Lieu historique national du Canada Fort-Sainte-Marie-II

Christian Island, Ontario
Vue détail de la plaque commémorative située au lieu historique national du Canada Fort-Sainte-Marie-II, 1989. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1989.
la plaque commémorative
© Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1989.
Vue générale des murs qui délimitent le fort, 1920. © Library and Archives Canada / Bibliothèque et Archives Canada, 1920.Vue générale de la plaque commémorative et les murs en pierre qui délimitent le lieu historique national du Canada Fort-Sainte-Marie-II, 1989. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1989.Vue détail de la plaque commémorative située au lieu historique national du Canada Fort-Sainte-Marie-II, 1989. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1989.
Adresse : Beausoleil First Nations Reserve, Christian Island, Ontario

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 1920-01-30
Dates :
  • 1649 à 1649 (Construction)
  • 1649 à 1650 (Significative)

Événement, Personne, Organisation :
  • Missionnaires jésuites  (Organisation)
  • Hurons  (groupe des personnes)
  • Iroquois  (groupe des personnes)
Autre nom(s):
  • Fort Sainte Marie II  (Nom de la désignation)
  • Gahoendoe  (Autre nom)
Numéro du rapport de recherche : 2007-CED-SDC-010

Plaques


Plaque existante:  Christian Island, Ontario

Après la série des attaques dévastatrices des Iroquois au début de 1649, les Jésuites abandonnèrent la mission de Sainte-Marie I et se joignirent aux centaines de réfugiés hurons dans l'île appelée Gahoendoe par les Hurons et Saint-Joseph par les Français. Il y construisirent une deuxième mission fortifiée (Sainte-Marie II) au cours de l'été 1649. Il y eut ensuite plusieurs fléaux et, lorsque les Iroquois revinrent en 1650, les Hurons furent incapables de résister. À la demande de leurs chefs, ils abandonnèrent la mission, et quelque 300 d'entre eux suivirent le Père Paul Ragueneau jusqu'à Québec.

Description du lieu patrimonial

Le lieu historique national du Canada Fort-Sainte-Marie-II est situé à l’intérieur des limites de la réserve de la bande Beausoleil sur la rive sud de Christian Island, dans la baie Georgienne, en Ontario. Le site comprend une clairière bordée d’arbres, quelques maisons contemporaines, un grand fossé, ainsi que le rivage de la baie Georgienne. Des murets de pierre peu élevés, probablement un amoncellement de pierres érigé au 20e siècle, délimitent le sol du fort carré et ses bastions d’angle. L’endroit compte également une large fosse d’enfouissement construite par les Hurons, mais qui n’a jamais été utilisée. Au fil des ans, les éléments, tels que l’érosion causée par la rivière, ont légèrement modifiés le cadre d’origine. La reconnaissance officielle vise l’empreinte au sol du fort.

Valeur patrimoniale

Fort Sainte-Marie II a été désigné lieu historique national du Canada pour les raisons suivantes : établi en 1649, il s’agit de la dernière mission des Jésuites auprès des Hurons-Wendats dans cette région; le fort a été abandonné par les missionnaires en 1650, lorsqu’ils se sont enfuis vers Québec avec certains de leurs fidèles du Huron-Wendats; en 1651, les Hurons-Wendats demeurés sur place ont affronté les Iroquois pour la dernière fois à partir de ce fort, avant de fuir vers Québec.

Fort Sainte-Marie II a été construit en 1649 à la suite de la destruction d’une première mission, le lieu historique national du Canada du Poste-de-Sainte-Marie-au-Pays-des-Hurons, situé sur la rivière Wye. Le nouveau fort a été habité de juin 1649 à juin 1650 par des missionnaires jésuites, des soldats français et des Hurons-Wendats qui avaient fuit la mission de la rivière Wye à la suite des attaques des bandes des Cinq-Nations qui cherchaient, avec les Hollandais, à couper l’accès aux ressources de fourrures du nord des Hurons-Wendats.

Sur le nouveau site, les Français ont construit une petite place forte, constituée d’un mur de pierre extérieur de style militaire d’une hauteur de quatre mètres et entourée d’un fossé. Ces fortifications renfermaient une église, des logements pour les missionnaires et un puits. Les Hurons-Wendats vivaient dans un village tout près de la structure du fort. Le site a été en partie abandonné en juin 1650 après un hiver marqué par la famine, la maladie et les nouvelles menaces d’attaques de la part des Iroquois. Les Jésuites, dirigés par le père Paul Ragueneau et environ 300 Hurons-Wendats, se sont alors enfuis de Christian Island en passant par le lac Nipissing et la vallée de la rivière des Outaouais jusqu’à Québec. Le groupe s’est installé au nord de la ville de Québec, à Lorette (Québec), sur ce qui est aujourd’hui le lieu historique national du Canada de l’Arrondissement-Historique-du-Vieux-Wendake. Les Hurons-Wendats demeurés sur place se sont installés dans le fort et, au printemps suivant, ont affronté les Iroquois pour la dernière fois en Huronie. Les survivants de ce groupe se sont ensuite enfuis et ont rejoint les Jésuites et les autres Hurons-Wendats de la ville de Québec.

Source : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès-verbal, janvier 1920; octobre 2007; texte de plaque, 1923.

Éléments caractéristiques

Les principaux éléments qui donnent au lieu sa valeur patrimoniale sont les suivants : sa situation sur la rive sud de Christian Island, dans la baie Georgienne, en Ontario; son emplacement stratégique sur les vestiges de l’ancienne mission jésuite du lieu historique national du Canada du Poste-de-Sainte-Marie-au-Pays-des-Hurons; les murets de pierres peu élevés datant du 19e siècle qui marquent la forme d’origine du fort carré et de ses bastions d’angle; l’intégrité des vestiges archéologiques qui subsistent ou qui n’ont pas encore été mis au jour liés au fort des Jésuites, notamment les parties de mur de pierres semi-taillées réunies par du mortier et de la blocaille, ainsi que les vestiges de l’église, des logements ou du puits qui subsistent; l’intégrité des vestiges archéologiques qui subsistent ou qui n’ont pas encore été mis au jour liés au village huron-wendat, notamment les parties de la palissade qui suivait l’extrémité nord du fort, les vestiges culturels, la large fosse d’enfouissement qui n’a jamais été utilisée ainsi que les stèles des vastes cimetières; les points de vue qu’offre le lieu sur la baie Georgienne.