Lieu historique national du Canada Chiefswood
Réserve Six Nations Grand River, Ontario
Façade
© Parks Canada Agency/ Agence Parcs Canada, 2003.
Adresse :
Route 54, Ohsweken, Réserve Six Nations Grand River, Ontario
Loi habilitante :
Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation :
1953-05-26
Dates :
-
1853 à 1856
(Construction)
-
1856 à 1884
(Significative)
Événement, Personne, Organisation :
-
George Johnson
(Personne)
-
Pauline Johnson
(Personne)
-
Confédération des Six-Nations
(Organisation)
Autre nom(s):
-
Chiefswood
(Nom de la désignation)
Numéro du rapport de recherche :
1992-048, 1992-014, 1984-041, 1960-045
Plaques
Plaque existante: Road 54 et Pauline Johnson Road, Ohsweken, Ontario
Achevée en 1856, Chiefswood doit son importance à son architecture et aux personnalités de marque qui lont habitée. Exemple du style populaire à litalienne inspiré par le mouvement pittoresque, sa prestance reflète le statut de son constructeur et propriétaire, le chef George Johnson. Ce chef mohawk de la confédération des Six Nations sest distingué comme intermédiaire auprès de la société non-autochtone. Sa fille, Pauline Johnson, célèbre poète, sinspira de ses années passées dans cette demeure.
Description du lieu patrimonial
Chiefswood est un petit joyau de villa à l'italienne situé dans un pittoresque paysage boisé sur les rives de la rivière Grand, au coeur de la réserve Six Nations Grand River, en Ontario. Son emplacement est la clé de sa signification historique comme domicile de la famille Johnson, plus particulièrement de la poétesse E. Pauline Johnson. La reconnaissance officielle fait référence à l'intérieur et à l'extérieur de la maison.
Valeur patrimoniale
Le lieu historique national du Canada Chiefswood a été désigné parce qu’il témoigne du rôle d'intermédiaire joué par la famille Johnson entre les cultures autochtones et non autochtones.
Construite entre 1853 et 1856 pour le chef des Six nations George H.M. Johnson (1816 - 1884), Chiefswood est la maison natale de la poétesse Emily Pauline Johnson et le domicile de la famille Johnson jusqu'au décès de George Johnson en 1884. Johnson est considéré comme un personnage important au regard de la société et de la politique, en qualité d'interprète officiel du gouvernement, rapprochant ainsi le monde colonial britannique et le monde des Premières nations. Il a construit sa maison sur une terre agricole qu'il a achetée aux abords de la rivière Grand, à proximité de l'église missionnaire anglicane, près de Tuscarora (Middleport). Bien qu'il ne s'agisse pas de la seule maison construite par une famille des Premières nations au cours du XIXe siècle, Chiefswood, est la seule d'une telle dimension et d’une telle sophistication architecturale ayant survécu jusqu’à nos jours.
Source : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès-verbal, juin 1992.
Éléments caractéristiques
Parmi les éléments de Chiefswood qui contribuent à sa valeur patrimoniale notons les éléments qui témoignent du rôle d'intermédiaire entre les cultures autochtones et non autochtones joué par la famille Johnson, notamment :
— l'emplacement de la maison sur le territoire des Six Nations de la rivière Grand;
— sa relation intime avec son milieu naturel, la rivière et le paysage environnant;
— son utilisation raffinée et élégante du vocabulaire architectural d'inspiration italienne telle qu'illustrée par l'élévation symétrique, le volume à deux étages avec son toit en croupe tronqué et ses cheminées, son débord de toit à consoles profondes, sa finition en stuc, ses fenêtres à guillotine et à la française, sa façade principale d'inspiration classique et le plan standard de son hall central avec les ornements d'inspiration classique qui subsistent encore.