Lieu historique national du Canada du Manège-Militaire-du-Black Watch (Royal Highland Regiment) of Canada

Montréal, Québec
Vue aérienne du manège militaire, qui montre son plan et son volume irréguliers, comprenant deux blocs de deux étages encadrant une salle d’exercice. © Regimental Museum.
Vue aérienne
© Regimental Museum.
Vue générale du manège militaire, qui montre la façade principale symétrique en pierre calcaire de Montréal, rustiquée et texturée, de couleur grise, 2006. © R. Goodspeed, 2006.Vue aérienne du manège militaire, qui montre son plan et son volume irréguliers, comprenant deux blocs de deux étages encadrant une salle d’exercice. © Regimental Museum.Vue intérieure du manège militaire, qui montre l’ancien emblème héraldique des armoiries du régiment arborant un sanglier au-dessus de l’entrée principale, 2006. © R. Goodspeed, 2006.
Adresse : 2067, rue de Bleury, Montréal, Québec

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 2008-04-11
Dates :
  • 1905 à 1906 (Construction)

Événement, Personne, Organisation :
  • Le régiment Black Watch (Royal Highland Regiment) of Canada  (Organisation)
  • Finley and Spence  (Architecte)
Autre nom(s):
  • Manège militaire du Black Watch (Royal Highland Regiment) of Canada  (Nom de la désignation)
  • Manège militaire du 5th Royal Highlanders of Canada  (Autre nom)
  • Manège militaire du régiment Black Watch of Canada  (Autre nom)
  • Manège militaire du régiment Black Watch of Canada  (Autre nom)
Numéro du rapport de recherche : 2007-023
Numero RBIF : 07088 00

Plaques


Plaque existante:  2067, rue de Bleury, Montréal, Québec

Cet édifice de style néogothique abrite le Black Watch, le plus ancien régiment Highland encore actif aujourd’hui. En 1862, d’influents résidants écossais de la ville ont fondé ce régiment auquel se joindront des soldats de Montréal et d’ailleurs. Des notables de la communauté écossaise seront également les instigateurs de la construction du manège en 1905-1906. Témoin du rôle clé joué par les manèges militaires au Canada – notamment à Montréal, métropole du pays au tournant du XXe siècle – le Black Watch demeure un centre important pour les activités des organismes associés au régiment et la tenue d’événements communautaires.

Description du lieu patrimonial

Lieu historique national du Canada du Manège-Militaire-du-Black Watch (Royal Highland Regiment) of Canada est situé sur une artère très fréquentée du centre-ville de Montréal, au Québec. Le manège est un bâtiment au plan irrégulier, composé, à l’avant et à l’arrière, de deux blocs de deux étages au toit plat entre lesquels s’intercale la vaste salle d’exercice au toit en pignon. Ornée de motifs rappelant les châteaux seigneuriaux écossais, la façade principale symétrique est parée de pierre calcaire de Montréal, rustiquée et texturée, de couleur grise. Les noms, passé et actuel, du régiment figurent en lettres de métal au-dessus de l’entrée. Les autres façades sont revêtues de brique. La reconnaissance officielle renvoie au tracé au sol du bâtiment.

Valeur patrimoniale

Le manège militaire du Black Watch (Royal Highland Regiment) of Canada a été désigné lieu historique national du Canada en 2007 parce que : il abrite le Black Watch (Royal Highland Regiment) of Canada, un des premiers régiments du Canada et le plus ancien régiment des Highlands encore en existence. Il a été formé par des résidants écossais du Golden Square Mile de Montréal, dont les descendants furent par la suite les instigateurs de la construction du manège militaire; il témoigne des rôles important qu'ont eu, sous de nombreux rapports, les manège militaires du Canada, en particulier ceux de Montréal, ville qui était la plus grande des métropoles canadiennes au tournant du XXe siècle; il a été et continue d'être un centre important pour les activités communautaires à Montréal et pour les organismes associés au Black Watch.

Depuis 1906, le manège militaire abrite le Black Watch, l’un des premiers régiments du Canada. Le régiment, alors appelé le Royal Light Infantry, est levé en 1862 par des hommes d’affaires écossais de Montréal en même temps que cinq autres régiments d’infanterie, durant la période d’expansion rapide de la milice active volontaire du Canada. Le régiment Black Watch of Canada participe, avec son pendant écossais, à la Guerre des Boers et aux deux guerres mondiales. Après la Seconde Guerre mondiale, il prend part à diverses opérations militaires et missions de paix jusqu’en 1970, année de son retrait de la Force régulière, et du maintien de son statut de milice active.

Afin de souligner les origines écossaises du régiment, la façade principale du manège militaire arbore le style des châteaux seigneuriaux écossais, comme en témoignent les tours, les tourelles et la fausse herse. Le manège militaire Black Watch est l’un des six construits à Montréal. Conçus pour l’entreposage et l’entraînement, ces manèges, avec leur salle d’exercices, leur salle de classe et leurs installations récréatives, ont joué un rôle important dans la modernisation de la milice.

Le manège militaire et le régiment Black Watch occupent encore une place de choix dans la communauté, notamment en accueillant de nombreuses activités très prisées du public. Le régiment est particulièrement bien connu pour son défilé annuel religieux, ainsi que pour sa participation à divers défilés durant l’année. Il s’occupe aussi de nombreuses oeuvres caritatives qui viennent en aide aux anciens combattants et à d’autres organismes connexes. Le manège militaire est régulièrement utilisé pour des activités locales et des campagnes de financement, à l’appui de la communauté gaélique de Montréal et des environs.

Source : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès-verbal, juillet 2007.

Éléments caractéristiques

Voici les principaux éléments qui contribuent à la valeur patrimoniale du lieu : son emplacement bien en vue sur une artère publique très fréquentée du centre-ville de Montréal; son plan et son volume irréguliers, comprenant deux blocs de deux étages encadrant une salle d’exercice; la façade principale symétrique en pierre calcaire de Montréal, rustiquée et texturée, de couleur grise; les éléments qui rappellent les châteaux seigneuriaux écossais, comme la herse avec chaînes, les tours jumelles semi-circulaires et l’ancien emblème héraldique des armoiries du régiment arborant un sanglier au-dessus de l’entrée principale ; le nom du régiment à l’époque de la construction du manège militaire, à savoir le 5th Royal Highlanders of Canada, et en dessous, en lettres de métal fixées au mur, son nom actuel (Black Watch Royal Highland Regiment of Canada); la salle d’exercices, aux poutres d’acier à double fixation qui s’élève sur deux étages et est éclairée de chaque côté par de hautes fenêtres; la rampe d’entrée pratique, qui mène directement à la vaste salle d’exercice; les bannières et les étendards qui représentent le droit de cité accordé au régiment par sept villes, dont Montréal; les plaques en bois massives sur lesquelles sont gravés en lettres dorées l’ensemble des 43 honneurs de guerre du régiment, les plaques en bronze qui commémorent les six officiers et hommes du régiment ayant reçu la Croix de Victoria pendant la Première Guerre mondiale et une autre plaque commémorant ceux qui ont participé au raid de Dieppe en 1942; le fait que le régiment utilise toujours le bâtiment pour loger son musée, ses bureaux et ceux de commandement, le mess des officiers ainsi qu’une bibliothèque; les traces de la vocation première et actuelle du bâtiment comme quartier général du régiment et comme centre d’enseignement et d'entraînement tel que les espaces de bureaux, salles de cours et d'entraînement, ainsi que les installations pour les cadets