Lieu historique national du Canada de l'Église-Anglicane-St. Andrew's
St. Andrews, Manitoba
Façade latérale
(© Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada, 1992.)
Adresse :
374, chemin River, St. Andrews, Manitoba
Loi habilitante :
Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation :
1970-02-20
Dates :
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1845 à 1849
(Construction)
Événement, Personne, Organisation :
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Paroisse de St. Andrew's
(Organisation)
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Révérend William Cockran
(Architecte)
-
Duncan McRae
(Constructeur)
-
John Trait
(Constructeur)
Autre nom(s):
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Église anglicane St. Andrew's
(Nom de la désignation)
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St. Andrew's sur la rivière Rouge
(Autre nom)
-
Église de St. Andrews
(Autre nom)
Numéro du rapport de recherche :
1970-004, 1988-035, 1989-SUC JUN
Plaques
Plaque existante: 374, chemin River, St. Andrews, Manitoba
Dès 1828, le Révérend W. Cockran officiait dans les maison de de pionniers de cette région. Il s'établit à demeure en 1829 à Grand Rapids sur la rivière Rouge et il y construisit, dès 1831, une chapelle en bois. Le nombre croissant de ses ouailles nécessita la construction de cette église de pierre, la plus ancienne de l'Ouest canadien. Commencée en 1845, elle fut terminée en 1849. De conception simple, mais expressive, elle devint le centre de l'activité missionnaire de la Terre de Rupert et continue d'être le foyer de la vie paroissiale.
Description du lieu patrimonial
Le lieu historique national du Canada de l'Église-Anglicane-St. Andrew's est une petite église en pierre de style néogothique, située dans la communauté de St. Andrew's au Manitoba, à environ dix kilomètres au nord de Winnipeg. L'église est située dans un enclos paroissial sur la rive ouest de la rivière Rouge, au coin nord-ouest de l'intersection des chemins River et St. Andrew's. Elle est entourée d'un mur de pierre en moellons, datant au moins de 1858. La désignation a trait à l'église sur son contour au sol.
Valeur patrimoniale
L'église anglicane St. Andrew's a été désignée lieu historique national du Canada en 1970 car : c'est le plus vieil exemple d'église en pierre préservé de l'Ouest canadien; c'est le plus ancien exemple de style néogothique dans l'Ouest canadien; et elle est devenue un centre d'activité missionnaire anglicane dans la Terre de Rupert.
Cette église, construite à la place d'un bâtiment en bois plus ancien, a été consacrée en décembre 1849 par la Société des missions de l'Église anglicane, dans le cadre de sa mission dans la colonie de la rivière Rouge.
Le style néogothique dans le contexte pionnier s’exprime ici dans l’emploi d’éléments des plus fondamentaux : une forme rectangulaire simple, un toit à pignon et une tour. L'église en pierre a été conçue par son révérend, William Cockran, de la Société des missions de l'Église anglicane. Le maçon hébridais Duncan McRae (1813-1898) a supervisé la construction de l’édifice, tandis que le charpentier John Tait a réalisé l’aménagement intérieur. Les paroissiens locaux ont offert des dons, en plus de fournir la main d'œuvre et les pierres calcaires provenant de carrières locales. Les trois cloches de fer de la tour et la flèche de l'église appelaient les paroissiens à la prière. Lorsque les fonctions de mission de St. Andrew's ont pris fin en 1886, l'église est devenue ce qu'elle est encore aujourd'hui, le lieu de culte d'une paroisse active, et un point d'intérêt de la province.
Suite à l'évolution de la liturgie au XIXe siècle, on a modifié l'emplacement de l'autel. Une défaillance dans deux murs extérieurs en pierre a entraîné d'importantes réparations en 1931 et 1932. On a également dû entretenir régulièrement le bois des fenêtres et de la flèche. En 1983 et dans les années 1990, on a effectué d'importantes réparations aux murs, aux fondations, aux poutres du toit et au clocher de l'église.
Sources : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès-verbal, 1970; Énoncé d'intégrité commémorative, février 2000.
Éléments caractéristiques
Parmi les éléments liés à la valeur patrimoniale de ce site, notons :
son emplacement sur la rive ouest de la rivière Rouge, à l'intersection de deux routes historiques principales de la colonie de la rivière Rouge; sa situation dans un grand enclos paroissial boisé entouré d'une clôture en moellons de pierre calcaire, où on trouve quelque 2 000 tombes, dont plusieurs sont marqués d'une pierre tombale évoquant les premières familles de colons; sa masse rectangulaire simple surmontée d'un toit en pente, avec une tour carrée à l'extrémité du pignon; sa construction en pierre calcaire locale, avec plusieurs insertions de pierres des champs; ses ornements de style néogothique, et notamment les ouvertures simples en ogive et la tour avec un clocher ouvert en bois; son entrée par la tour du côté ouest, et son narthex dallé; l'excellente qualité du travail manifeste dans les cordons des portes et fenêtres en pierre de Tyndall à surface bouchardée, parés de fines rainures verticales, et dans les encorbellements délicatement sculptés en guise de finition pour tous les coins de l'édifice; ses fenêtres et leurs meneaux d'origine en bois, leurs cadres en arc gothiques, et les délicates clefs de voûte au sommet de chaque baie; sa disposition avec une salle ouverte et une tribune, l'autel sous la fenêtre est, la chaire centrale, les bancs en caisson, et les sièges de bois longeant la nef, munis d'agenouilloirs; son ébénisterie d'origine, exécutée par le charpentier John Tait, y compris l'autel, la chaire, le lutrin, les stalles du chœur et les bancs à caisson; son vitrail en mémoire de William Cockran, réalisé en Angleterre et installé en 1885; ses trois cloches, fondues en Angleterre et expédiées dans les années 1850.