Lieu historique national du Canada de la Raffinerie-de-Turner Valley

Turner Valley, Alberta
Vue générale de la raffinerie de Turner Valley, Absorber Plant, 1995. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1995  (James Taylor)
Vue générale
© Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1995 (James Taylor)
Vue générale de la raffinerie de Turner Valley, Compressor Plant, 1995. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1995 (James Taylor)Vue générale de la raffinerie de Turner Valley, Absorber Plant, 1995. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1995  (James Taylor)
Adresse : Turner Valley, Alberta

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 1994-11-24
Dates :
  • 1914 à 1970 (Construction)
  • 1914 à 1914 (Significative)
  • 1924 à 1924 (Significative)
  • 1936 à 1936 (Significative)

Événement, Personne, Organisation :
  • A.W. Dingman  (Personne)
  • Calgary Petroleum Products Limited  (Organisation)
  • Royalite Oil Company (filiale de la Compagnie pétrolière impériale Ltée)  (Organisation)
Autre nom(s):
  • Raffinerie de Turner Valley  (Nom de la désignation)
  • Usine à gaz de turner valley  (Nom de la plaque)
Numéro du rapport de recherche : 1995-014, 1995-064

Plaques


Plaque existante: Hôtel-de-ville Turner Valley, Alberta

Cette usine, qui fut essentielle à l'exploitation du champ pétrolifère de Turner Valley, est la plus ancienne et la seule du genre à subsister au Canada. Sa construction fut entreprise en 1921, après l'incendie qui détruisit la première installation de 1914. Les nombreuses modifications apportées depuis, ainsi que les agrandissements successifs, illustrent bien l'évolution technologique. Les bâtiments, la machinerie et l'outillage témoignent des diverses étapes de la production du gaz et de ses dérivés à partir de ce qui fut, jusqu'en 1947, le plus important gisement au pays.

Description du lieu patrimonial

La raffinerie de Turner Valley est un complexe pétrolier industriel composé de 22 bâtiments en métal et d'infrastructures connexes, bâtis des années 1920 jusqu’aux années 1970. Ce site triangulaire de 12,8 hectares est situé sur la rive nord de la rivière Sheep, à 40,23 kilomètres au sud-ouest de Calgary, dans la ville de Turner Valley, en Alberta. La raffinerie est maintenant exploitée à titre de lieu historique national.

Valeur patrimoniale

La raffinerie de Turner Valley a été désignée lieu historique national du Canada en 1990 parce que : elle est essentielle à l'histoire de la technologie d'extraction du pétrole, et elle est la seule raffinerie de ce type subsistante au Canada, et la plus ancienne; et elle constitue la plus importante ressource in situ associée au champ pétrolifère de Turner Valley. En outre, son site concrétise le caractère historique de ce champ pétrolifère.

L'importance de la raffinerie de Turner Valley provient de ses liens avec l'exploration et avec la découverte du champ pétrolifère de Turner Valley. On y trouve deux anciens puits de pétrole, Dingman n°1 et Dingman n°2, qui ont fait de Turner Valley le plus important champ pétrolifère en Alberta. D'autres découvertes ont eu lieu ultérieurement dans ce champ, notamment le puits Royalite n°4 en 1924 et la découverte de pétrole brut en 1936. Mais la découverte de pétrole brut en 1947 à Leduc, en Alberta, a quelque peu diminué l'importance de Turner Valley.

La raffinerie de Turner Valley est importante sur le plan physique car elle est un exemple d'installation de production unifiée, constituée d'un complexe de bâtiments, de pipelines, de systèmes utilitaires et d'autres infrastructures, conçue pour l'extraction et le traitement d'une large gamme de sous-produits pétroliers à partir du gaz brut. C'est le plus ancien exemple qui subsiste d'usine pétrolière industrielle au Canada datant d'avant 1960. Les bâtiments, construits à l'origine par la Calgary Petroleum Products Compagny Limited pendant la période initiale de développement du site, ont été détruits par un incendie en 1920. Puis une filiale de la Compagnie Pétrolière Impériale Ltée, la Royalite Oil Compagny, a acheté l'usine et l'a reconstruite. Pour éviter que les incendies se propagent trop rapidement, on a construit ces nouveaux édifices en métal et on les a espacés sur le site. La plupart des bâtiments et infrastructures qui subsistent ont été bâtis durant les années 1930, avec quelques ajouts ultérieurs pour agrandir l'usine et l'adapter à la technologie. L'usine reflète donc l'évolution de la technologie pétrolière jusqu'aux années 1950, y compris les premières installations canadiennes d'extraction avec de l'huile d'absorption à haute pression, la première usine réceptrice de propane au Canada, et une des deux premières usines de soufre du pays, ainsi qu'une usine de lavage de gaz sulfureux, datant de 1935, qui était une des premières de ce genre au Canada.

Sources : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès-verbal, novembre 1995; Énoncé d'intégrité commémorative, 1997.

Éléments caractéristiques

Parmi les caractéristiques qui confèrent à ce site sa valeur patrimoniale, notons :
le caractère industriel apparent du site, formant contraste avec le paysage urbain voisin et avec les prairies en arrière-plan; l'uniformité de la forme, des matériaux et de la couleur des bâtiments composant ce complexe industriel, qui traduit le souci de bâtir à peu de frais des abris durables à l'épreuve du feu pour les machines, procédés et services de soutien industriels; les bâtiments de métal à ossature en poutres d'acier, aux toits et murs en tôle ondulée, et aux grandes fenêtres; la collection presque complète de machines et appareils industriels intacts, qui reflète les progrès de la technologie pétrolière des années 1930 aux années 1950; les structures souterraines liées à l'usine pétrolière, et notamment les tuyaux et les réservoirs de stockage; la disposition de l'usine et les relations mutuelles entre les bâtiments, découlant de la séquence des procédés industriels et de la nécessité de séparer les bâtiments pour éviter les incendies; le réseau d'allées reliant les bâtiments et autres infrastructures; la portée et les caractéristiques physiques subsistantes de la zone baptisée Dingman n°1 et Dingman n°2; la torche de gaz naturel du puits Dingman n°2.