Lieu historique national du Canada du Manège-Militaire-de-John Weir Foote

Hamilton, Ontario
Vue en angle du manège militaire de John Weir Foote. (© Parks Canada Agency/ Agence Parcs Canada.)
Vue générale
(© Parks Canada Agency/ Agence Parcs Canada.)
Adresse : 200, rue James Nord, Hamilton, Ontario

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 1989-06-22
Dates :
  • 1887 à 1888 (Construction)
  • 1908 à 1908 (Addition)
  • 1936 à 1936 (Autre addition)

Événement, Personne, Organisation :
  • Henry James  (Architecte)
  • Stewart & Whitton  (Architecte)
Autre nom(s):
  • Manège militaire de John Weir Foote  (Nom de la désignation)
  •   (Autre nom)
Numéro du rapport de recherche : 1990-040E, Drill Hall Study
Numero RBIF : 10304 00

Plaques


Plaque existante:  200, Rue Jamew Nord, Hamilton, Ontario

L'aide nord de cet édifice (1887-1888) est l'un des rares bâtiments de la deuxièmes vague de construction de manèges militaires encore debout. Dessinée par Henry James, elle offre un exemple de remplacement des anciens hangars d'exercice en bois par de grands bâtiments de brique. Entrepôt plus sûrs pour les armes, ceux-ci soulignaient en outre l'importance des unités de milice urbaines comme première ligne de défense du pays. L'aile sud (1908), conçue par Stewart et Whitton, se rattache à une phase subséquente de construction et de réformes de la milice qui augmentèrent l'efficacité des forces armées du Canada, alors en expansion.

Description du lieu patrimonial

Le manège militaire John Weir Foote est situé dans la partie commerçante du centre-ville de Hamilton (Ontario). Il s’agit d'un grand édifice qui se compose de deux sections construites à différents moments. La section nord, sur la rue James, a été construite en 1888 selon le style à l’italienne. La section sud, plus grande, qui se trouve à quelque 24 mètres (80 pieds) au sud de l’édifice original, a été terminée en 1908. Un ajout de deux étages sur la rue James réunit les deux édifices, ce qui donne une façade en brique continue. L’ensemble forme, avec l’ajout construit en 1936 à l’arrière de la salle d’exercices nord qui réunit cette dernière à la salle d’exercices sud, un nouveau grand complexe autour d’une cour ouverte. La pierre rouge et les pierres de garniture blanches utilisées donnent une impression d’unité au tout. La reconnaissance officielle concerne l’édifice sur son lot.

Valeur patrimoniale

Le manège militaire John Weir Foote a été désigné lieu historique national du Canada en 1989 du fait que : la section nord de cet édifice (1887-1888) est très représentative de la deuxième étape de l’évolution de la construction des salles d’exercices au Canada (1872-1895); la section nord montre que le remplacement des anciens hangars d’exercices en bois par de grandes structures en brique permet d’entreposer des armes avec plus de sécurité et souligne l’importance des unités de milice urbaines comme première ligne de défense du pays; la section sud de cet édifice (1908) reflète une phase des changements ultérieure dans la construction et la milice qui a encouragé l’efficacité accrue des forces militaires canadiennes en expansion.

Conçue par Henry James, ingénieur en chef du ministère de la Milice, la salle d’exercice du côté nord, qui constitue la première section du manège militaire, fut construite en 1888 selon le style à l’italienne. Il s’agit d’un des cinq exemples qui subsistent encore des premières salles d’exercices permanentes de la deuxième phase de construction des salles d’exercices au Canada, entre 1872 et 1895. Les caractéristiques de cette deuxième phase sont l’emploi varié des styles, tels Château ou à l’italienne, et l’adoption commune d’un plan rationnel. Les salles d’exercices, construites en pierre ou en brique, révèlent une approche prudente du traitement de grands espaces, comme on le voit ici dans les fermes à deux poinçons en bois d’œuvre renforcé de la section nord. Ces édifices ont été construits de plus en plus pour servir à la fois de centres d’entraînement entièrement équipé et de cercle de loisirs. Le manège militaire, construit en 1888, souligne aussi l’importance continue de Hamilton en tant que centre de milice, et comme première ligne de défense du pays.

En 1905, il a été décidé que Hamilton avait besoin d’une deuxième salle d’exercices. Exceptionnellement, le ministère des Travaux publics a accordé le contrat à la société d’architecture Stewart et Whitton. La deuxième section, salle d’exercices sud (1905-1908), est plus grande que la section nord et fait partie de la phase de 1896-1918 de la construction des salles d’exercices, du temps où Frederick Borden était ministre de la Milice (1896-1911). Il s’agit des salles d’exercices de « catégorie A » réservées aux postes de commandement de bataillon et aux centres militaires importants. Cette conception suit celle des salles d’exercices des années 1880 et 1890, toutes les salles auxiliaires étant disposées de part et d’autre d’une salle de deux étages. Les salles de ces édifices de « catégorie A » ont une largeur standard allant de 22,8 m à 24,4 m, et la longueur varie entre 45,7 m et 71,6 m. Ces salles d’exercices, aménagées pour l’entraînement et la classe, comportant des installations récréatives et des toilettes modernes, ont établi une nouvelle norme dans la modernisation de la milice. Une approche prudente du traitement de grands espaces se voit dans les fermes à deux poinçons en bois d’œuvre renforcé. La conception de la grande époque victorienne pittoresque exprime le rôle de l’édifice par son vocabulaire architectural, qui comprend des références militaires telles que les tours d’angle et les portes pour les troupes. Il satisfait aussi la position sociale de la milice et convient très bien au quartier commerçant de Hamilton.

Le manège militaire sert à présent de siège au 11e Batterie, Royal Canadian Artillery; à la Royal Hamilton Light Infantry; aux Argyll and Sutherland Highlanders of Canada (Princess Louise’s); et au 705 Escadron des communications. L’édifice, qui s’appelait à l’origine le James Street Armoury, a été rebaptisé John W. Foote VC Armoury en souvenir de l’honorable lieutenant-colonel John Weir Foote VC, CD.

Source : Procès-verbal de la Commission des lieux et monuments historiques du Canada de juin 1989.

Éléments caractéristiques

Voici les principales caractéristiques qui contribuent au caractère patrimonial de ce lieu : son emplacement de choix dans le centre-ville de Hamilton; le cadre dans la zone commerciale de la rue Old James Street North; les masses de deux et trois étages disposées autour d’une cour ouverte centrale; la construction en brique sur des fondations en pierre; le style à l’italienne de la section nord (1888), avec la salle d’exercices surmontée d’un toit à deux versants et des pavillons d’angles avec des toits de style Second Empire; la composition symétrique des façades avec de la briqueterie et des motifs polychromes, y compris des briques rouges avec des pierres de garniture blanches, de grandes fenêtres cintrées, et des cordons décoratifs saillants; le vaste espace intérieur libre de la salle d’exercices avec un toit à fermes à deux poinçons traditionnel; la conception de la grande époque victorienne pittoresque de la section sud (1905-1908), avec son toit de la salle d’exercices à deux versants et des références militaires qui comprennent des portes latérales surmontées d’échauguettes au flanquement stylisé, des fenêtres placées régulièrement et une large porte voûtée pour les troupes sous des créneaux tournés vers le haut; les détails des pierres extérieures, y compris la maçonnerie en pierre sculptée, des cordons en saillie, et des encadrements de fenêtres contrastants, et des arches de style néo-roman en pierre brute; le vaste espace intérieur libre de la salle d’exercices et le toit à fermes à deux poinçons en bois d’œuvre armé.