Lieu historique national du Canada du Fort-Beauséjour — Fort-Cumberland

Aulac, Nouveau-Brunswick
Vue générale du fort Beauséjour — fort Cumberland, qui montre l’emplacement historique, l’agencement, la forme, la masse et les matériaux des vestiges. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada.
Vue générale
© Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada.
Vue générale du fort Beauséjour — fort Cumberland, qui montre le tracé et les ruines conservées du fort. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada.Vue détaillée du fort Beauséjour — fort Cumberland, qui montre les constructions défensives. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada.Vue générale du fort Beauséjour — fort Cumberland, qui montre l’emplacement historique, l’agencement, la forme, la masse et les matériaux des vestiges. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada.
Adresse : 111, chemin Fort Beauséjour, Aulac, Nouveau-Brunswick

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 1920-01-30
Dates :
  • 1750 à 1751 (Construction)
  • 1746 à 1783 (Significative)

Événement, Personne, Organisation :
  • Rivalité anglo-française de 1749 à 1763.  (Événement)
  • Révolution américaine  (Événement)
Autre nom(s):
  • Fort Beauséjour — fort Cumberland  (Nom de la désignation)
Numéro du rapport de recherche : 2003-SDC/CDE-37, 2006-SDC/CED-017
Numero RBIF : 04272 00

Plaques


Plaque existante:  111, chemin Fort Beauséjour, Aulac, Nouveau-Brunswick

Fort Beauséjour, construit en 1750-51 par ordre du marquis de la Jonquière, alors gouverneur du Canada. Capturé en 1755, après un siège qui avait duré du 3 au 16 juin, par le lieutenant colonel Robert Monckton à la tête des volontaires de la Nouvelle-Angleterre, connu sous le nom de régiment Shirley, levé par le lieutenant colonel John Winslow, aidé par l’artillerie royale et autres troupes anglaises. Il fut renommé fort Cumberland. Assiégé du 4 au 24 novembre 1776 par les rebelles sous la conduite de Jonathan Eddy, il fut défendu par le régiment Royal American Fencible, commandé par le lieutenant colonel Joseph Gorham et relevé par le major Thomas Batt à la tête du détachement des Royal Marines et Royal Highland Emigrants qui mirent les assiégeants en déroute. *À noter : Cette désignation fera l’objet d’une revue. Une revue a lieu pour l’une des raisons suivantes : formulation ou termes désuets, absence d’un aspect important de l’histoire, erreurs factuelles, croyances et comportements controversés ou acquisition de nouvelles connaissances.

Description du lieu patrimonial

Le lieu historique national du Canada du Fort-Beauséjour — Fort-Cumberland, une fortification militaire en forme d’étoile, de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle, est situé sur l’étroite bande de terre qui relie la Nouvelle-Écosse au Nouveau-Brunswick, à l’extrémité sud-ouest de la chaîne Cumberland, près d'Aulac (Nouveau-Brunswick). La désignation concerne le site de la fortification ainsi que la butte à Roger (poste d’observation français, située juste à l’est de la forteresse), l’île de la Vallière (Tonge’s Island), Chipoudy Point, le site d’une redoute française au point de passage de la rivière à la pointe de Bute (pont à Buot), et la ferme Inverma (au nord dans la chaîne Cumberland).

Valeur patrimoniale

Le fort Beauséjour — fort Cumberland a été désigné lieu historique national du Canada en raison du fait :
– qu’il a joué un rôle dans deux conflits majeurs du XVIIIe siècle, de la rivalité anglo-française de 1749-1763 et de la révolution américaine de 1776-1783;
– que le fort, connu sous le nom de Beauséjour, a défendu les intérêts français dans l’isthme de Chignecto de 1751 à 1755, année où il a été assiégé et où il est tombé entre les mains d’une force constituée de Britanniques et d’habitants de la Nouvelle-Angleterre;
– que, plus tard, alors rebaptisé Fort Cumberland, et défendu par des soldats britanniques, il a repoussé les sympathisants associés à la révolution américaine en 1776, laissant la Nouvelle-Écosse en dehors de la révolution.

La valeur patrimoniale du lieu historique national du Canada du Fort-Beauséjour — Fort-Cumberland tient à son rôle historique illustré par le vaste paysage terrestre culturel qui entoure à la fois la forteresse et ses constructions défensives, ainsi que cinq propriétés éloignées qui lui sont associées (la butte Roger, l’île de la Vallière, Chipoudy Point, la redoute au pont à Buot, la ferme Inverma). Les Français ont commencé à construire le fort Beauséjour en 1751, qui a été terminé par les Anglais qui en ont pris possession et l’ont rebaptisé Fort Cumberland. Le fort a fermé ses portes en 1835. Parcs Canada gère à présent ce lieu historique national du Canada, ouvert au public.

Sources: Procès-verbaux de la Commission des lieux et monuments historiques du Canada de mai 1921, de juin 1984; Énoncé d’intégrité commémorative, novembre 2000.

Éléments caractéristiques

Les éléments clés du paysage culturel comprennent la forteresse du fort Beauséjour — fort Cumberland, ses ouvrages défensifs et les propriétés éloignées de la butte à Roger, de l’île de la Vallière, de Chipoudy Point, de la redoute au pont à Buot, de la ferme Inverma :

– leur emplacement et leur cadre stratégiques individuels, en relation les uns avec les autres;
– l’emplacement en hauteur et en position dominante de la forteresse sur l’extrémité ouest de la chaîne;
– tous les vestiges des occupations britannique, française, acadienne, Mi’kmaq et de la Nouvelle-Angleterre dans la période comprise entre 1743 et 1835, en surface et souterrains, y compris des artefacts conservés actuellement par Parcs Canada;
– le tracé et les ruines conservées du fort de style Vauban avec sa forme pentagonale et ses bastions en saillie dans leur conception, leur étendue et leurs matériaux;
– l’emplacement historique, l’agencement, la forme, la masse et les matériaux des vestiges des bastions, les murs rideaux attenants, le fossé, l’éperon et le campement;
– l’emplacement historique, l’agencement, la forme, la masse et les matériaux des vestiges de toutes les autres structures associées à la valeur première de l’ensemble (par ex., de la butte à Roger, de l’île de la Vallière, de Chipoudy Point, de la redoute au pont à Buot, de la ferme Inverma);
– les signes qui subsistent de la forme, de la structure et des finitions des installations datant de la période comprise entre 1751 et 1835 dans tous ces sites, y compris souterrains, comme les casemates en bois et la poudrière construite par les Français;
– les signes de la conception fonctionnelle de la période entre 1751 et 1835 qui montrent la qualité, l’emplacement fonctionnel et les matériaux de composants spécifiques (tels que les meurtrières en pierre taillée dans le rideau de pierre et les composants originaux des murs de casemates françaises, bien qu’il y ait beaucoup d’autres exemples) ainsi que d’autres types d’installation, comme la place d’armes, la caserne des officiers britanniques, l’entrée, le poste de garde, la caserne des soldats britanniques et d’autres installations au niveau 1;
– le point de vue dégagé depuis la forteresse sur le bassin de Chignecto, sur les marécages avec leurs digues le long de la rivière Missaguash et la rivière Aulac, sur les anciens postes d’observation français de l’île de la Vallière et de la butte à Roger, à l’intérieur des terres et, au-dessus, vers les sommets de la chaîne Cumberland;
– les points de vue depuis les sites associés sur la forteresse, elle-même;
– la visibilité de la forteresse depuis la terre et la mer.