Lieu historique national du Canada du Cercle-de-la-Garnison-de-Québec
Québec, Québec
Vue générale
© Agence Parcs Canada / Parks Canada Agency, 2003.
Adresse :
97, rue Saint-Louis, Québec, Québec
Loi habilitante :
Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation :
1999-10-28
Dates :
-
1816 à 1816
(Construction)
-
1829 à 1829
(Significative)
-
1881 à 1881
(Significative)
-
1893 à 1893
(Significative)
-
1921 à 1921
(Significative)
-
1948 à 1948
(Significative)
-
1879 à 1879
(Significative)
-
1857 à 1857
(Significative)
-
1867 à 1867
(Significative)
-
1871 à 1871
(Significative)
-
1992 à 1993
(Significative)
Événement, Personne, Organisation :
-
E.E. Taché
(Architecte)
-
N. Staveley
(Architecte)
-
T.R. Peacock
(Architecte)
-
P. Rousseau
(Architecte)
Autre nom(s):
-
Cercle de la Garnison de Québec
(Nom de la désignation)
-
Club de la Garnison
(Autre nom)
Numéro du rapport de recherche :
1999-OB-03
Plaques
Plaque existante: sur le monument devant le bâtiment 97, rue Saint-Louis, Québec, Québec
Depuis sa fondation en 1879 par des officiers de la milice canadienne, le Cercle de la Garnison de Québec perpétue la tradition britannique de réunir des membres de l'élite militaire et civile au sein d'un club privé. Au fil des ans, il est le théâtre d'activités sociales et récréatives ainsi que de nombreuses rencontres et visites officielles. Il occupe dès l'origine l'ancien bureau des Ingénieurs royaux, un bâtiment de 1816 qui sera agrandi et modifié. Tant par la présence de ses édifices et de ses jardins que par son prestige, le Cercle rehausse le caractère patrimonial du Vieux-Québec.
Description du lieu patrimonial
Le Cercle de la Garrison de Québec se caractérise par un long bâtiment de maçonnerie à deux étages, aux coins arrondis, situé à l’angle de la rue Saint-Louis et de la côte de la Citadelle dans le Vieux-Québec. Ce bâtiment dont l’architecture s’inspire du style château, abrite l’un des plus vieux clubs privés de Québec et il possède un grand jardin. La désignation englobe le bâtiment, ses annexes (la maison du gardien, le pavillon du puits et une remise), ainsi que le jardin et le boisé.
Valeur patrimoniale
Le Cercle de la Garnison de Québec a été désigné lieu historique national du Canada, en 1999, pour les motifs suivants : fondé en 1879 par des officiers de la milice canadienne, le Cercle est le seul club militaire au Canada à perpétuer la tradition issue de la période coloniale britannique qui consiste à rassembler les officiers militaires dans un endroit propice à la vie mondaine; le Cercle revêt une grande valeur symbolique aux yeux des Canadiens qui ont atteint un statut social et économique élevé; tant comme phénomène social que par ses édifices et ses terrains paysagés, il contribue à la définition du caractère patrimonial du Vieux-Québec; il fait partie intégrante des fortifications de Québec.
La valeur patrimoniale du Cercle de la Garnison de Québec tient à ses liens militaires, architecturaux et sociaux évidents avec la ville fortifiée, et à sa vocation de club, illustrée par son emplacement, son cadre, son club dont l’architecture s’inspire du style château, ses annexes, son jardin et son boisé. Le Cercle de la Garnison de Québec a été fondé en 1879 par des officiers de la milice canadienne qui avaient obtenu la permission de créer un club social au 97, rue Saint-Louis. D’abord construit par les ingénieurs royaux britanniques (1816) pour y loger leurs bureaux, le bâtiment fut haussé d’un étage en 1893, allongé en 1921 et en 1948 pour répondre aux besoins en espace des membres du Cercle de la Garnison de Québec. Le Cercle est au coeur d’un paysage culturel qui englobe aussi la maison du messager (1857), le pavillon du puits (vers 1867), la remise (1871), le jardin et le boisé. Le feu a détruit l’intérieur de l'édifice du Cercle de la Garnison de Québec en 1954 et 1955. Parcs Canada a restauré le bâtiment (1992-1993), mais une explosion de gaz (1994) l’a partiellement endommagé. Le Cercle maintient sa vocation de club privé.
Sources : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès-verbal, 1999; Énoncé d’intégrité commémorative, 2004.
Éléments caractéristiques
Parmi les éléments clés contribuant à la valeur patrimoniale du lieu, notons: l’intégrité du paysage culturel comprenant bâtiments et paysages; le bâtiment du club avec sa façade lisse, en pierre, à deux étages et demi et à douze fenêtres, formant un arrondi au coin de la rue Saint-Louis et de la côte de la Citadelle, ses éléments de style château soit un toit mansardé à forte pente, des lucarnes à entablement et denticules, des tours pyramidales à quatre faces, des pierres d’angle et des cordons horizontaux; les murs du premier bâtiment construit par les ingénieurs royaux britanniques intégrés dans le bâtiment actuel du club; l’enclave naturelle protégée, au sud du bâtiment du club, les bâtiments annexes, le jardin et le boisé; les vestiges archéologiques de l’empreinte, des matériaux et de la vocation des bâtiments et des aménagements paysagers anciens sur le site, dont des entrepôts, des ateliers, des latrines et des remises érigés vers la fin du XVIIIe siècle; le jardin avec ses terrasses en gradin et ses plateaux gazonnés qui renforcent le caractère patrimonial et urbain de ce secteur de la ville; l’utilisation traditionnelle de boulets de canon comme éléments décoratifs; les points de vue sur la poudrière et le parc de l’Esplanade avec ses canons et son monument aux morts de la guerre de Boers, sur la porte Saint-Louis et sur les casernes Connaught; son implantation au sein du quartier Saint-Louis qui a connu diverses vocations au fil du temps.