Lieu historique national du Canada de l'Église orthodoxe antiochoise St. George
Montréal, Québec
Vue générale
(© Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada.)
Adresse :
575, rue Jean-Talon Est, Montréal, Québec
Loi habilitante :
Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation :
2000-03-28
Dates :
-
1939 à 1940
(Construction)
-
1950 à 1950
(Significative)
Événement, Personne, Organisation :
-
Raoul Gariepy
(Architecte)
-
Emmanuel Briffa
(Constructeur)
Autre nom(s):
-
Église orthodoxe antiochoise St. George
(Nom de la désignation)
Numéro du rapport de recherche :
1998-009, 1999-052
Plaques
Plaque existante: 575, rue Jean-Talon Est, Montréal, Québec
Témoin de traditions culturelles séculaires, l'église St. George a été érigée en 1939-1940 pour desservir la plus ancienne et la plus grande communauté syro-libanaise orthodoxe au Canada. L'édifice marie de façon remarquable des influences orientales et occidentales comme l'illustrent ses dômes et, à l'intérieur, son décor comprenant des murales et des icônes exécutées par Emmanuel Briffa. Siège de nombreux organismes de bienfaisance, l'église s'avère l'âme de la communauté et s'inscrit d'emblée dans la trame socioculturelle du Canada.
Description du lieu patrimonial
Le lieu historique national du Canada de l'Église orthodoxe antiochoise St. George, situé dans le quartier Villeray de Montréal, est une belle église en brique conçue dans un style à prédominance byzantine. Surmontée d'un fronton et flanquée par deux clochers de trois étages, la façade se distingue par un groupe de trois fenêtres en arc au-dessus d’une porte d'entrée en arc. L’intérieur reflète un mariage d’influences byzantine et occidentale, grâce à sa nef centrale à larges arcades décorées par un magnifique ensemble de fresques et de verrières. La désignation officielle s’applique à l’église et à la salle paroissiale attenante et à leur correspondance spatiale.
Valeur patrimoniale
L’église orthodoxe antiochoise St. George, a été désignée lieu historique national du Canada en 1999 parce que : elle est un important symbole des traditions culturelles passées et toujours bien vivantes de la communauté orthodoxe syrienne au Canada.
Desservant la communauté syrienne orthodoxe la plus grande et ancienne du Canada, l’église orthodoxe antiochoise St. George constitue la plus ancienne église construite spécifiquement pour cette communauté culturelle toujours en activité. Conçue par l’architecte Raoul Gariépy, l’église conjugue les styles occidental et byzantin. Grâce à sa remarquable architecture et à sa décoration intérieure signée Emmanuel Briffa, et à titre de lieu de convergence pour plusieurs organismes communautaires engagés dans des activités humanitaires, elle illustre avec force la continuité de traditions culturelles diverses dans un contexte canadien. L’église orthodoxe antiochoise St. George, créée par la communauté orthodoxe syrienne comme une représentation physique de l'aptitude de ce groupe de contribuer à la vie canadienne tout en préservant et adaptant ses valeurs et traditions culturelles, est un lieu fortement significatif du paysage canadien.
Source : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, procès-verbal, 1999.
Éléments caractéristiques
Voici les principales caractéristiques qui contribuent à la valeur patrimoniale de ce lieu : la situation dans le quartier Villeray de Montréal; l’élévation extérieure de l’église dans sa synthèse des styles byzantin et neo-roman, apparente dans la façade symétrique, le dôme central, les tours jumelles à coupoles, les fenêtres en plein cintre, le toit à pignon, et les matériaux de revêtement contrastants; l’étroite correspondance spatiale entre l’église et la salle paroissiale; le recul de la rue, orné d’un escalier monumental; la décoration intérieure de l’église reflétant la liturgie orthodoxe antiochoise comprenant une disposition du narthex, de la nef et du sanctuaire divisés par une iconostase, les matériaux et les finis, le programme iconographique de l’ornementation des surfaces, notamment les fresques murales et les verrières d’Emmanuel Briffa, et son ameublement et ses attributs; l’utilisation constante de l’église et de la salle paroissiale par les membres de la communauté.