Lieu historique national du Canada de l'Ancien-Cimetière
Halifax, Nouvelle-Écosse
Vue générale
© Agence Parcs Canada / Parks Canada Agency, 1993.
Adresse :
1541, rue Barrington, Halifax, Nouvelle-Écosse
Loi habilitante :
Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation :
1991-03-01
Dates :
-
1749 à 1844
(Construction)
-
1749 à 1844
(Significative)
Autre nom(s):
-
Ancien cimetière
(Nom de la désignation)
Plaques
Plaque existante: 1541, rue Barrington, Halifax, Nouvelle-Écosse
Cet ancien cimetière, qui renferme plus de 1, 200 pierres tombales, offre une collection unique d'art funéraire. Dernier repos de fidèles de toutes croyances, il servit la ville d'Halifax de 1749 à 1844. Des images poignantes se dégagent de ces vieilles pierres de styles très divers et de facture remarquable. Les crânes et les têtes ailés, ou effigies des morts, sont exceptionnels. La clôture et l'aménagement paysager remontent aux années 1860, et le cimetière a été restauré en tant que parc et musée extérieur en 1990-1991. Il témoigne de la complexité des traditions culturelles au début de l'Amérique du Nord britannique.
Description du lieu patrimonial
Lieu historique national du Canada de l'Ancien-Cimetière de Halifax, en Nouvelle-Écosse, contient plus de 1 200 monuments et pierres tombales, ce qui en fait une concentration unique d’art funéraire des 18e et 19e siècles au Canada. L'ancien cimetière est un rectangle boisé de 0,91 hectares séparé de son environnement urbain par un mur de pierre portant une clôture de fer forgé décorative. Du côté sud, un important monument commémoratif de la guerre de Crimée fait face à la rue Barrington. Le cimetière sert maintenant d’espace vert urbain d’importance.
Valeur patrimoniale
L'ancien cimetière fut désigné lieu historique national du Canada pour les raisons suivantes : il représente une concentration unique d’art funéraire; et il témoigne en silence des traditions culturelles complexes des débuts de l’Amérique du Nord britannique
La valeur patrimoniale de ce site réside dans sa localisation en périphérie, dans son étendue, dans son aménagement et dans les matériaux du cimetière ainsi que dans la richesse de la variété de styles et l’adresse saisissante des images et sculptures de la vaste collection de monuments funéraires. Utilisé par plusieurs sectes chrétiennes, l'ancien cimetière était à l’origine géré par l’Église anglicane St. Paul et a servi la collectivité d’Halifax de 1749 à sa fermeture en 1844. Le monument commémoratif de Welsford-Parker, hommage à deux ressortissants de Halifax pour leur service héroïque en Crimée, a été érigé à l’entrée en 1860, alors que les terrains étaient clôturés et aménagés.
Source : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, procès-verbal, mars 1991 et novembre 1992.
Éléments caractéristiques
Les aspects de ce site qui contribuent à sa valeur patrimoniale sont les suivants : son emplacement aux limites de la ville d’Halifax en 1749; son emplacement en milieu urbain, entouré d’anciens bâtiments religieux et institutionnels datant des 18e et 19e siècles; sa taille modeste; l’absence de bâtiments ou de grandes structures; les éléments qui constituent une concentration unique d’art funéraire, principalement la disposition aléatoire des tombes, les matériaux (particulièrement le type de pierre utilisé); la forme des pierres tombales et des monuments ainsi que des caveaux, les présentations (principalement les motifs de grande qualité exécutée avec dextérité dans diverses formes d’art, incluant l'art populaire) et les inscriptions de 1 253 pierres tombales, qui illustrent 95 ans d’art commémoratif ; les éléments qui témoignent des traditions culturelles complexes des débuts de l’Amérique du Nord britannique, principalement la nature interconfessionnelle du cimetière et l’utilisation double de l’endroit comme cimetière et parc urbain. Les caractéristiques du parc urbain comprennent le muret de pierre et le fer forgé décoratif, l’emplacement du monument commémoratif de Sébastopol, le schéma de plantation informel de ses arbres matures, les espèces de bois « victoriennes » encore existantes, comme l’orme écossais, le sycomore, l’érable, le tilleul européen, le marronnier d’Inde, les sentiers tortueux, leur portée et leur tracé; son rôle d’espace vert en relation avec les bâtiments environnants.