Lieu historique national du Canada de la Conserverie-North Pacific

Port Edward, Colombie-Britannique
Vue générale de la Conserverie North Pacific, qui montre les piliers de bois qui soutiennent des bâtiments au-dessus de l'eau, 2002. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 2002.
Vue générale
© Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 2002.
Vue générale de la Conserverie North Pacific, qui montre les piliers de bois qui soutiennent des bâtiments au-dessus de l'eau, 2002. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 2002.Vue générale de la Conserverie North Pacific, qui montre l'organisation spatiale du site, 2008. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 2008.
Adresse : 1889, promenade Skeena, Port Edward, Colombie-Britannique

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 1985-06-17
Dates :
  • 1889 à 1889 (Construction)

Événement, Personne, Organisation :
  • John Carthew  (Personne)
  • Henry Bell-Irving  (Personne)
  • North Pacific Canning Company Ltd.  (Organisation)
  • Anglo-British Columbia Packing Company  (Organisation)
Autre nom(s):
  • Conserverie North Pacific  (Nom de la désignation)
Numéro du rapport de recherche : 1984-050

Plaques


Plaque existante:  Port Edward, Colombie-Britannique

Les conserveries de saumon ont stimulé l'économie de la côte du Pacifique. La North Pacific est la plus ancienne conserverie du nord qui subsiste encore. C'est d'ici, qu'avant 1900, la famille Bell-Irving exportait du saumon de qualité vers l'Angleterre. Comme les autres conserveries du nord, la North Pacific embaucha davantage d'Amérindiens que celles du sud, fut plus lente à adopter la technologie moderne et enregistra des coûts de production plus bas. Les ouvriers amérindiens, chinois, japonais et blancs vivaient et travaillaient dans des secteurs séparés. Achevé en 1895, l'édifice principal est demeuré presque inchangé.

Description du lieu patrimonial

Le lieu historique national du Canada de la Conserverie-North Pacific est un complexe de conserverie de saumon des XIXe et XXe siècles, situé dans la communauté de Port Edward, juste au sud de la ville de Prince-Rupert, sur la côte nord-ouest de la Colombie-Britannique. Le complexe est situé à l'embouchure de la rivière Skeena, sur une étroite bande de terre entre les montagnes et le passage Inverness. Il se compose d'un ensemble d'édifices en bois, pour la plupart de plain-pied, regroupés le long d'un appontement en bois. L'appontement et plusieurs des édifices sont sur pilotis. Le site est maintenant un musée de la conserverie. La désignation s'étend aux édifices et aux structures situés sur le site.

Valeur patrimoniale

La Conserverie North Pacific a été désignée lieu historique national du Canada pour commémorer : son association avec l'industrie de la pêche de la côte Ouest.

John Carthew a fondé cette conserverie, la North Pacific Canning Company Ltd, en 1889. En 1891, il l'a vendue à Henry Bell-Irving, qui l'a exploitée sous l'appelation l'Anglo-British Columbia Packing Company. Elle a continué à fonctionner jusqu'en 1980. Les ressources bâties du site se composent d’un assemblage relativement intact de structures associées à divers aspects de l'industrie de la pêche de la côte Ouest pendant presque un siècle. Le principal édifice de la conserverie (1889), bien que légèrement modifié, est le plus ancien bâtiment de conserverie subsistant en Colombie-Britannique. Le complexe a abrité de nombreuses activités, y compris une conserverie de saumon (des années 1890 aux années 1950), une usine de salage (des années 1890 à 1920), une fabrique de boîtes de conserve (après la Première guerre mondiale), des installations de conservation frigorifiques (1900 à 1954), une usine de production d'huile libre (début des années 1950), et une usine de transformation du hareng (de 1955 à 1968 et de 1972 à 1980). La disposition et les ressources bâties du complexe (y compris une centrale électrique, des entrepôts d'approvisionnement, et les logements des ouvriers), traduisent son isolement qui a nécessité son autosuffisance. Ces deux caractéristiques sont typiques des conserveries du nord de cette côte. La conception et la disposition des logements des ouvriers illustrent le multiculturalisme de la main d'œuvre et la ségrégation qui régnait dans les zones d'habitation et de travail en fonction des ethnies.

Le riche collection d'édifices et de structures du site illustre l'évolution, les procédés industriels et l'organisation complexe des conserveries de la côte Nord-Ouest. Ensemble, les bâtiments reflètent l'infrastructure nécessaire pour traiter toute une gamme de produits associés à l'industrie de la pêche de la côte Ouest. Les édifices attestent l'autosuffisance de la conserverie pendant la plus grande partie de son histoire, la diversité culturelle et la ségrégation de sa main d'œuvre, ainsi que le travail et la vie des ouvriers de la conserverie et de leurs familles. À eux tous, les bâtiments du complexe de la conserverie illustrent les réalités démographiques des communautés exploitant une ressource unique, ainsi que le rôle qu'ont joué les cultures européennes, asiatiques et autochtones dans le développement de l'industrie halieutique de la côte Ouest et dans le développement industriel de la Colombie-Britannique.

Sources : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès-verbal, novembre 1988; Énoncé d'intégrité commémorative, 2000.

Éléments caractéristiques

Parmi les éléments clés contribuant à la valeur patrimoniale du lieu, notons : l'organisation spatiale du site, les relations spatiales entre les bâtiments et les structures, ainsi que la relation entre le site et le chemin de fer adjacent son emplacement dans l'estuaire de la rivière Skeena, proche du «Glory Hole» où les saumons se rassemblaient, et ses liens avec l'île Smith, où il y a des pieux subsistants les piliers de bois qui soutiennent la plupart des bâtiments au-dessus de l'eau les ressources bâties y compris les bâtiments industriels, les logements et les édifices commerciaux et administratifs; le grand Édifice principal à ossature de bois de la conserverie et entrepôt et notamment sa forme et ses matériaux, son toit à pignon à pente douce, ses espaces ouverts intérieurs, ses matériaux simples, le caractère lisible de l'évolution de l'édifice, dont la ligne de toiture du bâtiment d’origine et sa forme en «T», l'entrepôt et l'atelier à filets du deuxième étage et la toiture en tôle ondulée l'Édifice de mise en conserve et d'entreposage, sa forme son toit à pignon, son parement en contreplaqué, la forme convexe du plancher l'Atelier d'usinage et atelier à filets, avec son extérieur en planches et tasseaux, son intérieur ouvert avec la structure du toit apparente, l’atelier d’usinage au rez-de-chaussée, avec les appareils mécaniques dont des moteurs, rotors, poulies et tours et les machines à corder dans l'atelier à filets l'Usine de réduction et ses réservoirs, et notamment l'emplacement de l'usine et des réservoirs, la construction à cadre calibré et son parement de métal, les quatre grands réservoirs d'entreposage et leur forme conique, leur emplacement à côté de l'usine de réduction, la forme et les matériaux de la cheminée de la chaufferie, et la cuve à issues; la conception fonctionnelle du Bureau de la conserverie coiffé d'un toit à pignon, et son emplacement central; la conception fonctionnelle du Magasin de la conserverie à ossature de bois coiffé d'un toit à pignon, avec des rajouts au toit en appentis et sa situation centrale; les logements des ouvriers, leur emplacement et la séparation des bâtiments et des postes au sein de la compagnie, la conception fonctionnelle et vernaculaire de ces logements qui sont de simples bâtiments à ossature de bois et à toit à pignon, avec un parement à mi-bois ou biseauté; la Résidence du directeur de la conserverie et la Résidence du directeur adjoint de la conserverie, plus grande, avec ses jardins et ses cours, les emplacements du côté de l'appontement vers la digue; les logements des ouvriers européens et japonais, ainsi que les sites d'anciens logements des ouvriers chinois et autochtones, qui illustrent la ségrégation culturelle de la main d'œuvre; les Bungalows des ouvriers euro-canadiens et de leurs familles, y compris les toits à pignon à pente douce, les porches coiffés d'un toit à pignon, le parement à mi-bois et la plinthe en contreplaqué; les dimensions de la Cabane du gardien et de la Cabane du personnel, du côté de l'appontement vers la digue et de la Cabane du chef des filets Les logements d'autres ouvriers euro-canadiens, et notamment la Baraque-dortoir et les Unités en triplex, édifices coiffés d'un toit à pignon et paré de panneaux de contreplaqué le Mess-restaurant dans son emplacement et sa construction le logement des ouvriers japonais, y compris la Maison Shikitani, paré de planches verticales supportées par des tasseaux la Baraque-dortoir japonaise, et notamment l’annexe au toit en appentis, le parement fuselé, le vitrage à panneaux multiples des fenêtres, la disposition d'origine préservée, les compartiments, avec une aile séparée à l'arrière pour le lavoir la remise à bateaux, y compris deux treuils subsistants et son emplacement les traces engendrées par le renouvellement des matériaux des édifices, des pièces de machines pendant toute l'exploitation de la conserverie et de la réutilisation des matériaux.