Lieu historique national du Canada de la Maison-Griffin
Hamilton, Ontario
Vue de l'intérieur
© Agence Parcs Canada / Parks Canada Agency, M. D'Abramo, 2006.
Adresse :
733, chemin Mineral Springs, Hamilton, Ontario
Loi habilitante :
Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation :
2008-04-11
Dates :
-
1827 à 1827
(Construction)
-
1834 à 1888
(Significative)
-
1992 à 1994
(Significative)
Événement, Personne, Organisation :
-
Chemin de fer clandestin
(Événement)
-
Enerals Griffin
(Personne)
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Hamilton Conservation Authority
(Organisation)
-
John Lawrason
(Architecte)
Autre nom(s):
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Maison Griffin
(Nom de la désignation)
-
Maison Costello
(Autre nom)
Numéro du rapport de recherche :
2007-020, 1998-SUA Dec
Plaques
Plaque existante: 733, chemin Mineral Springs, Hamilton, Ontario
Construite en 1827, cette maison témoigne de l’établissement des Noirs en Amérique du Nord britannique durant la première moitié du XIXe siècle. En 1834, elle fut achetée par Enerals Griffin, un immigrant noir de la Virginie, et demeura dans la famille pendant 154 ans. Elle exprime la diversité de l’expérience des colons noirs, étant plus élaborée que les maisons qu’ils possédaient à l’habitude et située dans une localité peuplée surtout d’Euro-Canadiens plutôt que dans un établissement de réfugiés du sud-ouest de l’Ontario. Elle constitue aussi un rare exemple de l’architecture domestique typique du Haut-Canada au début du XIXe siècle.
Description du lieu patrimonial
Le lieu historique national du Canada de la Maison-Griffin est une modeste résidence d’un étage et demi située au sommet d’une colline surplombant la vallée Dundas dans le canton d’Ancaster, aujourd’hui la ville de Hamilton. Construite vers 1827, l’habitation simple de style géorgien est typique des résidences de quatre pièces que l’on retrouvait dans le Haut-Canada au XIXe siècle. Elle est surmontée d’un toit à pignon incliné vers l’avant et revêtue de bardage à clins horizontal sans finition. La reconnaissance officielle concerne le bâtiment et le terrain qui l’entoure avec ces éléments paysagers jusqu’aux limites du secteur considéré comme étant « fragile sur le plan archéologique ».
Valeur patrimoniale
La maison Griffin a été désignée lieu historique national du Canada en 2007 pour les raisons suivantes : cette maison, qui appartenait à Enerals Griffin, immigrant noir de la Virginie venu s'établir ici en 1834, est associée à l'établissement des Noirs en Amérique du Nord britannique pendant la première moitié du XIXe siècle. Elle est aussi un spécimen rare de nos jours de l'architecture vernaculaire domestique typique au XIXe siècle dans le Haut-Canada; et, la maison exprime toute la complexité de l'expérience des Noirs : c'est une habitation plus évoluée que ce à quoi les réfugiés noirs étaient habitués et elle est située dans une localité du centre-sud de l'Ontario où vivent principalement des Canadiens d'ascendance européenne plutôt que dans un des établissements du sud-ouest de l'Ontario expressément destinés à l'accueil des réfugiés noirs. La maison est restée dans la famille pendant 154 ans.
Au XIXe siècle, avant la Confédération, de nombreux immigrants noirs ont emprunté le chemin de fer clandestin pour quitter les États-Unis et venir s’installer au Canada, fuyant l’esclavage et les lois restrictives qui les régissaient. Enerals Griffin, l’un de ces pionniers noirs qui ont choisi de s’établir au Canada, est arrivé dans la région de Niagara avec sa femme en 1829. En 1834, M. Griffin a acheté, de George Hogeboom, l’ancienne maison Lawrason et cinquante acres (202 342,8 mètres carrés) de terrain. La maison Griffin est l’un des rares exemples qui subsistent encore aujourd’hui d'habitation typique de quatre pièces que l’on retrouvait dans le Haut Canada à cette époque. Elle a subi d’importantes restaurations entre 1992 et 1994 afin qu’elle retrouve l’apparence des années 1830-1850.
En plus de sa valeur architecturale, la maison Griffin est aussi particulière sur le plan historique parce qu’elle témoigne de la complexité de l’expérience des Noirs en Amérique du Nord britannique durant les premières années du chemin de fer clandestin, en ce sens qu’elle représente une habitation plus raffinée que celles habituellement associées aux réfugiés noirs. L’emplacement de la maison Griffin dans le canton d’Ancaster (devenu la ville de Hamilton) contribue également à la valeur historique du lieu. En effet, au XIXe siècle, les immigrants étaient plus attirés par le marché du travail et le potentiel agricole de la communauté à prédominance euro-canadienne que par les établissements planifiés de réfugiés du Sud-Ouest de l’Ontario. La maison Griffin représente l’établissement permanent des immigrants noirs dans ce qui est à présent le Canada, puisqu’elle est passée d’une génération de Griffin à l’autre jusqu’en 1988, année où elle a été vendue à la Hamilton Conservation Authority.
Source : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès-verbal, juillet 2007.
Éléments caractéristiques
Voici les principaux éléments qui contribuent à la valeur patrimoniale du lieu : l’emplacement d’origine dans le canton d’Ancaster du Centre-sud de l’Ontario; l’emplacement au sommet d’une petite colline surplombant la vallée Dundas; la conception simple inspirée du style géorgien, y compris sa charpente modeste d’un étage et demi et ses deux fenêtres à l’avant; le plan d’aménagement intérieur, composé de deux pièces à l’étage, de deux pièces au rez-de-chaussée et d’une cave; les caractéristiques d’origine subsistantes, y compris les deux foyers, les armoires, toutes les portes et les larges plinthes; les fondations en moellon, le toit à pignon incliné vers l’avant et le bardage d’origine à clins horizontal sans finition, qui a été conservé sous les revêtements ajoutés au fil des années; les détails classiques, y compris les avant-toits retournés, les planches cornières, la porte d’entrée centrale et les ouvertures symétriques; l’intégrité des vestiges archéologiques qui subsistent ou qui n’ont pas encore été mise à jour, mais qui pourraient être à leur emplacement et leur état d’origine.