Plaques

Description du lieu patrimonial

Le lieu historique national du Canada de l’Église Notre-Dame-de-la-Défense est situé dans le quartier de la Petite-Italie, au nord-ouest de Montréal, et il est associé au développement de la communauté italienne. Construite en pierre sur un plan en croix grecque, l’église de style néo-roman se caractérise par les finis à la manière italienne, notamment le traitement décoratif de la brique à l’extérieur et les fresques décoratives à l’intérieur. La reconnaissance officielle désigne l’extérieur et l’intérieur de l’édifice sur son plan au sol.

Valeur patrimoniale

L’église Notre-Dame-de-la-Défense a été désignée lieu historique national du Canada en 2002 car, depuis sa construction en 1918 et 1919, elle est étroitement associée à la plus ancienne communauté italienne du Canada qui s’est établie à Montréal au cours des années 1860.

L’édifice et les décors intérieurs réalisés en plusieurs étapes sont l’œuvre de l’artiste Guido Nincheri qui a conçu spécialement l’édifice pour une paroisse italo-canadienne. Les fresques véritables qui ornent les murs et les voûtes rappellent la Renaissance italienne. La fresque aux couleurs vives qui décore la voûte de l’abside a été réalisée entre 1927 et 1933. Elle représente de nombreux personnages dont la plupart sont des Canadiens et des Italiens de l’époque contemporaine. Ces caractéristiques font de l’église une expression rare et éloquente de la communauté italo-canadienne.

Source : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, procès-verbal, juin 2002.

Éléments caractéristiques

Parmi les principaux éléments qui contribuent à la valeur patrimoniale de ce lieu, il faut noter : son emplacement bien en vue, au cœur du quartier de la Petite-Italie, au nord- ouest de Montréal; sa masse en forme de croix grecque, coiffée de toits à pignons; la construction en pierre de Caen et le parement extérieur de brique; le style néo-roman d’inspiration italienne, évident dans les courts bras et les extrémités à pignons relativement monolithiques, les arcades décoratives, les fenêtres cintrées et les rosaces, le briquetage polychrome, les bandes lombardes sous les avant-toits, les pilastres, la décoration des trois tympans au-dessus des entrées et les hauts-reliefs en marbre; le plan ouvert de l’intérieur en forme de croix grecque, les bas-reliefs en plâtre et le haut plafond voûté, la croisée du transept coiffée d’un dôme soutenu par quatre larges voûtes en berceau, le demi-dôme de l’abside semi-circulaire, les tribunes à arcades; la décoration intérieure d’inspiration Renaissance italienne, notamment les grandes fresques de l’abside, sur les voûtes et le dôme du transept, leur importance, les matériaux et l’iconographie, et les décors intérieurs et le mobilier réalisés par Nincheri, notamment l’autel en marbre de Carrare, les médaillons en plâtre des stations de la Via Crucis et de la Via Matris au-dessus des entrées, les confessionnaux en bois, les rétables élaborés, l’autel en marbre polychrome et la balustrade du chœur, les autels latéraux et les vitraux; les cinq peintures à l’huile d’Arnaldo Marchetti représentant les saints, les toiles de Nincheri qui représentent Giuliana Falconieri et les sept fondateurs de l’Ordre des Servites, les quatre panneaux de bois sculptés de Guido Cassini illustrant la Vierge et les saints, et la statue peinte au-dessus de l’autel, et l’association continue de l’édifice avec la communauté italo-canadienne.