Lieu historique national du Canada des Casernes-de-Wolseley
London, Ontario
Vue générale
(© Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada.)
Adresse :
700, rue Oxford est, London, Ontario
Loi habilitante :
Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation :
1963-10-28
Dates :
-
1886 à 1888
(Construction)
Événement, Personne, Organisation :
-
Garnet Wolseley, maréchal
(Personne)
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Ministère de la Milice et de la Défense
(Organisation)
-
Henry James
(Architecte)
-
George F. Durand
(Architecte)
Autre nom(s):
-
Casernes de Wolseley
(Nom de la désignation)
-
Casernes de Wolseley, bloc A
(Autre nom)
-
Wolseley Hall
(Autre nom)
-
Casernes de Wolseley, immeuble de l’école d’infanterie
(Autre nom)
Numero RBIF :
10869 00
Description du lieu patrimonial
Le lieu historique national du Canada des Casernes-de-Wolseley fait partie de la base des Forces canadiennes située dans la ville de London, en Ontario. Également appelé Wolseley Hall ou bloc « A », cette importante structure en forme de U est positionnée autour d’une cour intérieur. L’édifice de brique de coleur chamois est de style italianisant simplifié et comporte une tour centrale ainsi qu’une entrée voûtée et des fenêtres en saillie. La désignation officielle s’applique au bâtiment sur son tracé au sol. La reconnaissance officielle fait référence à l’empreinte au sol du bâtiment au moment de la désignation.
Valeur patrimoniale
Les casernes de Wolseley ont été désignées lieu historique national du Canada en 1963 pour la raison suivante : elles ont été construites en 1886 et marquent l’une des premières étapes du développement de forces armées permanentes au Canada.
Première école de formation de l’infanterie expressément érigée par le gouvernement fédéral, les casernes de Wolseley ont été construites de 1886 à 1888 pour héberger la compagnie « D » de l’Infantry School Corps du Royal Canadian Regiment. La création d’une force militaire canadienne permanente débute en 1871 à la suite du retrait du Canada des troupes régulières britanniques cette même année. Les troupes canadiennes en service à l’époque sont composées de deux petites batteries d’artillerie et de miliciens volontaires, une force peu entraînée à l’équipement inadéquat. En 1882, le gouvernement crée des écoles militaires permanentes afin de former et d’éduquer les officiers de façon appropriée. Les installations de l’Infantry School Corps sont situées à Fredericton, Saint-Jean et Toronto, où les trois compagnies (« A », « B » et « C ») sont hébergées dans les anciennes casernes britanniques. En 1885, lorsqu’une quatrième école est créée à London, il faut de nouvelles casernes pour héberger les 100 hommes qui composent la compagnie « D ». Cette école ainsi que les autres écoles d’infanterie, les écoles d’artillerie de Québec, de Kingston et de Victoria, l’école de cavalerie de Québec et l’école d’infanterie portée de Winnipeg constituent le fondement des forces permanentes du Canada.
Compte tenu qu’elles ont pour vocation la formation et l’hébergement des officiers, les casernes de Wolseley comportent un certain nombre d’espaces domestiques, une salle de cours et une salle de lecture ainsi qu’un terrain de parade pour les exercices et les manœuvres militaires. La conception éclectique du bâtiment intègre des éléments des tendances contemporaines en architecture ainsi que des éléments militaires traditionnels.
Source : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès-verbal, octobre 1963.
Éléments caractéristiques
Voici les principaux éléments qui contribuent à la valeur patrimoniale du lieu : son emplacement au bord de la base militaire à London en Ontario; la végétation et les arbres de son cadre immédiat; son tracé au sol en forme de U et sa volumétrie horizontale; la cour intérieure ouverte et dégagée, autrefois utilisée comme terrain de parade et d’exercices; la construction en brique de couleur chamois sur des fondations de pierre, le grès rouge utilisé comme ornement et le toit en ardoise; l’utilisation de motifs décoratifs d’inspiration classique présentés dans le style italianisant, notamment les tuiles d’ardoise en écailles de poisson, les fenêtres en saillie, les cheminées en encorbellement, la maçonnerie polychrome, la crête de fer et les détails subsistants dans les pièces solennelles et domestiques; l’échelle et la composition domestiques de la façade sud, ses logements à deux étages définis par un pignon au niveau du toit au-dessus de chaque entrée et ancrés par un pavillon de trois étages à toit en croupe; la composition institutionnelle de l’aile ouest, ses rangs de fenêtres espacées de façon symétrique, sa porte à l’intention des troupes ainsi que sa tour centrale en saillie; l’aspect militaire de la tour, sa conception solide, la grande porte voûtée et la fenêtre au-dessus de l’entrée, le comble en mansarde, les lucarnes segmentaires, la crête ainsi que les meurtrières; l’aile est et sa façade extérieure plus simple caractérisée par l’élaboration minimale de ses fenêtres espacées de façon régulière; l’aspect régulier et symétrique des façades intérieures unies par le toit du porche qui est soutenu par de grands corbeaux et qui s’étend le long des trois ailes; les traces d’utilisation du bâtiment comme école, notamment les anciennes salles de lecture et de cours, les pièces domestiques qui hébergeaient les officiers commissionnés et les sous officiers ainsi que tout article d’ameublement subsistant associé à la formation et à l’hébergement des hommes de la compagnie « D »; les éléments de finition et matériaux décoratifs intérieurs d’origine liés à l’utilisation du bâtiment comme école par la compagnie « D ».