Lieu historique national du Canada des Forts-et-Châteaux-Saint-Louis

Québec, Québec
Vue du jardin des Gouverneurs. © Parcs Canada | Parks Canada
Vue générale
© Parcs Canada | Parks Canada
Vue de la terrasse Dufferin vers le nord. © Parcs Canada | Parks CanadaVue du jardin des Gouverneurs. © Parcs Canada | Parks CanadaLes visiteurs observent la glacière, situé à l'entrée du site. © Parcs Canada | Parks Canada
Adresse : 1, rue des Carrières, Québec, Québec

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 2002-07-18
Dates :
  • 1620 à 1838 (Construction)
  • 1620 à 1838 (Significative)

Événement, Personne, Organisation :
  • Jean Bourdon  (Constructeur)
  • Major François Provost  (Constructeur)
  • Claude Baillif  (Constructeur)
  • Jean le Rouge  (Constructeur)
  • Hilaire Bernard de la Rivière  (Constructeur)
  • François de La Joue  (Constructeur)
  • Gaspard-Joseph Chaussegros de Léry  (Constructeur)
  • James Thompson  (Constructeur)
  • George Brown  (Constructeur)
  • John Marr  (Constructeur)
  • Wiliam Twiss  (Constructeur)
Autre nom(s):
  • Forts et Châteaux Saint-Louis  (Nom de la désignation)
  • Château Haldimand  (Autre nom)
Numéro du rapport de recherche : 2001-030

Plaques


Plaque existante:  Lieu historique national des Forts-et-Châteaux-Saint-Louis, Québec, Québec

A compter du XVIIe siècle, plusieurs forts et châteaux ont successivement occupé ce site qui domine la basse-ville de Québec et le fleuve Saint- Laurent. Ces ouvrages, aujourd'hui à l'état de vestiges, ont fait partie intégrante du système défensif de la ville. De 1620 à 1838, l'endroit favorisait la tenue d'une véritable « cour coloniale » au sein même de la vie politique, sociale et culturelle de la colonie. Siège du pouvoir exécutif durant plus de deux siècles, ce lieu servit également de résidence officielle à 32 des 40 gouverneurs généraux sous les régimes français et anglais.

Description du lieu patrimonial

Le lieu historique national du Canada des Forts-et-Châteaux-Saint-Louis est situé sur un escarpement qui domine le basse-ville du Vieux-Québec. Le site comprend des vestiges archéologiques datant d'importantes campagnes de construction menées entre 1620 et 1838, incluent ceux des quatre forts Saint-Louis, des deux châteaux Saint-Louis et du château Haldimand, de même que des bâtiments secondaires, des éléments de paysage et des services, comme des cours, des systèmes de drainage et des ouvrages militaires. Le site archéologique, compris dans le secteur délimité par le jardin des Gouverneurs actuels, la batterie de Wolfe, l'hôtel Château Frontenac actuel et la terrasse Dufferin associée, fait également partie du lieu historique national du Canada des Fortifications-de-Québec. La désignation englobe tous les terrains compris dans le périmètre du lieu désigné ainsi que les vestiges trouvés.

Valeur patrimoniale

Les Forts et Châteaux Saint-Louis était désigné lieu historique national du Canada en 2002 pour les raisons suivantes : ces lieux, qui faisaient partie intégrante du système de défense de Québec, ont été le siège du pouvoir exécutif de la colonie pendant plus de deux cents ans; ils ont servi de résidence officielle à 32 des 40 gouverneurs généraux de la période coloniale.

Les Forts et Châteaux Saint-Louis occupe une partie du secteur le plus important à l'époque où Québec était une colonie. Il constitue un site archéologique comprenant des vestiges des bâtiments et des structures érigés sur le lieu entre 1620 et 1838, dont les forts Saint-Louis (1620, 1626, 1636, 1692), les châteaux Saint-Louis (1648, 1694) et le château Haldimand (1784). La valeur patrimoniale du lieu tient principalement à ses associations historiques, comme le démontrent sa situation stratégique et les diverses couches de vestiges archéologiques qu’il recèle. Chacune des couches témoignant d'une période d'utilisation distincte, incluant les régimes français et anglais. Les tracés, les formes, les matériaux, la technologie et les relations spatiales et fonctionnelles qu’entretiennent entre eux les vestiges constituent une preuve essentielle de l'activité historique dont le lieu a fait l’objet.

Source : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès-verbal, 2001.

Éléments caractéristiques

Les éléments principaux qui contribuent à la valeur patrimoniale du lieu comprennent : sa situation remarquable et dominante sur un promontoire élevé dans le Vieux-Québec; l'intégrité et la lisibilité des vestiges archéologiques, notamment les principales traces des forts et des châteaux, des structures et des bâtiments secondaires, ainsi que des infrastructures et des ouvrages militaires connexes; les matériaux associés trouvés, de même que leur emplacement, leur étendue, leur forme et la relation spatiale de ces matériaux entre eux; les vestiges des jardins anciens, comprenant des plantes et des formes bâties, notamment les vestiges se rapportant aux fortifications de la ville à l'époque coloniale; les traces des deux composantes de jardin, le jardin des Gouverneurs et la partie du jardin du bas, à l'est de la rue des Carrières, ainsi que les tracés et l'orientation spatiale des éléments à l'intérieur de ces espaces et entre eux; les caractéristiques du jardin des Gouverneurs, soulignant son utilisation continue comme parc urbain, soit les 40 variétés d'arbres qu'on y trouve, les vestiges d'un mur de jardin à trois côtés datant de 1753, un petit kiosque de forme hexagonale, l'obélisque commémorant Wolfe et Montcalm, ainsi que les entrées et tracés de circulation du jardin; les caractéristiques du jardin du bas, soit la pelouse, la terrasse Dufferin et sa longue promenade de bois, les six kiosques datant de 1878 et l'utilisation de la place d’Armes comme point de référence définissant les axes de circulation; l'association continue entre les connaissances acquises à partir des objets trouvés lors des fouilles et le lieu lui-même; les vues à 360 degrés vers les anciens forts Saint-Louis, sur le fleuve Saint-Laurent, Lévis, et l'Île d’Orléans.