Lieu historique national du Canada de la Mission-de-Notre-Dame-des-Victoires / Lac-La-Biche
Lac la Biche, Alberta
Couvent
© Lac La Biche Mission Historical Society | Société historique Lac La Biche Mission, Jennifer Mueller.
Adresse :
67453, chemin Mission, Lac la Biche, Alberta
Loi habilitante :
Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation :
1989-02-24
Dates :
-
1924 à 1947
(Construction)
-
1853 à 1980
(Significative)
Événement, Personne, Organisation :
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Père René Rémas
(Personne)
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Père Tissot
(Personne)
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Père Maisonneuve
(Personne)
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Père Henri-Joseph Faraud
(Personne)
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Père LeGoff
(Personne)
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Sœurs Grises
(Organisation)
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Filles de Jésus
(Organisation)
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Frère Patrick Bowes
(Constructeur)
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Les Missionnaires Oblats de Marie Immaculée
(Constructeur)
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Cri
(groupe des personnes)
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Métis
(groupe des personnes)
Autre nom(s):
-
Mission de Notre-Dame-des-Victoires / Lac-La-Biche
(Nom de la désignation)
Numéro du rapport de recherche :
1989-019, 1989-020, 2007-SDC-022
Plaques
Plaque existante: 11 km au nord-ouest du lac La Biche, Lac la Biche, Alberta
Établie par les Oblats à côté du poste de la Compagnie de la baie d'Hudson en 1853, la mission fut réinstallée ici en 1855-1856 afin de servir d'entrepôt des missions du Nord. Elle devint le centre d'un réseau de transport qui la reliait à Saint-Boniface par voie terrestre et à Fort Good Hope par la voie de la rivière Athabasca et du fleuve Mackenzie. L'église, le couvent et le pensionnat desservaient la collectivité métisse ainsi que les Cris et les Dénés de la région. La mission aida aussi les habitants de la localité à faire la transition de leur existence axée sur la chasse à la vie agricole.
*À noter : Cette désignation fera l’objet d’une revue. Une revue a lieu pour l’une des raisons suivantes : formulation ou termes désuets, absence d’un aspect important de l’histoire, erreurs factuelles, croyances et comportements controversés ou acquisition de nouvelles connaissances.
Description du lieu patrimonial
Le lieu historique national du Canada de la Mission-Notre-Dame-des-Victoires/Lac-La-Biche est situé sur un terrain plat et isolé entouré de champs, à l’extrémité sud du lac La Biche, à 10 kilomètres à l’ouest du village de Lac La Biche, en Alberta. Au moment de la désignation, la mission se composait de trois bâtiments principaux, soit le presbytère, le couvent et l'église – encore utilisée pour les services religieux de la communauté – ainsi que plusieurs dépendances et bâtiments agricoles dispersés sur la propriété : un lavoir, un hangar à grain, un poulailler, une toilette extérieure et un moulin à broyer le grain. La reconnaissance officielle fait référence aux principaux bâtiments, aux dépendances et aux terres ayant autrefois servi aux activités de la mission.
Valeur patrimoniale
Mission de Notre-Dame-des-Victoires / Lac-La-Biche a été designée lieu historique national du Canada en 1989 à cause de : son rôle de mission oblate; son rôle dans le développement du commerce des pelleteries, du transport et des communications dans l'Ouest canadien au cours de la seconde moitié du XIXe siècle.
Fondée en 1853, la mission de Notre-Dame-des-Victoires / Lac-La-Biche devient, dans les années 1870, l'une des plus importantes missions des oblats dans l'Ouest. D'abord installée à proximité du poste de traite de la Compagnie de la Baie d'Hudson, la mission déménage en 1855 à son emplacement actuel. Dans la décennie qui suit, une série de bâtiments simples à charpente en bois rond y sont construits, notamment une église, un presbytère, un couvent, un pensionnat et plusieurs bâtiments agricoles. L’arrivée des Soeurs Grises en 1862 et le recours à la main-d’oeuvre locale font en sorte que déjà en 1870, la mission est autosuffisante et florissante, et commence même à desservir les Cris et les Dénés des alentours qui sont convertis au catholicisme ainsi que la population métisse locale. Une politique adoptée par le gouvernement du Dominion mène à l'ouverture, en 1885, d'une école industrielle à la mission, et en 1905, le couvent est transformé en pensionnat. Au fil des ans, la plupart des bâtiments d’origines de la mission ont été reconstruits ou ont subi des rénovations importantes, ce qui reflète son caractère historique de communauté isolée où les rénovations fréquentes sont essentielles à la survie.
En raison de sa situation géographique, la mission de Notre-Dame-des-Victoires / Lac-La-Biche devient le carrefour d'une importante route de portage comprenant un tronçon terrestre, de Saint-Boniface jusqu'à la mission, puis un tronçon navigable, du réseau fluvial de la rivière Athabasca et du fleuve Mackenzie jusqu'à fort Good Hope. À une certaine période, la mission sert de centre de transbordement, et des entrepôts y sont construits pour le stockage des marchandises destinées aux missions plus au nord.
Sources : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès-verbal, février 1989 et décembre 2007.
Éléments caractéristiques
Parmi les éléments clés contribuant à la valeur patrimoniale du lieu, notons : son emplacement, au centre d’un important lieu de transbordement, sur le lac La Biche, en Alberta; sa situation isolée, sur un terrain plat de la rive sud du lac La Biche; les caractéristiques à la fois variées et simples des structures coiffées de toits à deux versants (notamment l'église et le couvent), y compris la volumétrie géométrique, la hauteur, la dimension et le profil distinctif; l'emplacement, ainsi que la conception et les matériaux d'origines des portes et des fenêtres; les traces des transformations subies par le couvent et notamment les éléments d'origine datant des années 1870 : poutres de bois rond supportant l'étage principal, certains murs et certaines moulures ornant la structure du toit et ajouts et modifications apportées après 1905; la relation physique et spatiale entre les principaux bâtiments, les dépendances et le paysage environnant; l'intégrité et l'importance des vestiges archéologiques, des aménagements et des artefacts, qui sont toujours à leur emplacement d'origine, notamment les vestiges in situ de structures et plus particulièrement encore les traces de deux autres églises; les vues depuis le site sur la rive opposée du lac La Biche.