Lieu historique national du Canada Fort-Frontenac

Kingston, Ontario
Vue générale du fort Frontenac, qui montre les tronçons des courtines nord et ouest, situés sur un carrefour à l’intersection des rues Ontario et Place d’Armes, 1995. (© Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, J. Butterill, 1995.)
Vue générale
(© Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, J. Butterill, 1995.)
Adresse : 1, rue Ontario, Kingston, Ontario

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 1923-05-25
Dates :
  • 1673 à 1673 (Construction)
  • 1675 à 1675 (Significative)
  • 1695 à 1695 (Significative)
  • 1673 à 1832 (Significative)
  • 1937 à 1937 (Significative)
  • 1982 à 1982 (Significative)

Événement, Personne, Organisation :
  • Colonel John Bradstreet  (Personne)
  • Louis de Buade Comte de Frontenac  (Architecte)
  • René-Robert Cavelier de La Salle  (Architecte)
Autre nom(s):
  • Fort Frontenac  (Nom de la désignation)
  • Fort Cataraqui  (Autre nom)
  •   (Autre nom)
Numéro du rapport de recherche : 2008-SDC/CED-005
Numero RBIF : 09445 00

Plaques


Plaque existante:  1, rue Ontario, Kingston, Ontario

Ici fut construit par M. de Frontenac en juillet 1673, et reconstruit par La Salle en 1675, le fort Cataraqui ou Frontenac, longtemps la clef de l'ouest, la base des explorations de La Salle et l'un des postes avancés des Français contre Iroquois et Anglais. Abandonné en 1689, rebâti en 1696, il fut pris par les troupes anglaises sous le colonel John Bradstreet, le 27 août 1758.

Description du lieu patrimonial

Le lieu historique national du Canada Fort-Frontenac est un site archéologique situé sous l’intersection des rues Ontario et Place d’Armes à Kingston, en Ontario. Le site s’étend sous quatre bâtiments de pierre, construits dans les années 1820 pour former une partie des anciens casernements de la Tête du Pont, sur la portion sud du terrain autrefois occupé par le fort français. Ces quatre bâtiments font partie d’un ensemble appelé fort Frontenac, dont les seuls éléments visibles de nos jours sont des tronçons des courtines ouest et nord en calcaire sur un carrefour, à l’intersection des rues Ontario et Place d’Armes. La reconnaissance officielle s’applique au tracé du fort Frontenac.

Valeur patrimoniale

Le fort Frontenac a été désigné lieu historique national du Canada en 1923. Ce lieu est désigné pour les raisons suivantes : construit en 1673 par le comte de Frontenac, puis reconstruit en 1675 et 1695, ce fort a été pendant de nombreuses années la porte de l'Ouest, la base des explorations de Cavelier de La Salle et un des postes avancés des Français contre Iroquois et Anglais; les Peuples Autochtones, leurs territoires et leur travail ont été essentiels pour la traite des fourrures en Amérique du Nord. Les postes étaient souvent bâtis près des villages, des routes commerciales ou des lieux de réunions autochtones et sont devenus des lieux importants pour les échanges commerciaux, sociaux et culturels.

Situé au confluent de la rivière Cataraqui et du lac Ontario, le fort Frontenac est érigé en 1673 par le gouverneur de la Nouvelle France, le comte de Frontenac, qui veut contrôler l’accès aux territoires riches en fourrures du bassin des Grands Lacs et du Bouclier canadien. Alors que le commerce des fourrures s’étend vers l’ouest le long des Grands Lacs et au cœur des vallées du Mississippi et de l’Ohio, l’explorateur René Robert Cavelier de La Salle reconstruit le fort, auparavant en bois, et en fait un bâtiment en maçonnerie plus solide avec des murs de calcaire et des bastions carrés. Le fort devient ainsi un solide poste avancé des Français dans les conflits les opposant aux Anglais et aux Iroquois puisqu’il est entouré de plusieurs bâtiments plus petits ainsi que d’une petite colonie française. En 1682, pendant l’une des longues explorations de La Salle vers l’intérieur des terres, le fort tombe aux mains de créanciers qui négligent son entretien et, en 1689, les Français en ordonnent la destruction après une attaque des Iroquois. Toutefois, en 1695, le comte de Frontenac donne l’ordre de reconstruire le fort, qui sera occupé jusqu’en 1745 par une petite garnison. En 1758, le colonel John Bradstreet prend possession du fort, qui restera aux mains des Britanniques jusqu’à la fin de la guerre de 1812. Devenu vétuste, le fort est graduellement démoli. En 1982, les recherches archéologiques ont mises à jour plusieurs tronçons des vieux murs de calcaire érigés par La Salle, notamment des courtines nord et ouest, encore visibles de nos jours.

Sources : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès-verbal, 1925; 2008; décembre 2020.

Éléments caractéristiques

Les éléments caractéristiques associés à la valeur patrimoniale du lieu sont les suivants : son emplacement stratégique au confluent de la rivière Cataraqui et du lac Ontario, ce qui en fait un poste avancé du commerce des fourrures et le point de départ des explorations de La Salle; son tracé à l’emplacement des anciens casernements de la Tête du Pont et des rues avoisinantes de la ville; les tronçons visibles des courtines nord et ouest, situés sur un carrefour à l’intersection des rues Ontario et Place d’Armes; les vestiges, mis à jour ou non, des différentes périodes du fort (emplacement, étendue et matériaux); tous les vestiges archéologiques (enfouis, mis à jour ou non) du fort Frontenac.