Lieu historique national du Canada du Chantier Davie
Lévis, Québec
Bureaux et quai du Chantier Davie
© Hayward Studios / Library and Archives Canada | Bibliothèque et Archives Canada / PA-059418
Adresse :
En face du 6210 rue Saint-Laurent, Lévis, Québec
Loi habilitante :
Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation :
1990-02-23
Dates :
-
1829 à 1829
(Construction)
-
1829 à 1989
(Significative)
Événement, Personne, Organisation :
-
Elizabeth Davie
(Personne)
-
Allison Davie
(Architecte)
-
Allison Davie
(Constructeur)
Autre nom(s):
-
Chantier Davie
(Nom de la désignation)
Numéro du rapport de recherche :
1990-002, 1991-015, 2002-SDC/CDE-032
Plaques
Plaque existante: En face du 6210 rue Saint-Laurent, Lévis, Québec
Établi par Allison Davie en 1829, ce chantier rappelle de façon exceptionnelle la grande époque de la construction navale au Canada. Ses activités se poursuivirent jusquen 1989 et furent ponctuées de plusieurs innovations techniques. En 1832, Davie y installa lun des premiers plans de halage au pays, auquel s'ajouteront plus tard deux cales sèches flottantes. Principalement destinée à la réparation et au sauvetage des navires, cette entreprise dune remarquable longévité se consacra aussi à leur construction et à leur hivernage.
Description du lieu patrimonial
Le lieu historique national du Canada du Chantier Davie est situé en bordure du fleuve Saint-Laurent, non loin de la gare maritime de la traverse Québec-Lévis. L’ancienne rue Commerciale, parallèle au fleuve Saint-Laurent, divise le chantier en deux. Il y a un slip de carénage et un quai flottant du côté du fleuve et trois bâtiments de l’autre côté de la rue. Ces deux parties constituent le paysage culturel rare d’un chantier de l’époque des bateaux à voile en bois. La désignation se rapporte à toutes les ressources ayant trait au chantier qui se trouvent à l’intérieur des limites.
Valeur patrimoniale
Le chantier Davie a été désigné lieu historique national en 1991 pour les raisons suivantes : il est un rare témoin d’une époque particulière de la construction navale au Canada de par la nature précoce de ses activités, leur diversité et leur longévité, et de par les techniques novatrices utilisées pendant son exploitation; il renferme des ressources rares et de qualité supérieure associées à la construction navale au XIXe siècle.
Le chantier Davie était le plus ancien chantier du Canada encore en état de fonctionner lorsqu’il a été commémoré en 1991. Établi par l’ancien capitaine au long cours Allison Davie en 1829, il a été géré à la mort de celui-ci par sa femme, Elizabeth Davie, et n’a cessé ses activités qu’en 1989. Au cours de cette période, le chantier Davie a été à l’origine de plusieurs innovations importantes pour la construction des bateaux à voile. Le lieu comprend aujourd’hui une résidence et un bureau de deux étages et demi (1832), une écurie en brique d’un étage (1872) et deux entrepôts en brique de deux étages (1892) au pied de la falaise qui domine la rue Commerciale et, du côté du fleuve, un un slip de carénage (ou une cale de halage), un quai flottant et peut-être même des vestiges archéologiques subaquatiques.
La valeur patrimoniale du chantier Davie réside dans sa représentation unique d’un chantier de l’époque des bateaux à voile en bois et dans l’intégrité de ses éléments, dans leur cadre et leur disposition spatiale.
Source : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès-verbaux 1990, 1991, 1996; Énoncé d’intégrité commémorative, 2003.
Éléments caractéristiques
Les principaux éléments qui contribuent à la valeur patrimoniale du lieu sont les suivants :
l’intégralité du paysage culturel du chantier et l’intégrité de ses éléments; son cadre en bordure du fleuve Saint-Laurent à côté d’un excellent point de débarquement; son tracé de 1880 coupé en deux par une ancienne rue; l’organisation fonctionnelle et spatiale du bureau, de la résidence et des installations de fabrication/réparation intérieures du chantier, du côté de la falaise, et les quais de même que les composantes de la cale sèche, du côté du fleuve; les formes, les matériaux et les techniques de construction des trois bâtiments du côté de la falaise, y compris les tracés, les formes rectangulaires et les profils particuliers des toits des bâtiments (résidence/bureau et écurie à toit abrupt à pignon central, entrepôt à toit mansardé), les deux étages et demi et les proportions néo-classiques régulières de la résidence/bureau avec ses éléments empruntés à l’architecture traditionnelle québécoise comme le toit à pignon, la véranda, le sous-sol exposé, les fenêtres à persiennes et la construction de pièce sur pièce; l’intégrité du tracé, de la forme, des matériaux et des éléments technologiques du slip de carénage (ou de la cale de halage) avec le poinçon du fabricant (Thomas Morton); l’intégrité des grandes dimensions, l’emplacement, les matériaux et la flottabilité du quai qui subsiste; l’intégrité des vestiges archéologiques témoignant des dimensions, de l’emplacement et des matériaux de l’autre quai qui se trouvait à proximité; l’intégrité des vestiges archéologiques (terrestres ou subaquatiques) associés au lieu; l’association continue avec les installations du chantier d’une collection de 33 objets décrivant l’entreprise de George Taylor Davie et fils; les perspectives sur la piste cyclable aménagée sur le tracé de l’ancienne voie ferrée attenante au chantier (secteur qui avait auparavant été occupé par le chantier), la vue sur l’amont et l’aval de l’importante voie de navigation qu’est le Saint-Laurent et sur le Vieux-Québec, de l’autre côté du fleuve.