Lieu historique national du Canada de Barkerville

Barkerville, Colombie-Britannique
Vue de la grande rue de Barkerville. (© Parks Canada/Parcs Canada 2009.)
Vue générale
(© Parks Canada/Parcs Canada 2009.)
Adresse : Barkerville, Colombie-Britannique

Loi habilitante : Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation : 1924-06-04
Dates :
  • 1862 à 1865 (Construction)
  • 1868 à 1868 (Significative)
  • 1869 à 1885 (Significative)

Autre nom(s):
  • Barkerville  (Nom de la désignation)
  • Champs aurifères de Cariboo  (Autre nom)
Numéro du rapport de recherche : 2008-CED-SDC-033

Plaques


Plaque existante:  Barkerville, Colombie-Britannique

Les recherches de la source des placers du Bas-Fraser entraînèrent la découverte de filons d'or dans la région de Cariboo. Au ruisseau Williams, notamment, la valeur-or s’éleva a dix-neuf millions de dollars de l’époque. Ces placers favorisèrent, au cours des années 1860, l’essor économique et politique de la colonie de la Colombie-Britannique. Les mineurs accoururent du monde entier et leur présence stimula le commerce et l’agriculture. L'impasse financière causée par le déclin de production, après 1865, fit toutefois souhaiter la fusion des colonies de la Colombie-Britannique et de l’île de Vancouver.

Description du lieu patrimonial

Le lieu historique national du Canada de Barkerville est situé près du ruisseau Williams, dans l’est de la Colombie Britannique. La ville historique est fondée en 1862 à la suite de la découverte d’importants gisements d’or dans les champs aurifères de Cariboo, mais est ravagée par un incendie en 1868. Une nouvelle ville est rapidement construite sur les vestiges de l'ancienne mais son déclin se fait graduellement, échappant à la disparition grâce à des opérations minières réduites et la conservation de bureaux gouvernementaux. Vers la fin des années 1950, on entreprend de reconstruire la ville et de remettre les bâtiments en état pour que l’endroit retrouve son apparence des années 1869 à 1885. Le lotissement urbain, entouré d’immenses fossés creusés par les chercheurs d’or du XIXe siècle, représente le terminus de la route d’accès carossable à la région de Cariboo, aussi connu sous le nom de « Route Cariboo », et comprend le lieu historique national du Canada de l’Édifice Chee Kung Tong. La reconnaissance officielle du lieu fait référence aux limites de la ville historique de Barkerville au moment de la désignation.

Valeur patrimoniale

Barkerville a été désignée lieu historique national du Canada en 1924 parce que : elle était située au centre des champs aurifères de Cariboo, qui ont joué un rôle de premier plan dans le développement économique et politique de la Colombie-Britannique; elle représentait le terminus de la route d’accès carossable qui s’étendait de Yale à la région de Cariboo et qui a été terminé en 1865.

La ville de Barkerville, érigée près du ruisseau Williams, commence à prendre de l’ampleur vers 1862 à la suite de la découverte d’importants gisements d’or dans les champs aurifères de Cariboo. Ceux-ci jouent un rôle de premier plan dans le développement économique et politique de la Colombie-Britannique. La prospérité de Barkerville résulte en partie de la construction, entre 1862 et 1865, de la «Route Cariboo», par le gouvernement de la Colombie-Britannique, alors une colonie anglaise. En effet, ce chemin de 650 kilomètres facilite grandement l’accès aux champs aurifères de Cariboo depuis la ville de Yale, un important port pour bateaux à vapeur, jusqu’à la ville de Barkerville, située au coeur des champs aurifères. L’aménagement de cette route d’accès fait partie d’un plan de stimulation économique qui vise à éloigner les routes de transport des intérêts américains, à réduire grandement les frais d’expédition des marchandises vers les mines ainsi qu’à favoriser le commerce et la colonisation à l’intérieur des terres. Malheureusement, un incendie détruit presque entièrement la ville de Barkerville en 1868, ne laissant que quatre bâtiments intacts. On entreprend immédiatement la reconstruction de la ville sur les ruines de l’ancien établissement. La découverte sporadique de nouveaux gisements et la nécessité d’entretenir les édifices gouvernementaux permet à la communauté de survivre pendant quelque temps, mais l’épuisement des mines amène la population à quitter l’endroit. Les maisons abandonnées tombent en ruine et certaines doivent être démolies.

À l’occasion du centenaire de la Colombie-Britannique, en 1958, le gouvernement décide de remettre la ville en état et d’en faire un parc historique provincial. On choisit de lui redonner son apparence des années 1869 à 1885 en raison du rôle important qu’ont joué les champs aurifères de Cariboo et le Route Cariboo à Barkerville dans le développement économique et politique de la province à cette époque. Il s’agit également d’une période marquante dans l’histoire de la Colombie-Britannique, car c’est à ce moment qu’on a terminé le Chemin de fer Canadien Pacifique.

Sources : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès verbal, 1924, novembre 2008.

Éléments caractéristiques

Parmi les éléments qui contribuent à la valeur patrimoniale du lieu, notons : son emplacement dans l’est de la Colombie-Britannique, au coeur du district minier historique; sa situation sur le bord du ruisseau Williams; l’implantation, la conception et la disposition des bâtiments; les bâtiments conservés dans leur forme, construction et matériaux; le trottoir de bois surélevé; l’intégrité des vestiges archéologiques de Barkerville en 1862 ou de la ville reconstruite en 1868 qui subsistent ou qui n’ont pas encore été identifiés, mais qui pourraient l’être à leur emplacement et dans leur état d’origine; le lien qui l’unit au lieu historique national du Canada de l’Édifice Chee Kung Tong et à l’événement historique national du Canada du Route Cariboo; les vues qu’offre le lieu sur le ruisseau Williams.