Lieu historique national du Canada du Paysage-des-Murs-de-Grates Cove

Grates Cove, Terre-Neuve-et-Labrador
Vue du paysage des murs de Grates Cove, qui montre le plateau dépourvu d’arbres et ses excellentes vues sur l’océan, si évocatrices du rapport de ses occupants avec la mer et la terre. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada.
Vue générale
© Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada.
Vue de la plaque de la CLMHC © Parks Canada / Parcs Canada, 2005Vue du paysage des murs de Grates Cove, qui montre le plateau dépourvu d’arbres et ses excellentes vues sur l’océan, si évocatrices du rapport de ses occupants avec la mer et la terre. © Parks Canada Agency / Agence Parcs Canada.
Adresse : Grates Cove, Terre-Neuve-et-Labrador

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 1995-11-24
Dates :
  • 1790 à 2009 (Construction)
  • 1790 à 2009 (Significative)

Autre nom(s):
  • Paysage des Murs de Grates Cove  (Nom de la désignation)
Numéro du rapport de recherche : 1995-048, 2005-SDC/CED-062

Plaques


Plaque existante:  Grates Cove, Terre-Neuve-et-Labrador

Le paysage culturel de Grates Cove rappelle la façon, autrefois répandue, mais rare aujourd'hui, d'aménager des potagers dans les ports isolés de Terre-Neuve. Sur ce sol rocailleux surplombant la mer, des murs de pierres empilées indiquaient les limites des nombreuses terres prises à même le terrain communal. En alternance avec la pêche, les familles cultivaient leur terre pour en tirer foin et légumes. Les noms des lieux sont évocateurs des origines des familles et du passé de la communauté. Par sa forme, son étendue et sa pérennité, ce paysage témoigne éloquemment de la manière de vivre traditionnelle.

Description du lieu patrimonial

Le lieu historique national du Canada du Paysage-des-Murs-de-Grates Cove est un paysage visuellement distinct d’environ 150 acres (60,7 hectares), situé sur un plateau balayé par le vent du côte nord de la presqu'île Avalon, à Terre-Neuve. À travers ce paysage sans arbre, des murs de pierre dentelés sinuent la terre, délimitant de petits jardins fertiles et créant ainsi un paysage qui représent les liens entre le terre et les résidents de Grates Cove. Les limites sont celles de Grates Cove au moment de la désignation en 1995.

Valeur patrimoniale

Le paysage des murs de Grates Cove a été désigné comme lieu historique national du Canada en 1995 pour les raisons suivantes : il s’agit de l’un des rares exemples subsistants d’un type d’aménagement terrestre et communautaire jadis fréquent, particulièrement à Terre-Neuve, et qui, dans sa forme, son étendue, et sa persistance continue à raconter avec éloquence l’histoire et l’organisation communautaire de ce petit hameau; cette tradition de « s’emparer de la terre » à Grates Cove a entraîné la création d’un paysage se distinguant par une combinaison de murs de pierres jetées, empilées et clapées couvrant environ 150 acres et est caractérisée par de multiples jardins murés et disséminés sur un plateau rocheux – un paysage associé à des pratiques d’utilisation de la terre s’encombrant peu des formalités quant à la propriété du sol et exigeant pour subsister la coopération de toute la communauté pour construire et entretenir les lieux.

Dans un contexte où les gens comptaient principalement sur la pêche pour vivre, les habitants de Grates Cove ont développé un rapport fluide avec la terre, cultivant des jardinets pour améliorer leur menu. Des roches ont été retirées des enclaves de terre arable et empilées autour de celle-ci pour les protéger contre le vent et les animaux fourrageurs. Les jardins les plus rapprochés des maisons étaient généralement réservés à la culture de légumes-racines et les plus éloignés, aux pâturages. Le système de propriété partagée et de transfert informel des terres doit ses origines à l’Irlande, d’où venait la plupart des colons d’origine.

Sources : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, rapport de présentation, 1995; procès-verbal, octobre 2006.

Éléments caractéristiques

Les éléments principaux qui contribuent au caractère patrimonial du lieu incluent : le plateau dépourvu d’arbres et ses excellentes vues sur l’océan, si évocatrices du rapport de ses occupants avec la mer et la terre; le roulage du sol, ses enclaves de terre arable, et les centaines de murets de pierres; la variété de hauteurs, de largeurs, de matériaux et de modes de construction des murs de pierres.