Lieu historique national du Canada Station-de-Quarantaine-de-l'Île-Partridge
Saint John, Nouveau-Brunswick
Vue générale
© Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, Cameron.
Adresse :
Partridge Island, Saint John, Nouveau-Brunswick
Loi habilitante :
Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation :
1974-05-18
Dates :
-
1872 à 1901
(Construction)
-
1830 à 1901
(Significative)
Événement, Personne, Organisation :
-
Grande famine irlandaise
(Événement)
-
Épidémie de typhus de 1847
(Événement)
Autre nom(s):
-
Station de quarantaine de l'île Partridge
(Nom de la désignation)
Numero RBIF :
03922 00
Plaques
Plaque existante: Saint John, Nouveau-Brunswick
La ville de Saint John a établi un centre de quarantaine sur l'île en 1830 afin de prévenir la propagation de la petite vérole dont souffraient des immigrants irlandais. Cependant les installations se sont avérées inadéquates pour endiguer les maladies contagieuses et, au milieu du IXe siècle, des épidémies se sont périodiquement propagées au continent. Les plus terribles furent les épidémies de typhus et de choléra. Le gouvernement canadien a pris le centre en main en 1867 et en a assuré le fonctionnement jusqu'en 1941. Le centre a alors été remplacé par des installations situées à Saint John même.
Description du lieu patrimonial
Le lieu historique national du Canada Station de quarantaine de l'Île Partridge comprend l’île Partridge, à l’entrée du port de Saint John, à environ 1 kilomètre du littoral de Saint-Jean Ouest au Nouveau Brunswick. La désignation concerne les paysages de l’île et les vestiges associés à l’ancien poste de quarantaine.
Valeur patrimoniale
La Station de quarantaine de l'île Partridge a été désignée lieu historique national du Canada en 1974 en raison du: rôle important qu’elle a joué dans l’immigration au Canada, et notamment aux provinces maritimes durant le XIXe siècle.
La valeur patrimoniale du lieu historique national du Canada Station-de-Quarantaine-de-l'Île-Partridge tient à son rôle historique de poste de quarantaine au XIXe siècle, comme l’indique le site, le cadre et le paysage de l’île et les vestiges liés à la quarantaine qu’il contient. L'île Partridge était un des deux principaux postes de quarantaine canadiens du XIXe siècle. Dans la station, créée en 1830 pour protéger les Canadiens des maladies contagieuses apportées par les bateaux qui arrivaient, on soignait les immigrants et les membres d’équipage malades. On y trouvait aussi des installations de purification pour les passagers sains à bord. Cette station a servi pendant une première période d’immigration canadienne particulièrement active. En 1847, 2 000 immigrants irlandais fuyant la Grande famine y ont été placés en quarantaine pendant l’épidémie de typhus : 601 d’entre eux sont décédés et ont été inhumés dans une fosse commune sur l’île. Les passagers mis en quarantaine sur cette île se sont finalement installés au Nouveau-Brunswick, dans le Haut-Canada et aux États-Unis.
L'île Partridge a servi de poste de quarantaine jusqu’en 1941. Pendant les deux Guerres mondiales, elle a été occupée pour la défense militaire de Saint John, et elle a aussi servi de station de phare. Tous les édifices de l’île ont été démolis en 1955 et en 1998-1999. Présentement, le site contient des vestiges d’édifices et de structures associés au rôle important qu’a joué le poste de quarantaine au XIXe siècle et des vestiges de la résidence du médecin (construite aux environs de 1872), des hôpitaux voyageurs de 2e classe, des officiers de marine, et de lutte antivariolique (1899-1901), une jetée basse, un cimetière avec des tombes remontant à l’épidémie de typhus de 1847.
Sources : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, procès-verbal, mai 1974, de juin 1983, juin 1984; Énoncé d’intégrité commémorative, mars 2001.
Éléments caractéristiques
Voici les principales caractéristiques qui contribuent à la valeur patrimoniale de ce site : la situation isolée de l’île Partridge à l’embouchure du port de Saint-Jean; les tracés au sol et les profils des vestiges des anciens édifices et des structures du poste de quarantaine au XIXe siècle, en particulier l’intégrité du tracé, de la forme, des matériaux et de la technologie de construction des vestiges trouvés de la résidence du médecin (fondations, allée et escaliers extérieurs), des hôpitaux voyageurs deuxième classe, des officiers de marine et de lutte antivariolique (1899-1901), de l’ancienne jetée basse immergée, des repères et des stèles funéraires de l’ancien cimetière de l’île et; les interrelations spatiales entre les vestiges connus du poste de quarantaine du XIXe siècle; l’intégrité de tout vestige archéologique éventuel non identifié du poste de quarantaine du XIXe siècle; la relation spatiale entre les vestiges du poste de quarantaine du XIXe siècle, du poste de quarantaine du XXe siècle, les anciennes installations de défense militaire et les structures de la station de phare; l’association continue entre les connaissances résidant dans les objets historiques retirés de la station et l’histoire du poste de quarantaine du XIXe siècle lui-même; la vue depuis l’île sur la ville de Saint-Jean, son port et ses abords.