Lieu historique national du Canada Pointe-au-Baril

Maitland, Ontario
Cairn, Lieu historique national du Canada de la Pointe-au-Baril (© Bryan Horton, Historical Services Branch, Parks Canada, August 2009)
Vue générale du cairn et de la plaque de la CLMHC
(© Bryan Horton, Historical Services Branch, Parks Canada, August 2009)
Adresse : côte nord du route 2, Maitland, Ontario

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 1923-05-25
Dates :
  • 1758 à 1759 (Construction)
  • 1758 à 1760 (Significative)

Événement, Personne, Organisation :
  • Guerre de Sept Ans  (Événement)
  • Lieutenant-colonel John Broadstreet  (Personne)
  • Capitaine Pierre Pouchot  (Constructeur)
Autre nom(s):
  • Pointe au Baril  (Nom de la désignation)
Numéro du rapport de recherche : 2009-SDC-CED-056
Numero RBIF : 56534 00

Plaques


Plaque existante:  côte nord du route 2, Maitland, Ontario

Les barques «Iroquoise» et «Outaouaise» derniers vaisseaux de guerre français qui aient navique sur le lac Ontario. Furent construites sur cette pointe appelée alors Pointe au Baril. L'Outaouaise commandée par le capitaine La Broquerie, fut capturée le 17 août 1760, après un combat acharné par cinq galères anglaises sous les ordre du colonel George Williamton.

Description du lieu patrimonial

Le lieu historique national du Canada de la Pointe-au-Baril est situé sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent, près du village de Maitland, en Ontario. C’est dans ce chantier naval du XVIIIe siècle, dont il ne reste aucun vestige visible, que la marine française a construit et lancé les navires Iroquoise et Outaouaise, les dernières corvettes construites par la France dans les Grands Lacs. Le chantier naval a été construit près d’un fort en forme d’étoile qui abritait des casernes, des stocks de navires et des ateliers. Le chantier et le fort ont tous deux été abandonnés et détruits en 1760. La reconnaissance officielle du lieu renvoie au terrain polygonal désigné.

Valeur patrimoniale

La pointe au Baril a été désignée lieu historique national du Canada en 1923 pour la raison suivante : l’Iroquoise et l’Outaouaise, les deux dernières corvettes de la marine française à avoir navigué sur le lac Ontario, ont été construites sur cette pointe.

La France entreprend la construction du chantier naval de la pointe au Baril à l’automne 1758, pendant la guerre de Sept Ans. Plus tôt dans l’année, les forces du lieutenant-colonel britannique John Broadstreet avaient détruit le fort Frontenac et coulé toute la flotte française du lac Ontario. Dans l’espoir de reprendre le contrôle du lac, la France décide d’ériger un fort et un chantier naval sur la pointe au Baril, à partir desquels elle pourra armer une nouvelle flotte. Une importante force française sous les ordres du capitaine Pierre Pouchot arrive au fort en 1759 et termine la construction des corvettes Iroquoise et Outaouaise. Mais à l’été de cette même année, la capture imminente de la pointe au Baril force les Français à détruire les installations et à battre en retraite sur l’île Galop, située à proximité, où ils érigent le fort Lévis.

Sources : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, procès-verbal, mai 1925, août 2009.

Éléments caractéristiques

Les principaux éléments qui donnent au lieu sa valeur patrimoniale sont les suivants :
son emplacement sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent, à Maitland, en Ontario; son environnement semi-urbain, qui comprend l’aire gazonnée entourée d’une petite palissade de fer où se trouvent la plaque et le cairn de la Commission des lieux et monuments historiques du Canada qui commémorent le lieu; son lien géographique avec le lac Ontario, qui témoigne de son histoire navale; l’intégrité des vestiges archéologiques du chantier naval d’origine et des activités connexes qui subsistent ou qui n’ont pas encore été mis au jour, mais qui pourraient l’être à leur emplacement et dans leur état d’origine; la vue qu’offre le lieu sur le fleuve Saint-Laurent.