Lieu historique national du Canada de la Rotonde-Joffre (Canadien National)

Charny, Québec
Vue générale de la rotonde Joffre, qui montre la plaque tournante centrale, 2002. (© Parks Canada | Parcs Canada)
Rotonde Joffre
(© Parks Canada | Parcs Canada)
Adresse : 2250, avenue de la Rotonde, Charny, Québec

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 1992-06-04
Dates :
  • 1880 à 1880 (Construction)
  • 1920 à 1921 (Significative)

Événement, Personne, Organisation :
  • Chemin de fer Intercolonial  (Organisation)
  • Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada  (Organisation)
  • Département des chemins de fer et des canaux  (Organisation)
Autre nom(s):
  • Rotonde Joffre (Canadien National)  (Nom de la désignation)
Numéro du rapport de recherche : 1992-SUA Feb, 2004-078

Plaques


Plaque existante:  2250, avenue de la Rotonde, Charny, Québec

Cette rotonde imposante, la seule entièrement circulaire qui subsiste au Canada, fut bâtie en 1880 par le chemin de fer Intercolonial, qui reliait le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse au reste du Canada. Elle comportait alors 24 stalles. Vers 1920, on y construisit une plus grande plaque tournante, un atelier d’usinage en annexe et 15 nouvelles stalles qui la rendirent complètement circulaire. Au sein de l’une des installations ferroviaires les plus achalandées au Québec, qui inclut une importante cour de triage et un lieu de jonction pour quatre chemins de fer, la rotonde Joffre remplit ses fonctions pendant plus d’un siècle.

Description du lieu patrimonial

Le lieu historique national du Canada de la Rotonde-Joffre (Canadien National) est une vaste installation de réparation de locomotives située dans la cour de triage de la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada à Charny (Québec). Sa forme circulaire, creuse au centre, témoigne de sa vocation de rotonde ferroviaire. La reconnaissance officielle englobe le bâtiment, l’atelier d’usinage et l’aire d’entrée de l’extrémité est.

Valeur patrimoniale

La rotonde Joffre (Canadien National) a été désignée lieu historique national du Canada en 1992 en raison de : sa taille, son ancienneté et son importance pour la compagnie de chemins de fer Intercolonial.

Partie intégrante du réseau des chemins de fer Intercolonial, un réseau conçu afin de relier les colonies de Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse au reste du Canada et mandaté afin d’assurer l’inclusion des provinces maritimes dans la Confédération, la rotonde Joffre (Canadien National) était la localité de limite divisionnaire la plus achalandée du système. Construite en 1880 au dépôt de Charny, la rotonde Joffre (Canadien National) comportait à l’origine 24 stalles et servait à l’entretien des locomotives de l’Intercolonial. En 1920-1921, le Canadien National agrandit la structure originale avec quinze stalles et la rend complètement circulaire avec une seule ouverture. Les installations comprennent aussi l'atelier d'usinage et la plaque tournante, soit deux additions datant de 1920-1921. La rotonde Joffre (Canadian National) a servi son rôle d’origine jusqu’en 1981, lorsque le Canadien National a déplacé l’entretien provincial.

Sources : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès-verbaux, juin 1992, décembre 2004.

Éléments caractéristiques

Les éléments associés à la valeur patrimoniale de ce lieu sont : son empreinte circulaire, creuse au centre, avec un atelier d’usinage en annexe; son volume élevé d’un seul étage coiffé d’un toit plat; son échelle massive; la répartition régulière des baies aux ouvertures hautes et cintrées; le langage décoratif d’inspiration classique dont témoignent les fenêtres cintrées et la corniche décorative; les matériaux extérieurs résistants dont les murs en brique, la fondation originale en pierre de taille, la semelle en béton de 1920-1921 et le toit en goudron et gravier; la grande qualité d’exécution; l’utilisation d’une charpente en acier pour l’atelier d’usinage, les murs en brique à l’épreuve du feu, le toit en métal, le plancher en béton et les fenêtres en acier à carreaux; son intérieur utilitaire à la finition rudimentaire comportant une série de stalles avec voies ferrées et fosses de réparation, une plaque tournante centrale, des fosses en béton et des voies ferrées; la modification de la longueur des baies et des ouvertures pour accommoder les locomotives plus récentes; le plan fonctionnel de l’atelier d’usinage avec ses outils intégrés; la lumière naturelle qui éclaire les aires de travail; son implantation au centre d’une grande cour de triage; les points de vue sur les nombreuses voies, les autres bâtiments du dépôt et la zone industrielle environnante.