Lydia Campbell dressa un rare portrait des débuts de la colonie du Labrador dans ses mémoires, Sketches of Labrador Life by a Labrador Woman (1894), œuvre à l’origine d’une tradition régionale où l’autobiographie transmet l’histoire. Elle vécut toute sa vie à Groswater Bay, où sa mère inuite lui légua un savoir-faire ancestral et son père britannique lui enseigna la religion chrétienne, la lecture et l’écriture. Comme beaucoup de femmes du Nord ancrées dans deux cultures, elle servit d’intermédiaire entre sa société et les nouveaux arrivants. Elle demeure l’un des personnages historiques les plus connus et aimés au Labrador.