Lieu historique national du Canada de l'Île-de-La Vallière
Aulac, Nouveau-Brunswick
Vue en détail de la plaque de la CLMHC
© Parks Canada / Parcs Canada, 2010 (Jim Molnar)
Adresse :
Route 2, Lieu historique national du Canada du Fort Beauséjour – fort Cumberland, Aulac, Nouveau-Brunswick
Loi habilitante :
Loi sur les lieux et monuments historiques (L.R.C. (1985), ch. H-4)
Date de désignation :
1925-05-15
Dates :
-
1676 à 1676
(Construction)
-
1678 à 1684
(Significative)
Événement, Personne, Organisation :
-
Acadiens
(Personne)
-
Michel le Neuf de la Vallière
(Constructeur)
Autre nom(s):
-
Île de La Vallière
(Nom de la désignation)
Numéro du rapport de recherche :
2007-CED/SDC-016
Plaques
Plaque existante: Lieu historique national du Fort Beauséjour / fort Cumberland Route 2, Nouveau-Brunswick
Jadis capitale de l'Acadie, située entre fort Beauséjour et fort Lawrence. Concédée en 1676 à Michel Leneuf de la Vallière, Seigneur de Chignecto, qui remplit les fonctions de commandant et gouverneur sous le comte de Frontenac, 1678-84.
Description du lieu patrimonial
Le lieu historique national du Canada de l’Île-de-La-Vallière est situé sur une section triangulaire d’une terre appelée marais Tantramar, près de Sackville au Nouveau-Brunswick. Établissement acadien important, le lieu consiste en une colline de faible élévation, appelée île de La Vallière, qui est couverte de marais salés et située du côté ouest de la rivière Missaguash. La reconnaissance officielle fait référence à la colline appelée île de La Vallière.
Valeur patrimoniale
L’île de La Vallière a été désignée lieu historique national du Canada en 1925 pour la raison suivante : elle a été la capitale de l’Acadie de 1678 à 1684.
En 1676, Michel Le Neuf de la Vallière reçoit en concession une petite section de terre sur la rive sud-ouest de l’isthme de Chignectou, en face du petit établissement acadien de Beaubassin, le long de la rivière Missaguash. La Vallière construit son manoir à l’ouest de la rivière sur une colline peu élevée entourée de marais salés. Le petit établissement prend de l’expansion, les Acadiens construisant des aboiteaux pour drainer et dessaler lentement les marais. Une palissade et un moulin sont également érigés.
Lorsque la Vallière devient gouverneur de l’Acadie en 1678, son établissement de l’île de La Vallière en devient la capitale. La localité conserve ce rang jusqu’en 1684 où, en raison d’un litige avec d’autres seigneurs au sujet de l’octroi de licences de pêche à des navires bostoniens, les Français dépouillent la Vallière de son titre de gouverneur. L’établissement de l’île de La Vallière connaît un déclin pendant le siècle suivant tandis que la communauté de Beaubassin, de l’autre côté de la rivière, se développe et devient une ville acadienne importante. Lorsque les tensions s’accroissent entre les Britanniques et les Français, les villageois de Beaubassin fuient à l’ouest de la rivière Missaguash pour s’installer majoritairement au nouveau fort Beauséjour, construit sur la crête située au nord des marais, plutôt qu’à l’île de La Vallière, plus difficilement défendable.
Sources : Commission des lieux et monuments historiques du Canada, Procès-verbal, mai 1926, mai 1927, juillet 2007.
Éléments caractéristiques
Voici les principaux éléments qui contribuent à la valeur patrimoniale du lieu : son emplacement dans l’isthme de Chignectou, une région âprement disputée entre les forces françaises, anglaises et acadiennes pendant une bonne partie de l’histoire du Canada; la situation géographique de l’île de La Vallière dans le paysage environnant, l’éminence peu élevée qui définit les limites approximatives de «l’île» et de l’établissement de Michel Le Neuf de la Vallière; sa proximité avec d’autres lieux acadiens, notamment les lieux historiques nationaux du Canada de Beaubassin, du Fort Beauséjour et du Fort Lawrence; le terrain et les panoramas environnants, notamment la rivière Missaguash et les terres agricoles à l’est, les marais et leur digue au nord-ouest ainsi que la baie de Chignectou au sud; l’intégrité des vestiges archéologiques qui subsistent ou qui n’ont pas encore été identifiés, mais qui pourraient l’être à leur emplacement et dans leur état d’origine.