Lieu historique national du Canada du Nikkei Internment Memorial Centre

New Denver, Colombie-Britannique
Vue du jardin ornemental de tradition japonaise au Nikkei Internment Memorial Centre, 2006. © Agence Parcs Canada / Parks Canada Agency, C. Cournoyer, 2006.
Vue du jardin ornemental de tradition japonaise
© Agence Parcs Canada / Parks Canada Agency, C. Cournoyer, 2006.
Vue du jardin ornemental de tradition japonaise au Nikkei Internment Memorial Centre, 2006. © Agence Parcs Canada / Parks Canada Agency, C. Cournoyer, 2006.Vue du centre Kyowakai au Nikkei Internment Memorial Centre, 2006. © Agence Parcs Canada / Parks Canada Agency, C. Cournoyer, 2006.Vue générale du Nikkei Internment Memorial Centre, 2006. © Agence Parcs Canada / Parks Canada Agency, C. Cournoyer, 2006.
Adresse : 306, rue Josephine, New Denver, Colombie-Britannique

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 2007-06-08
Dates :
  • 1942 à 1942 (Construction)
  • 1992 à 1994 (Significative)
  • 1946 à 1946 (Significative)

Événement, Personne, Organisation :
  • Roy Tomomichi Sumi (gardens)  (Architecte)
Autre nom(s):
  • Nikkei Internment Memorial Centre  (Nom de la désignation)
Numéro du rapport de recherche : 2006-039, 2009-033

Plaques


Plaque existante:  306, rue Josephine, New Denver, Colombie-Britannique

Ce centre évoque intensément l’histoire du déplacement forcé de la population canadienne-japonaise de la côte Ouest au cours de la Seconde Guerre mondiale. Environ 12 000 des 22 000 personnes déplacées ont vécu dans des camps d’internement aménagés en régions éloignées par les autorités fédérales. Sis au coeur de l’emplacement d’un ancien camp, le centre compte parmi les rares endroits à conserver des témoins de cet épisode tragique, notamment un centre communautaire et trois cabanes construites expressément pour les internés. Dédié au souvenir, ce site constitue un important lieu de mémoire pour la communauté japonaise du Canada.

Description du lieu patrimonial

Le lieu historique national du Canada du Nikkei Internment Memorial Centre est situé à New Denver, en Colombie-Britannique, aux abords de la pointe nord-est du lac Slocan, dans la partie ouest de la région Kootenay. Il se trouve sur un vaste terrain autrefois utilisé pour la production maraîchère jusqu’à ce que le camp d’internement y soit construit lors de la Seconde Guerre mondiale. Le lieu est entouré d’une haute clôture de planches de bois, ponctuée à l’avant par deux accès indiquant aux visiteurs qu’ils s’apprêtent à entrer dans un endroit spécial. Un jardin ornemental de tradition japonaise et un sentier sillonné contrastent avec les cabanes d’internés d’allure austère. Le site renferme également un sanctuaire bouddhiste, un certain nombre d’artefacts et de panneaux d’interprétation ainsi qu’une collection de documents manuscrits et d’illustrations. La reconnaissance officielle se limite à la propriété du Nikkei Internment Memorial Centre au moment de la désignation, délimitée par la clôture.

Valeur patrimoniale

Le Nikkei Internment Memorial Centre a été désigné lieu historique national du Canada en 2007. Il est désigné parce que : il présente un lien étroit avec un aspect important de l'internement des Canadiens d'origine japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale, c'est-à-dire l'histoire des camps d'internement des régions intérieures de la Colombie-Britannique; il compte parmi les rares endroits qui possèdent encore des ressources ayant un lien direct avec ce tragique épisode de l'histoire du Canada et il est situé au cœur d'un des camps construits sous l'égide de la British Columbia Security Commission; les bâtiments qui ont servi pendant la période d'internement constituent un important lieu de mémoire pour la communauté canadienne d'origine japonaise, et la pérennité de ces constructions contribue à garder vivante l'histoire de cette tragédie.

Le Nikkei Internment Memorial Centre est étroitement associé à l’internement des Japonais lors de la Seconde Guerre mondiale. Il se situe au cœur du site connu sous le nom de Verger (The Orchard), soit l’emplacement d’un camp d’internement construit de toute pièce par le gouvernement canadien pour loger des déplacés forcés de la côte Ouest. Ce camp constitue d’ailleurs l’un des rares sites de détention construits dans le cadre de l’internement qui ne fut pas rasé après la guerre et le seul où réside depuis une communauté canadienne-japonaise issue du déplacement forcé.

Le Nikkei Internment Memorial Centre a été aménagé en 1992-1994 afin d’assurer la pérennité d’exemples de bâtiments associés à l’internement et par le fait même, commémore l’expérience des internés.

Source : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès verbal, juin 2006.

Éléments caractéristiques

Parmi les éléments clés contribuant à la valeur patrimoniale du lieu, notons : son paysage naturel évocateur, entouré de conifères, les massifs montagneux avec quelques percées visuelles vers le lac Slocan; son emplacement au cœur d’un des camps construits sous l’égide de la British Columbia Security Commission; le caractère commémoratif du lieu établi par le jardin ornemental de tradition japonaise, avec sa rivière de gravier élaborée selon trois axes délimités par de petits ponts; ses ressources ayant un lien direct avec l’internement, dont les trois cabanes à structure de bois et toit à deux versants, qui font 8,5 mètres (28 pieds) de long et 4,3 mètres (14 pieds) de large, conformément aux habitations typiques des camps de déplacés; la configuration extérieure originelle de ces trois cabanes, à savoir une façade ponctuée d’une entrée centrale surmontée d’un pignon et flanquée de chaque côté d’une petite fenêtre de bois à six carreaux, une toiture de papier goudronné avec un tuyau de cheminée ainsi qu’un déclin de bois et de bardeaux de fente en cèdre; la configuration intérieure d’origine des cabanes, à savoir une pièce centrale qui servait de cuisine, flanquée par deux chambres à coucher; les latrines avec leur construction en bois et leur toit à versant recouvert de papier goudronné, subdivisées en trois sections, chacune comptant une porte de planches; le centre Kyowakai, la seule ressource in situ du lieu, sa vocation d’ofuro (bain public japonais traditionnel) et de lieu de réunion communautaire, sa structure de bois, sa charpente à poteaux et à poutres, son toit à deux versants recouvert de papier goudronné, son parement de déclin de bois, des bardeaux de fente en cèdre, son extension en planches, sa configuration rudimentaire, sa petite porte en retrait surmontée d’une fenêtre, sa porte de la façade nord et les deux portes sur la façade sud, les fenêtres à six carreaux disposées de façon irrégulière; les vues qui renforcent le caractère commémoratif du lieu.