Lieu historique national du Canada des Jardins-Botaniques-Royaux

Hamilton, Ontario
Vue des Jardins botaniques royaux, qui montre l'approche naturelle du plan paysager, 2002. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, Jamie Dunn, 2002.
Vue générale
© Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, Jamie Dunn, 2002.
Vue de la collection de lilas de Katie Osborne aux Jardins botaniques royaux, 2002. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, Jamie Dunn, 2002.Vue des Jardins botaniques royaux, qui montre l'approche naturelle du plan paysager, 2002. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, Jamie Dunn, 2002.
Adresse : 680, rue Plains ouest, Hamilton, Ontario

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 1994-01-07
Dates :
  • 1929 à 1989 (Construction)

Événement, Personne, Organisation :
  • Hamilton Board of Parks Management  (Organisation)
  • Carl Borgstrom  (Architecte)
  • Howard Dunington-Grubb  (Architecte)
  • Husband, Wallace and Baldwin  (Architecte)
  • K. Matthew Broman  (Architecte)
  • J. Austin Floyd  (Architecte)
Autre nom(s):
  • Jardins botaniques royaux  (Nom de la désignation)
Numéro du rapport de recherche : 1993-004

Plaques


Plaque existante:  Hamilton, Ontario

Une collection horticole de premier ordre distingue cet important jardin botanique. Créé à la fin des années 1920, il se compose maintenant d'une série de jardins distincts et d'une aire de conservation de la faune s'insérant dans un contexte urbain. Certains des meilleurs architectes paysagers, botanistes et conservateurs de plantes du Canada ont collaboré pour en assurer l'unité d'ensemble et la qualité esthétique. En 1975, sa collection de lilas, de réputation mondiale, lui a valu d'être reconnu comme l'autorité internationale d'enregistrement des noms des lilas cultivés.

Description du lieu patrimonial

Le lieu historique national du Canada des Jardins-Botaniques-Royaux est un vaste jardin botanique qui a été aménagé au cours du XXe siècle. Situé en bordure de Hamilton, à l’ouest de la ville, il occupe près de 1 100 hectares sur diverses parcelles de terrain regroupées autour de la baie Burlington, à l’extrémité occidentale du lac Ontario. Le lieu comprend une série de jardins thématiques, un arboretum, une aire de conservation et un centre d’interprétation. La reconnaissance officielle concerne toutes les parcelles de terrain qui constituent les Jardins botaniques, y compris les édifices, les structures et les jardins qui leur sont directement associés.

Valeur patrimoniale

Les Jardins botaniques royaux ont été désignés lieu historique national du Canada en 1993, car : ils comptent parmi les jardins botaniques les plus importants au Canada, grâce à une collection horticole de premier ordre; au cours des soixante années consacrées à l’aménagement de la série de jardins et de la réserve naturelle urbaine qui les composent, les Jardins botaniques royaux ont bénéficié du savoir-faire de quelques-uns des architectes paysagistes, botanistes et conservateurs les plus talentueux; et, ils possèdent une collection de lilas célèbre dans le monde entier, qui leur a valu l’honneur d’être reconnus comme l’autorité internationale d’homologation des noms de cultivars de lilas.

Les Jardins botaniques royaux ont fait partie d’un projet de la fin des années 1920 destiné à embellir Hamilton en y créant des allées paysagères et un campus pour l’Université McMaster. Le plan pour un jardin botanique a été élaboré par la Commission de gestion des parcs de Hamilton sous la présidence de Thomas Baker McQuesten. La décision de la Commission, en 1932, de réunir des parcelles de terrain séparées pour créer les jardins a été prise sur la recommandation d’un conseil consultatif qui incluait les architectes paysagers Carl Borgstrom et Howard Dunington-Grubb. Le plan unique des jardins, qui comprenait une série de jardins distincts et de zones de conservation aménagées au sein d’une promenade, marquait un changement radical par rapport à la conception que l’on avait d’un jardin botanique au XIXe siècle.

Le plan paysager des Jardins a été influencé par Carl Borgstrom, qui croyait à une approche naturelle du plan paysager et à la création d’un jardin botanique qui plairait au grand public. Il a conçu un jardin de rocailles, dans une gravière abandonnée, contiguë à la promenade, et il a transformé la carrière en un paysage complexe composé de sentiers sinueux, d’escaliers cachés, de corniches, de crevasses et de bassins pittoresques. Il a présenté une liste de recommandations en 1942 qui mentionnait des éléments importants qui ont été suivis au cours des 20 années suivantes. Cette liste incluait d’importantes composantes, tels des jardins classiques, des roseraies et des jardins grimpants, un arboretum, et un jardin de lilas.

Le conservateur en botanique K. Matthew Broman a conçu en 1947 le jardin du lac qui sert de jardin d’essais pour les collections de plantes herbacées rustiques et renferme une collection d’iris importante.

En 1962, l’architecte paysager J. Austin Floyd a conçu un jardin classique dans Hendrie Park. Influencé par le style international, il a créé un cadre géométrique pour les avenues et les massifs de fleurs organisés le long d’un axe principal qui est une réminiscence de la conception des jardins de la Renaissance.

Le jardin éducatif, d’abord aménagé en 1947-1948 comme projet éducatif pour les enfants, comprend une maison, une serre et six hectares de jardins où les plantes sont choisies pour leur attrait esthétique, leur robustesse et leur valeur éducative.

L’arboretum, aménagé dans les années 1950 et 1960, a été conçu pour faciliter la circulation automobile, avec des arbres plantés le long d’avenues qui partent en étoile d’un stationnement circulaire central. Le Jardin des lilas Katie Osborne, créé en 1960-1961, possède aujourd’hui la plus grande collection de lilas du monde.

La zone de conservation couvre 800 hectares de marais, de lacs peu profonds, de bois, de prés, de versants et de terres agricoles à l’état sauvage. Il comprend le Cootes Paradise Sanctuary, marécage très surveillé, contigu à la baie Burlington, et le Rock Chapel Sanctuary.

Un centre d’interprétation, conçu en 1958, offre des espaces pour une bibliothèque, un herbier, une salle de conférence, un atelier d’horticulture et un auditorium.

Source : Procès-verbal de la Commission des lieux et monuments historiques du Canada de juin 1993.

Éléments caractéristiques

Voici les principales caractéristiques qui contribuent au caractère patrimonial des Jardins botaniques royaux : son aménagement, qui reflète une approche du XXe siècle des jardins botaniques et comprend une série de jardins distincts aménagés à l’intérieur du réseau d’allées; les collections horticoles; la classification et l’étiquetage des collections; le jardin de rocailles, y compris ses sentiers sinueux, ses escaliers, ses corniches, ses crevasses, ses bassins, ses massifs de fleurs et ses collections vivantes; le jardin du lac, y compris ses massifs classiques de plantes herbacées vivaces; et ses collections importantes d’iris et d’autres plantes vivaces; le jardin d’animation; l’arboretum, y compris l’agencement des arbres le long des avenues qui partent en étoile du stationnement circulaire central, et d’importantes collections de haies, d’arbustes, d’arbres pleureurs, de cornouillers, de rhododendrons et d’azalées, de conifères, de plantes indigènes, d’aubépines dorées, de forsythias, de pommiers sauvages, de hêtres et de lilas; la collection de lilas de Katie Osborne; le Hendrie Park, y compris l’aménagement géométrique le long d’un axe principal de jardins importants, comme le Centennial Rose Garden, le Medicinal Garden, le World of Botany et le Morrison Woodland Garden, ainsi que des structures de jardin telles qu’une cour avec une fontaine, un pavillon de thé, le pavilion Turner, des tonnelles de roses, et des collections de plantes telles que les plantes grimpantes; la zone de conservation qui couvre plus de 800 hectares de marais, de lacs peu profonds, de bois, de prés, de versants et de terres agricoles; le centre d’interprétation, y compris les serres et les jardins d’hiver tels que le jardin méditerranéen.