Lieu historique national du Canada de Port Refuge

Port Refuge, Devon Island, Nunavut
Carte de Port Refuge. (© Parks Canada)
Carte de Port Refuge.
(© Parks Canada)
Adresse : Port Refuge, Devon Island, Nunavut

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 1978-06-19
Dates :
  • 1852 à 1852 (Significative)

Événement, Personne, Organisation :
  • Sir Edward Belcher  (Personne)
  • Inuits de Thulé  (Organisation)
  • Indépendance I  (Organisation)
  • Indépendance II  (Organisation)
  • Pré-Dorset  (Organisation)
  • Dorset  (Organisation)
Autre nom(s):
  • Port Refuge  (Nom de la désignation)
Numéro du rapport de recherche : 2009-CED-SDC-046, 2009-CED-SDC-047, 1978-SUA, 1986-A02

Description du lieu patrimonial

Le lieu historique national du Canada de Port Refuge est situé dans une petite baie de la côte sud de Grinnell Peninsula à l’île Devon, au Nunavut. Le lieu comprend deux parcelles de terrain : la première est située sur des terrasses fluviales des rives ouest et nord du port, et la seconde au cap Hornby, sur la rive est du port. Ces parcelles contiennent une série de sites archéologiques qui datent de l’occupation préhistorique, notamment un village d’hiver thuléen situé près de l’entrée de la baie et des vestiges d’habitations datant de la période prédorsétienne. On trouve des marqueurs et des cairns plus récents ici et là sur les plages de gravier. La reconnaissance officielle vise les deux polygones qui renferment le lieu.

Valeur patrimoniale

Port Refuge a été désigné lieu historique national du Canada en 1978 parce que : le site compte une série très riche de sols d'occupation de la période préeuropéenne, le plus ancien correspondant à la culture paléoesquimaude de l'Indépendance I, il y a environ 4000 ans, et le plus récent, aux Inuits thuléens qui ont vécu des années 1200 à 1500 de notre ère; le site renferme des preuves de contacts entre les Thuléens et les colonies normandes établies au Groenland au Moyen Age; sir Edward Belcher a séjourné à Port Refuge en 1853 alors qu'il était à la recherche de l'expédition Franklin.

Port Refuge contient des vestiges archéologiques bien préservés des débuts de l’occupation humaine du Haut-Arctique, sur des plages soulevées de 15 à 25 mètres au-dessus du niveau de la mer. Tout autour de la baie, on peut voir en surface des vestiges archéologiques répartis de façon irrégulière dans une zone d’environ 900 hectares. La région renferme une série très riche de vestiges d’occupations antérieures à l’arrivée des Européens, de l’occupation indépendancienne I (2000 avant notre ère) jusqu’à l’occupation par les Inuits de Thulé (1200 à 1500 de notre ère).

Les structures dégagées offrent des renseignements précieux sur les groupements spatiaux et altitudinaux. En outre, la diversité des caractéristiques, qui comprennent des objets d’origine norse et asiatique découverts dans le village d’hiver thuléen près de l’entrée de la baie, témoigne des échanges commerciaux avec les colonies médiévales norses du Groenland.

Les vestiges d’occupation les plus récents datent du voyage de sir Edward Belcher, parti en 1852-1853 à la recherche de l’expédition disparue de Franklin. Forcé de rester dans la baie pendant plusieurs jours en raison des glaces, il a érigé plusieurs cairns et repères d’arpentage qui prennent aujourd’hui la forme de petites buttes.

Sources : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès-verbal 1978, 2009.

Éléments caractéristiques

Les principaux éléments qui donnent au lieu sa valeur patrimoniale sont les suivants : sa situation dans la péninsule Grinnell à l’île Devon, au Nunavut; son emplacement sur des plages soulevées de 15 à 25 mètres au-dessus du niveau de la mer; les points de vue sur le chenal Pioneer à l’embouchure de Port Refuge.

L’intégrité des vestiges archéologiques qui subsistent ou qui n’ont pas encore été mis au jour, mais qui pourraient l’être à leur emplacement et dans leur état d’origine, y compris : tous les vestiges des occupations indépendanciennes I et II, tels que des éléments semi-souterrains, une cache, des structures d’habitation, des foyers isolés et des zones d’activités extérieures; tous les vestiges des occupations pré-dorsétienne, dorsétienne et thuléenne, comme les cinq maisons d’hiver thuléennes, le camp dorsétien, des éléments structurels et divers vestiges culturels.