Lieu historique national du Canada Fort-York

Toronto, Ontario
Fort York / Caserne des soldats © Parks Canada/Parcs Canada 1991
Photo prise de l'extérieur
© Parks Canada/Parcs Canada 1991
Fort York / casernes bleues © Parks Canada/Parcs Canada 1991Fort York / Blockhaus du centre © Parks Canada/Parcs Canada 1991Fort York / Magazine de l'est © Parks Canada/Parcs Canada 1991Fort York / Quartiers des officiers et le carré © Parks Canada/Parcs Canada 1991Fort York / Caserne des soldats © Parks Canada/Parcs Canada 1991
Adresse : 250, Boulevard Fort York, Toronto, Ontario

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 1923-05-25
Dates :
  • 1813 à 1815 (Construction)
  • 1932 à 1934 (Significative)
  • 1949 à 1949 (Significative)

Événement, Personne, Organisation :
  • John Graves Simcoe, Lt/Gov.  (Personne)
Autre nom(s):
  • Fort York  (Nom de la désignation)
  • Blockhaus, Magazine d'est, Caserne et mess des officiers, Caserne des soldats, Caserne bleu  (Nom des ressources historiques participantes)
Numéro du rapport de recherche : 1987-019, 2003-017, 2003-SDC/CDE-38
Numero RBIF : 10002 00

Plaques


Plaque existante:  100, chemin Garrison, Toronto, Ontario

Le fort York constituait le principal ouvrage défensif de la ville de York (Toronto) à ses débuts. Les bâtiments actuels, construits entre 1813 et 1815 pour remplacer ceux détruits lors des occupations américaines de 1813, comptent parmi les plus vieux à Toronto et offrent des exemples importants de l'architecture militaire anglaise. En 1909, le mouvement canadien pour la conservation du patrimoine connut l'une de ses premières victoires lorsque le fort, menacé de démolition au début du siècle, fut acheté par la ville. Il fut restauré entre 1932 et 1934 dans le cadre des fêtes du centenaire de Toronto.

Description du lieu patrimonial

Le Fort York est situé au centre-ville de Toronto, en Ontario, près du lac Ontario. Il s'agit d'un espace vert dégagé, niché au cœur d'un quartier composé de tours d’habitation, ainsi que sept édifices d'origine datant de la Guerre de 1812. Le terrain du fort et ses environs contiennent le lieu de naissance de la ville, des vestiges du paysage de la fin du XVIIIe siècle, une portion d'un champ de bataille de 1813, des cimetières militaires, et de nombreuses ressources archéologiques. Aujourd'hui, le fort est un musée qui présente la plus importante collection d'édifices construits durant la Guerre de 1812 au Canada. La désignation a trait à un complexe de huit bâtiments situés dans une zone de 3,24 ha, entourée d'un terrassement fortifié restauré, renforcé de pierres, ainsi qu'au terrain de rassemblement dégagé à l'ouest, à un cimetière militaire sur l'avenue Strachan, et à d'autres terrains séparés de la zone principale par des routes surélevées.

Valeur patrimoniale

Fort York a été désigné lieu historique national du Canada en 1923 parce que : il s'agissait de la principale position défensive de l'ancienne York (Toronto); les sept édifices bâtis entre 1813 et 1815 sont d'importants exemples préservés de l'architecture militaire britannique.

La valeur patrimoniale de ce site a trait aux ressources qui lui sont directement reliées, y compris les sept édifices construits durant la Guerre de 1812 situés à l'intérieur du terrassement fortifié restauré, le terrain de rassemblement dégagé à l'ouest, le cimetière militaire sur l'avenue Strachan, et d'autres terrains séparés de la zone principale par des routes surélevées.

Fort York, lieu de naissance de la ville moderne de Toronto, a été fondé à la fin du XVIIIe siècle par John Graves Simcoe, lieutenant-gouverneur du Haut-Canada. Il souhaitait que cet emplacement sûr, qui abritait une garnison de soldats britanniques, attire des colons venant s'y établir en permanence. Les envahisseurs américains ont brûlé le fort pendant la Guerre de 1812, mais les Britanniques l'ont reconstruit pour y replacer une garnison. En 1870, les forces canadiennes ont pris le relais des Britanniques, et elles ont utilisé le fort jusqu'aux années 1930. De 1932 à 1934, la Ville de Toronto a restauré le fort pour en faire un site historique. D'autres rénovations y ont été effectuées en 1949.

Le cimetière militaire, qui fait partie du Victoria Memorial Square et qui est maintenant séparé du fort par des routes et un couloir ferroviaire, a été fondé en 1794 pour y enterrer les soldats et les membres de leur famille. Il a été utilisé jusqu'en 1863, date à laquelle il a atteint sa pleine capacité de 500 sépultures. Peu de temps après, le public s'est mobilisé pour le préserver à titre de cimetière et de parc public. En 1905, on l'a rebaptisé « Victoria Memorial Square ».

Source : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès-verbaux, 1923, 1926, 1930, 1931, 1958, 1987; Énoncé d'intégrité commémorative, 2005.

Éléments caractéristiques

Parmi les caractéristiques qui confèrent à ce site sa valeur patrimoniale, notons : l'emplacement stratégique du fort près de la rive originale du lac Ontario; le paysage culturel comprenant le fort, le terrain de la garnison et le cimetière (Victoria Memorial Square) dans son environnement naturel, y compris les sections intactes côté nord et côté est de la rive escarpée, ainsi que le terrassement à l'ouest, les douves et les sections d'autres terrassements alignées avec la trace initiale, qui contiennent une quantité importante de matériaux d'origine; le complexe de bâtiments d'origine et son terrassement fortifié renforcé de pierres, notamment la disposition initiale, la masse, les matériaux, la conception, l’excellente qualité d’exécution et les éléments de finition des blockhaus nos 1 et 2, de la poudrière en brique, de deux casernes en brique, ainsi que du quartier et du mess des officiers; les sites archéologiques connexes, y compris les vestiges en surface des édifices datant d'avant la Guerre de 1812, les vestiges de dix bâtiments datant de 1813-1815, des édifices construits en 1837 et ultérieurement, les vestiges de deux batteries, probablement situées au-dessous de la rue Bathurst, et le cratère formé par l'explosion de la poudrière, ainsi que le glacis situé sous le remplissage extérieur du rempart sud, et les terrassements d'origine ainsi que le contour au sol de ceux enlevés pendant la restauration effectuée pendant les années 1930; la route historique donnant accès à l'entrée ouest du fort (chemin Garrison) et les perspectives sur cette route depuis le fort, le côté est (rue Bathurst), et le côté nord à partir du pied des remparts sud; la nature dégagée du terrain de rassemblement (terrain de la garnison) situé à l'ouest du fort; le cimetière militaire sur l'avenue Strachan, qui a conservé sa taille d'origine, situé à bonne distance du fort à proprement dit, dont les pierres tombales subsistantes ont été placées au pied du monument érigé au milieu du Victoria Memorial Square.