Lieu historique national du Canada du Site-Paléo-Indien-de-Debert
Debert, Nouvelle-Écosse
Vue générale
(© Parks Canada Agency / Agence parcs Canada.)
Adresse :
Debert, Nouvelle-Écosse
Loi habilitante :
Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation :
1972-10-19
Dates :
-
1963 à 1964
(Significative)
Événement, Personne, Organisation :
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Culture paléo-indien
(groupe des personnes)
Autre nom(s):
-
Site paléo autochtone Debert
(Nom de la désignation)
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Sites paléo-indien de Belmont
(Autre nom)
-
(Autre nom)
Numéro du rapport de recherche :
1968-028, 1992-OB-06 Jun, 2002-SDC/CDE-006, 2002-OB-05
Description du lieu patrimonial
Le lieu historique national du Canada du Site-Paléo-Indien-de-Debert est composé de cinq sites archéologiques situés dans des niches écologiques et topographiques semblables. Ils se trouvent le long du sommet de crêtes glaciaires entre des vallées de petits cours d'eau allant de la plaine Coquebid aux hautes terres Coquebid, dans le comté de Colchester, en Nouvelle-Écosse. Les lieux étaient utilisés par des chasseurs paléo-indiens entre 8 500 et 9 000 avant notre ère comme camps saisonniers où ils ont surveillé le mouvement des troupeaux de caribou et fabriqué des outils. La reconnaissance officielle correspond aux limites de l’espace exceptionnel (Special Place) désigné par la province, comprenant les cinq sites archéologiques et ses trois collections associées, comprenant plus de 4 500 objets.
Valeur patrimoniale
Le site paléo-indien de Debert a été désigné lieu historique national du Canada en 1972 parce que : c’est un excellent exemple des lieux d’habitation paléo-indiens; les sites qui forment le lieu historique ont eu une très grande influence pour la compréhension des cultures paléo-indiennes de l’Est de l’Amérique du Nord.
La valeur patrimoniale du site paléo-indien de Debert a trait à l'emplacement géographique que partagent ses sites archéologiques, à la nature des artéfacts qu'ils contiennent, ainsi qu'au fait qu’ils aident à comprendre les cultures paléo-indiennes nord-américaines. Des sites paléo-indiens sont présents à travers l’Amérique du Nord. Les paléo-indiens de Debert, de lointains ancêtres des Micmacs et d’autres populations autochtones de l’Est canadien, sont les descendants de peuples autochtones qui ont traversé le détroit de Béring possiblement pendant et après le Wesconsinien et se sont établis dans la région méridionale de l’Amérique du Nord. Depuis cette zone centrale, ils se sont dispersés ensuite vers l’est et le nord, dans les Maritimes. Les sites archéologiques de Debert, utilisés à titre de camps saisonniers par les chasseurs nomades de gros gibier, représentent l’établissement humain initial dans le Canada atlantique, vers 8500 à 9000 avant notre ère. L’occupation relativement intensive et l’indication de l’utilisation du site à des activités variées font que le site paléo-indien de Debert en est un particulier.
Le site a fait l’objet d’importantes fouilles dans les années 1960 et a été agrandi, suite à la découverte de deux autres sites d'habitation paléo-indiens. Depuis, deux sites additionnels ont été repérés, portant à cinq le nombre de sites archéologiques paléo-indiens connus sur ces terrains. Certains de ces sites ont été considérablement perturbés par les travaux de construction entrepris au XXe siècle. Faisant partie de collections remarquables en terme de dimension et de diversité, les artéfacts issus de Debert ont mené à la définition de l’expression orientale de la culture paléo-indien dans le nord-est de l’Amérique du Nord. Les sites archéologiques à Debert, présente les sites paléo-indiens les plus anciens connus et les mieux documentés du Canada Atlantique.
Source : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès-verbal, juin 2002; Énoncé d'intégrité commémorative, mars 2003.
Éléments caractéristiques
Les éléments caractéristiques qui confèrent au lieu sa valeur patrimoniale sont les suivants : son emplacement surplombant la vallée de la rivière Chiganois; sa situation commune dans des niches topographiques et écologiques, au sommet d'une crête glaciaire surplombant de petites vallées fluviales; les traces de la sélection stratégique du site et des stratégies de chasse des peuples paléo-indiens; l'intégrité physique des cinq sites archéologiques et celle des vestiges archéologiques qui subsistent ou qui n’ont pas encore été mis au jour, mais qui pourraient l’être à leur emplacement et dans leur état d’origine, y compris la nature, les dimensions, la diversité, le contexte et l'emplacement des artefacts et de fragments d'artefacts (enfouis et exposés); la sauvegarde de connaissances associées aux artefacts paléo-indiens provenant du site; la présence de sites semblables toujours enfouis (possiblement intacts) dans les secteurs boisés de la vaste terrasse glaciaire entourant la zone où les sites paléo-indiens ont été mis au jour; les espaces intacts présentant des vestiges visibles de la première occupation humaine connue dans l’Atlantique canadien, y compris les surfaces habitables et les artéfacts dans leur contexte; les points de vue depuis chacun des cinq sites mis au jour, sur un réseau de drainage localisé et sur la vallée de la rivière Chiganois, ainsi que celles qui permettent d’observer chacun des sites.