Cette grève, dirigée par l'Union internationale des ouvriers du vêtement pour dames, marqua un tournant dans la syndicalisation d'une des grandes industries de Montréal, principal centre de confection du vêtement au Canada. En trois semaines, des leaders telles Rose Pesotta, Léa Roback et Yvette Charpentier mobilisèrent plus de 5 000 personnes, en majorité des ouvrières canadiennes-françaises, une main-d'oeuvre jugée difficile à organiser. Ce succès illustre l'apport crucial des militants juifs dans l'industrie du vêtement ainsi que la capacité des ouvrières et des ouvriers juifs et canadiens-français à collaborer en milieu syndical.