilding Company; ce fut la première d'une serie d'implications de l'industrie privée, qui durèrent jusqu'en 1968. Lors de la seconde guerre mondiale, on y construisit des navires, notamment des corvettes.

Description du lieu patrimonial

Le lieu historique national du Canada de la Cale-Sèche-de-Kingston est situé sur la partie de la pointe Mississauga du rivage de Kingston, sur le fleuve Saint-Laurent. Il fait maintenant partie du complexe du Musée de la marine. La Cale sèche de Kingston était une importante installation de réparation des navires et offrait une cale sèche permettant de travailler sur la partie submergée de la coque des navires. La cale sèche, en forme de rectangle allongé, avait des parois escarpées qui s’élevaient à 9,1 mètres du fond. La cale sèche originale avait une cavité interne d’une largeur de 16,8 mètres et un plancher long de 85,3 mètres. Les deux murs et le fond de la cale sèche étaient construits en calcaire. La cale sèche a par la suite été rallongée à 115,2 mètres avec du béton. La porte de la cale sèche ou caisson de flottaison, est située dans une assise rectangulaire disposée à angle droit avec l’entrée de la cale sèche. Le caisson est construit en acier, en forme de boîte rectangulaire aux côtés parallèles et aux extrémités inclinées. À chacune des extrémités du caisson, on retrouve de lourds rouleaux de fonte disposés à intervalles réguliers sur lesquels repose et se déplace le caisson. Des escaliers de chaque côté de l’entrée permettent d’accéder au plancher de la cale sèche. La reconnaissance officielle fait référence au lieu géographique défini, tel que circonscrit par les limites.

Valeur patrimoniale

La Cale sèche de Kingston a été désignée lieu historique national du Canada en 1978 pour la raison suivante : l’importance de la construction navale sur les Grands Lacs a incité le gouvernement fédéral à construire cette cale sèche en 1890.

La pointe Mississauga a été pendant plus de 150 ans le site de grands chantiers navals, alors que Kingston était un des principaux centres portuaires et chantiers navals des Grands Lacs. L’importance de cette industrie a incité le gouvernement fédéral à construire cette cale sèche en 1890. Opérée au départ par le ministère des Travaux publics en tant qu’installation de réparation des embarcations lacustres, elle fut agrandie et louée en 1910 à la Kingston Shipbuilding Company, premier d’une série d’intérêts privés ayant opéré les chantiers navals jusqu’en 1968. Au cours de la Deuxième Guerre mondiale, des vaisseaux de la marine, notamment des corvettes, ont été construits dans ces chantiers navals.

Source : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, procès-verbal de juin 1978.

Éléments caractéristiques

Les principaux éléments qui contribuent au caractère patrimonial de ce lieu sont les suivants : l’emplacement sur la pointe Mississauga, face au fleuve Saint-Laurent, sur la berge de Kingston; la longue cale sèche rectangulaire aux parois de 9,1 mètres, dont la cavité mesure 16,8 mètres de largeur, le plancher 85,3 mètres de long, en calcaire lisse avec rallonge assortie de 29,9 mètres en béton qui lui confère une longueur totale de 115,2 mètres et la forme, la construction et le fini de l’ensemble de la cale sèche; le caisson d’acier ou porte de la cale sèche, en forme de boîte rectangulaire aux côtés parallèles, aux extrémités inclinées et aux compartiments internes étanches qui permettaient de la déplacer verticalement et horizontalement selon la quantité d’eau qui s’y trouvait et le mécanisme de déplacement de la porte; les lourds rouleaux de fonte disposés à intervalle régulier de chaque côté de l’assise du caisson et sur lesquels repose et se déplace le caisson; le puits de gouvernail long de 7,3 mètres aménagé dans le plancher de la cale sèche à l’extrémité du lac, les escaliers de chaque côté de l’entrée qui permettent d’accéder au plancher de la cale sèche, ainsi que les points d’amarrage en fonte; la cabine de pompage en pierre, avec les vestiges du plan de fonctionnement original et de mécanismes de fonctionnement comme les pompes, les moteurs et les finis intérieurs associés à sa période d’opération, comme les panneaux et lambris de bois, et les passerelles métalliques; les aspects de la cabine de pompage caractéristiques de l’architecture industrielle de l’époque, comme la construction en calcaire, la disposition régulière des fenêtres, la cheminée de pierre proéminente, les colonnes de fonte décoratives et l’utilisation combinée d’éléments structurels de bois et de fer; la nature industrielle des deux autres bâtiments, leurs matériaux qui subsistent, leurs volumes, ouvertures et finis, ainsi que leur proximité avec la cabine de pompage et la cale sèche; l’aire ouverte entourant la cale sèche et la cabine de pompage autrefois utilisée comme espace de travail; l’intégrité de tout vestige archéologique submergé au large; la vue d’un côté à l’autre du lac.