Lieu historique national du Canada de la Colline-Bead

Toronto, Ontario
Adresse : Scarborough, Toronto, Ontario

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 1991-11-22
Dates :
  • 1665 à 1687 (Construction)
  • 1849 à 1849 (Significative)
  • 1885 à 1885 (Significative)
  • 1985 à 1991 (Significative)

Événement, Personne, Organisation :
  • D. Boyle  (Personne)
  • A. J. Clarke  (Personne)
  • W. Kenyon du Musée royal de l'Ontario  (Personne)
  • Musée royal de l'Ontario  (Organisation)
  • Sénéca  (groupe des personnes)
  • Confédération des Six-Nations  (groupe des personnes)
Autre nom(s):
  • Colline Bead  (Nom de la désignation)
Numéro du rapport de recherche : 1991-014, 1991-59, 2008-SDC/CED-009
Numero RBIF : *56537 00

Description du lieu patrimonial

Le lieu historique national du Canada de la Colline-Bead est situé à l’intérieur du parc de la vallée de la Rouge, dans la portion basse de la Rouge River Valley à Scarborough, en Ontario près du confluent de la rivière Rouge et du ruisseau Little Rouge. L’un des rares sites Sénécas du XVIIe siècle au Canada, il comprend un village historique Sénéca et un lieu de sépulture associé qui datent de la fin du XVIIe siècle, un tertre couvert d’arbres sur un de ses versants, un campement archaïque datant d’environ 3000 ans avant notre ère, ainsi que d’autres sépultures situées sur la pointe du plateau, à l’est du village. La reconnaissance officielle vise les 2,68 hectares répartis sur les deux polygones irréguliers qui englobent le site.

Valeur patrimoniale

Colline Bead a été désigné lieu historique national du Canada en 1991 parce que :
- il est apparemment le seul site sénéca du XVIIe siècle encore intact à subsister au Canada

La valeur patrimoniale de la colline Bead réside dans son intégrité en tant que site archéologique intact et dans le fait qu’elle est liée aux Sénécas. La datation du village et du lieu de sépulture qui lui est rattaché a été établie à 1665-1687 de notre ère, époque à laquelle ils étaient utilisés par les Sénécas, membres de la Confédération iroquoise. La colline Bead est un exemple de village sédentaire et semi-permanent typique des Sénécas. Ce type de village était généralement entouré d’une palissade et situé non loin d’une voie navigable importante, dans un endroit surélevé et défendable.

La colline Bead a été découverte à la fin du XIXe siècle, quand on a signalé la présence d’un village entouré d’une palissade près de l’embouchure de la rivière Rouge. Des travaux de prospection archéologique plus approfondis ont permis la découverte de nombreux petits artefacts tels que des contrebagues de verre, des pipes en céramique, et des pierres à fusil d’origine européenne. Ces objets, ainsi que l’emplacement du village sur un versant défendable et la présence d’un lieu de sépulture sont des caractéristiques typiques des villages Sénécas du XVIIe siècle. Puisqu’il est le seul village connu des « Iroquois du nord », ce lieu présente un potentiel énorme pour l’acquisition de nouvelles connaissances sur la culture iroquoise de cette époque. Puisque la colline Bead n’a jamais été l’objet de fouilles archéologiques de grande envergure, le site est bien préservé et relativement intact.

Source: Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès verbal, novembre 1991, juin 2008.

Éléments caractéristiques

Les principaux éléments qui donnent au lieu sa valeur patrimoniale sont les suivants : son emplacement dans le parc de la vallée de la Rouge, et sa proximité avec la rivière Rouge et le petit ruisseau Rouge; sa situation parmi les pentes raides qui descendent vers la Rouge River Valley sur tous les horizons sauf à l’ouest, qui fait de ce lieu un endroit particulièrement bien défendable; le tertre intact qui est situé à flanc de colline, au nord du village, et qui est protégé de l’érosion grâce aux arbres qui y poussent; le lieu de sépulture aménagé en retrait à l’ouest du village, ainsi que les autres sépultures situées à l’est; la composition et l’intégrité des éléments géographiques du lieu, notamment le plateau sablonneux, les herbages, les sumacs et les peupliers; l’apport continuel du lieu à la collection d’artefacts Sénécas du XVIIe siècle qui ont été exhumés aux fins de recherches, qui sont entreposés ou qui sont exposés au public, notamment des contrebagues de verre, des pipes en céramique, des pierres à fusil d’origine européenne, des fragments de bouilloire en métal, une ceinture wampum et un peigne en os sculpté; l'intégrité des vestiges archéologiques qui subsistent ou qui n'ont pas encore été mis au jour, mais qui pourraient l'être à leur emplacement et dans leur état d'origine.